avril 24, 2024

Night Wolf

De : Jonathan Glendening

Avec Isabella Calthorpe, Tom Felton, Gemma Atkinson, Joshua Bowman

Année : 2012

Pays : Angleterre

Genre : Horreur

Résumé :

Sarah Tyler, sa famille et ses amis sont en pleine campagne lorsqu’une tempête fait rage. Alors qu’ils s’abritent sur la côte pour la nuit, coupés du monde extérieur, ils ne se doutent pas qu’il ne leur reste plus que treize heures à vivre…

Avis :

Quand on évoque les loups-garous, les premiers films qui viennent en tête sont ceux de Landis et de Joe Dante. En effet, Hurlements et Le Loup-Garou de Londres ont tellement marqué les esprits qu’en règle générale, ce sont les premiers cités. Mais on oublie un petit peu le reste, avec des films qui ont leur importance comme La Compagnie des Loups, Ginger Snaps ou encore Dog Soldiers. D’ailleurs, c’est avec les producteurs de ce dernier que Night Wolf, film qui nous préoccupe aujourd’hui, a pu voir le jour. Un argument marketing qui fonctionne, avec en prime le nom d’un acteur en vogue à l’époque, ici Tom Felton encore dans sa phase Harry Potter. Sauf que Night Wolf est un tout petit film qui a tous les atours de l’arnaque en force.

Premier film pour Jonathan Glendening, qui sortira par la suite un autre film de loup-garou avec des stripteaseuses (paye ton niveau), on va vite s’apercevoir que rien ne va là-dedans.

Planqué dans le grenier

Le film débute avec l’arrivée dans sa famille d’une jeune anglaise qui était partie vivre aux Etats-Unis. Elle retrouve son beau-père, ses trois demi-frères, ainsi qu’un ami et sa meilleure amie. Alors que tout ce petit monde fait la fête dans la grange qui jouxte la maison, en allant chercher du ravitaillement, le groupe trouve le beau-père éventré sur le lit. Dès lors, ils se font attaquer par une étrange créature, et trouvent refuge dans le grenier de la bâtisse. C’est là le démarrage du film, qui va par la suite nous montrer comment tout ce petit monde s’organise pour survivre et tenter de prévenir la police sans se faire grignoter la couenne. S’installe alors un climat assez tendu entre tout le monde, chacun profitant de la tension générée pour régler ses comptes et faire ressortir des émotions néfastes. Bref, rien de bien neuf.

Night Wolf se pose alors comme une sorte de Survival avec quelques pointes de Slasher, puisqu’on ne voit jamais la bestiole et qu’elle bute les protagonistes les uns après les autres. Dans cette histoire, ce sera d’ailleurs le seul intérêt puisque ce n’est pas dans l’originalité qu’il va falloir tabler. Les origines du loup seront données à la toute fin, et on aura juste droit à des jeunes qui vont se faire dézinguer les uns après les autres. L’histoire ne vise jamais plus loin et ne contient aucun thème fort. On aura droit à du ressentiment et des personnages qui ne se supportent pas vraiment, mais cela ne sera là que pour afficher la différence entre les demi-frères et demi-sœurs, ou encore le fait que l’héroïne soit partie vivre sa vie ailleurs. Cette tension ne servira qu’à rendre tout ce petit monde encore plus pénible.

La mort au rabais

C’est peut-être là le plus pénible dans ce film (et plus globalement dans tous ces petits films d’horreur qui n’existent qu’à travers le DTV), les personnages ne sont pas travaillés, et ils ne sont ni attachants, ni agréables. Night Wolf ne fait pas exception à la règle. Hormis l’héroïne et son beau-père qui entretiennent de bonne relation, permettant une introduction cordiale, tous les autres protagonistes sont insupportables. On aura droit à tous les clichés du genre, à savoir le demi-frère con comme une brique, le gentil et courageux, le petit peureux, l’ami fêtard et débile ou encore la meilleure amie légèrement alcoolique et qui panique vite. Bref, une palette de stéréotypes que l’on n’a pas forcément envie de suivre, sauf si pour mourir dans des conditions minables. Malheureusement, il faudra attendre un long moment avant de voir la première attaque.

Pendant que les personnages meurent les uns après les autres de façon stupide, on aura droit à toutes les engueulades possibles et imaginables, dans des situations grotesques. Il en va de la survie du groupe, mais certains pensent que c’est le moment idéal pour niquer, ou encore pour dire du mal de sa meilleure amie, faisant un ramdam de tous les diables, attirant irrémédiablement le loup. Des discussions stériles qui amèneront à des réactions débiles et donc à des morts au rabais. L’accident du fusil de chasse est un exemple comme un autre, mais il a au moins le mérite d’être lisible, sans une caméra qui a attrapé Parkinson. Ces morts, mal filmées, n’impactent pas non plus le spectateur, car outre une mise en scène calamiteuse, cela touche des personnages dont on se fiche éperdument, chacun pouvant remplacer l’autre. Bref, c’est mauvais.

Incohérence et shacky cam

Avec de tels personnages et des réactions aussi pénibles, il est très difficile de rentrer dans Night Wolf. Mais ce ne sont pas les seules choses horripilantes. Au niveau du montage, c’est une catastrophe. Il manque des éléments, certaines ellipses sont trop rapides, et en plus de cela, on trouve des incohérences flagrantes, à l’image de la dynamo trouvée dans le grenier, qui devient une bougie sur le plan suivant. Bougies qui se trouvent sur le cadavre de Tom Felton à l’étage en dessous ! Et des fautes comme ça, le film en est perclus. Sans compter la mise en scène amatrice qui, pour masquer les coupes budgétaires et les maquillages infâmes, use et abuse de la shacky cam, à un tel point que l’on ne voit absolument rien. Tout bouge dans tous les sens, et le final est tout simplement illisible.

Au final, Night Wolf est un film insupportable sur tous ses aspects. Moche, mal filmé, avec une histoire qui n’invente rien, et pire, qui s’octroie un final téléphoné et sans aucune âme. Sorti en 2012 directement en DVD chez nous, le film espère tromper son monde en mettant en avant les producteurs de Dog Soldiers et la présence de Tom Felton (qui est présent les dix premières minutes), mais rien n’y fait, le film de Jonathan Glendening est une purge qui ne rend pas honneur au loup-garou.

Note : 04/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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