décembre 11, 2024

Tokyo Ghoul: Re

D’Après une Idée de : Chuji Mikasano

Avec les Voix Originales de Natsuki Hanae, Kana Hanazawa, Toshiyuki Toyonaga, Takahiro Sakurai

Pays : Japon

Nombre d’Episodes : 24

Genre : Shonen

Résumé :

Deux ans après l’attaque du CCG sur les goules du 20e, l’ambiance de Tokyo a complètement changé à cause de l’augmentation de l’influence du CCG. Cependant, les Ghoul posent toujours un problème car elles deviennent de plus en plus prudentes, en particulier l’organisation terroriste Aogiri. La création de l’équipe spéciale Quinx, devrait permettre au CCG d’exterminer les Ghoul de Tokyo. Le leader de cette équipe, Haise Sasaki, est une personne mi-humaine mi-Ghoul qui a été entraînée par Kishou Arima.

Avis :

Chūji Mikasano est un scénariste et showrunner japonais qui a débuté sa carrière au début des années 2010. Après avoir travaillé comme scénariste sur un téléfilm, « Mizuki Shigeru no Gegege no kaidan« , Chūji Mikasano se fait remarquer et alors que le studio Pierrot se lance dans une adaptation du manga de Sui Ishida en série animée, c’est donc Chūji Mikasano qui est choisi pour planifier la première saison de « Tokyo Ghoul« .

La série va connaître un très joli succès avec sa première saison, et ainsi ouvrir la route vers d’autres saisons qui vont être toute plus différentes les unes que les autres. Pour ma part, je me suis lancé dans l’aventure « Tokyo Ghoul » sans rien y connaître, simplement parce que l’affiche de sa première saison avait très grandement piqué ma curiosité et c’est ainsi que je me suis lancé dans une série parfaitement géniale… Du moins dans sa première saison, car pour la suite, « Tokyo Ghoul » n’a fait que décliner. Si la deuxième saison était déjà moins intéressante, cette troisième saison, qui se compose de deux parties de douze épisodes chacune, fut un véritable calvaire à suivre. Bordélique au possible, incompressible, interminable, alors même que ses épisodes ne font qu’une vingtaine de minutes, « Tokyo Ghoul:re » est bien plus qu’une déception, c’est un chemin de croix, devant lequel il faut s’armer de courage pour aller jusqu’au bout.

Deux ans après l’attaque du CCG, ce dernier a changé de stratégie. La section de Haise Sasaki est aujourd’hui divisée, entre ceux qui sont montés en grade, ceux qui sont partis et Haise qui a fini par retrouver Kaneki. Le CCG est désormais tout puissant, et livre une guerre sans merci contre les Ghoul, et alors que Ghouls, comme humains, pensaient en un sens avoir tout vu et vécu, des événements qui se sont mis en route vont faire un effet boule de neige et bientôt, c’est tout Tokyo et plus largement encore le monde qui va être mis en péril…

Peu de fois ce mot n’est venu en tête, mais force est de constater que cette troisième saison de « Tokyo Ghoul » est un véritable calvaire. Un calvaire qui m’a bien souvent mis à l’épreuve, espérant à chaque épisode que cela allait s’améliorer, que la série allait retrouver à un moment donné ce qui avait fait toute sa profondeur et surtout ce qui avait fait que j’avais énormément apprécié la découverte de cet univers. Mais rien n’y aura fait, cette troisième saison fut un calvaire du premier au vingt-quatrième épisode.

Pour cette troisième saison, Chūji Mikasano et ses équipes ont changé les règles, et ils ont voulu se lancer dans une saison bien plus intense et dense. Revue à la hausse donc, cette saison passe de douze épisodes à vingt-quatre désormais, et elle va avoir la dure tache de conclure la série et comme vous l’aurez compris, c’est un très beau plantage. Un plantage dans les règles de l’art. Un plantage qui va faire briller chacune des lettres du mot calvaire, tant on va sentir cette saison passer et au-delà de ça, tant on va essayer d’y comprendre quelque chose.

Car oui, le scénario de cette troisième saison est pour le moins très flou. Même en essayant de s’accrocher, je dois bien avouer que je n’ai strictement rien compris aux enjeux qui se jouaient, aux défis, aux situations et autres retournements de veste. Franchement, cette histoire part dans tous les sens, et ça ne raconte pas grand-chose, hormis de la bagarre, encore et encore et encore et encore. On reste terriblement dubitatif devant cette histoire, qui n’a de cesse, entre deux bastons, de présenter de nouveaux personnages. Des personnages qui d’ailleurs feront parfois des passages éclairs, au point qu’on finit par se demander sur les trois-quarts de la série qui ils sont et pourquoi nous les présenter s’ils sont si vite expédiés. Le bordel permanent de cette histoire, qui s’étale sur vingt-quatre épisodes, « Tokyo Ghoul:re » finit par être interminable.

Très sérieusement, la série nous met à très rude épreuve et plus d’une fois, on pense à ne pas aller jusqu’au bout et d’ailleurs, s’il y avait eu d’autres saisons, je ne suis pas sûr, personnellement, que je serais arrivé au bout de celle-ci, car le seul et unique élément qui m’a entre guillemets fait tenir et affronter cette montagne d’incompréhension, c’est la perspective que je me rapprochais du final, et que ce serait bientôt fini. Puis j’avais aussi l’envie de voir comment tout ceci allait bien pouvoir se finir et c’est peut-être le seul bon élément de la série, car après avoir mis mon ennui à rude épreuve, la série s’est quelque peu rattrapée dans ses deux derniers épisodes. Deux épisodes assez terribles que ce soit dans ce qu’ils racontent que dans leur mise en scène et leur animation. Deux épisodes qui m’ont fait regretter de m’être aventuré finalement dans cette série, car c’est ainsi qu’elle aurait dû être raconté cette histoire. D’un coup, il y avait une dimension intense et puissante, et si j’étais largué jusqu’à présent, tout est devenu plus clair l’espace d’une quarantaine de minutes.

Si la série n’a aucun sens dans son intrigue, oubliant la poésie et la réflexion que sa première saison posait très bien, elle n’a aussi aucun sens dans sa façon de raconter cette saison. Là encore, ça part dans tous les sens, les studios ayant décidé de remplacer Kazuhiro Miwa par Atsuko Nakajima pour s’occuper du design, et franchement, on est en droit de se demander ce qui s’est passé, tant le dessinateur essaie, teste, et fait n’importe quoi, au point que ça embrouille le tout et surtout, c’est très difficilement supportable. Plus d’une fois, face à une idée du dessinateur, qui arrive comme un cheveu sur la soupe, on buggue, et l’on reste là, à se demander si ce que l’on vient de voir est bel et bien vrai (je pense au côté érotique des personnages féminins ou encore des petites incrustations de têtes de personnages façon manga, qui arrivent comme ça, sans prévenir).

Franchement, cette saison est comme je le disais un véritable calvaire. Il n’y a plus aucune profondeur et plus d’intrigue, reste alors de la bagarre, des nouveaux pouvoirs qui arrivent et partent comme ça, et surtout, au-delà de tout ça, il reste de l’ennui, une immense déception et un bordel inimaginable et incompréhensible. Quand je suis arrivé à la fin, malgré les deux derniers épisodes qui réhaussent quelque peu le niveau, je me suis dit « Hallelujah, je l’ai fait ! ». Je quitte donc « Tokyo Ghoul » avec regret et cette sensation est terrible…

Note : 06/20

Par Cinéted

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