D’Après une Idée de : Ryan Murphy
Avec Julian McMahon, Dylan Walsh, Joely Richardson, John Hensley
Pays: Etats-Unis
Genre: Drame
Nombre d’Episodes: 9
Résumé:
Deux médecins spécialisés dans la chirurgie esthétique jonglent entre leurs patients de la clinique privée de Miami dans laquelle ils travaillent et leurs vies privées mouvementées…
Avis:
C’est très difficilement que j’arrive enfin sur la fin de « Nip/Tuck« . La série avait tout, absolument tout, pour réussir et l’espace de quelques années, elle y est arrivée. Malheureusement, elle n’aura pas réussi à tenir sur la longueur et c’est tristement que je suis forcé d’admettre que la série aurait dû mettre son clap final il y a déjà trois saisons de cela. Mais bon, les producteurs ont tenu à pousser la série trop loin et c’est vraiment dommage.
Pour la cinquième saison, les producteurs ont cru donner de quoi faire rebondir la série. Ils y ont tellement cru, que la série passait de quinze épisodes à vingt-deux, malheureusement, ce fut le commencement de la fin. Pire encore avec la sixième saison, où très peu d’éléments étaient à sauver. Et le dernier épisode de la sixième saison aurait très bien pu être la conclusion, on ne leur en aurait pas voulu. Mais non, ils avaient encore un peu d’espoir et d’argent en trop, ils nous ont donc achevés une septième et dernière saison, qui descendra à neuf épisodes qui se concluront sur une non-fin. J’ai vraiment l’impression de perdre mon temps.
Christian et Sean doivent faire face à la crise et l’avenir de la chirurgie esthétique est remis en cause, pourtant les deux chirurgiens entendent bien démontrer que leur profession est d’utilité publique. Dans leurs vies personnelles, ils doivent faire face à de graves remises en questions et devront même affronter des épreuves difficiles et leur amitié pourrait finir par être remise en cause.
Et voilà que sonne la fin d’une des plus belles descentes dans le n’importe quoi que j’ai pu voir avec une série que j’adorais au départ et qui a fini, à force de désert scénaristique, à m’en dégoûter. Neuf épisodes pour cette ultime saison et sur le tout, il n’y aura qu’un seul qui est très bon de bout en bout (un huis-clos chez un psy), et un cas excellent (une patiente défigurée par un singe), pour le reste, on repassera, car encore une fois, la série pêche et donne dans la surenchère à deux balles, dans le tape à l’œil sans intérêt. Vous me direz, c’est son fonds de commerce le tape à l’œil, la luxure, le sexe et l’apparence, mais si au départ, elle en parle admirablement, là, ce n’est plus le cas et elle ressemble plus à la caricature de la caricature de ce qu’elle voulait parler. C’est très agaçant et lourd à la fin. Et les rebondissements sont tous plus tristes les uns que les autres. Les personnages sont assez risibles et ce qu’ils leur arrivent est lourd, trop lourd. En plus, on sent que les scénaristes cherchent à sortir « Nip/Tuck » de sa tombe. Ils testent des pistes, essayent de nouvelles choses, et ne vont pas au bout d’elles (le corps de Kimber qui n’a jamais été retrouvé est assez drôle, car on sent que la série voulait faire croire à sa mort et qu’elle allait nous la faire revenir…). Rien n’y fait, le couvercle du cercueil se referme petit à petit. Je n’y crois plus et je n’ai même plus l’envie d’y croire, vu le gâchis qu’ils m’ont servi sur les trente derniers épisodes. Et quand enfin, le dernier épisode arrive, c’est tristement qu’on se rend compte qu’il est bâclé et qu’il ressemble plus à une fin de saison qu’à une fin de série. Si on a une belle conclusion pour Sean, les autres personnages devront se contenter d’être laissés sur le carreau. Oui, on a bien du mal à croire que Christian et Liz puissent réellement tenir la boutique à eux seuls. Quant à Matt, le fils insupportable, son final ressemble à une très belle blague de mauvais goût.
En fait, j’ai tellement aimé « Nip/Tuck » dans ses quatre premières saisons que j’ai bien du mal à ne pas me mettre en colère en pensant aux scénaristes, producteurs, réalisateurs, et même acteurs qui ont laissé tous ensembles partir complètement en vrille cette excellente série. Et ce qui me met encore plus en colère, c’est qu’ils ont su me garder jusqu’à la fin devant mon écran, uniquement pour savoir comment cela allait bien pouvoir se finir et ce bâclage final (j’aurais dû m’en douter) est vraiment très énervant, car on donne l’impression d’avoir vraiment perdu son temps pour rien.
Bref, de « Nip/Tuck« , je n’en retiendrais que les trois premières saisons, particulièrement la troisième. J’en retiendrais cette critique incroyable de l’apparence. J’en retiendrais ces acteurs, qui au départ étaient si impliqués. Puis les cas et les sujets que la série abordait si bien. Et puis ces guests stars phénoménales qui ne se prenaient pas au sérieux dans des rôles improbables (Famke Jenssen, Catherine Deneuve, Bradley Cooper, Vanessa Redgrave, Rebecca Gayheart, Alec Baldwin, ou J.K. Simmons et sa poitrine …..) et je m’en vais très très vite oublier ces trois dernières saisons.
Note : 06/20
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Par Cinéted