avril 25, 2024

L’Apprenti Sorcier

Titre original : the Sorcerer’s Apprentice

De : Jon Turteltaub

Avec Nicolas Cage, Jay Baruchel, Teresa Palmer, Toby Kebbell

Année : 2010

Pays : Etats-Unis

Genre : Fantastique

Résumé :

Balthazar Blake est un grand sorcier vivant de nos jours à Manhattan. Il tente de défendre la ville contre son ennemi juré, Maxim Horvath. Balthazar ne pouvant y arriver seul, il engage alors – un peu malgré lui – Dave Stutler, un garçon apparemment ordinaire qui a pourtant un vrai potentiel, pour devenir son apprenti. Le sorcier donne à son apprenti réticent un cours express sur l’art et la science de la magie, et ensemble, ces deux associés improbables vont tenter de stopper les forces des ténèbres. Il faudra à Dave tout son courage, et même davantage, pour survivre à sa formation, sauver la ville et embrasser la fille qu’il aime…

Avis :

Réalisateur américain qui ne fait pas grand bruit, Jon Turteltaub est un réalisateur pour lequel j’ai de la sympathie, car il n’essaie jamais d’offrir quelque chose d’autre que du divertissement. Entre comédie et aventure, généralement, le metteur en scène nous offre ce que l’on vient chercher. Réalisateur de « Rasta Rockett« , « Phénomènes » avec John Travolta ou encore des deux opus des aventures de « Benjamin Gates« , Jon Turteltaub amuse et livre un cinéma sans prétention.

Dans les années 2000, Jon Turteltaub est passé un cran au-dessus quand après quelques petits projets sympas, il s’est vu offrir les rênes d’un « Indiana Jones » des temps modernes avec les « Benjamin Gates« . Les deux films furent des succès, et alors qu’il aurait pu partir sur un troisième film, le cinéaste toujours, accompagné de Nicolas Cage, s’est essayé à autre chose et c’est ainsi que deux ans après « … le livre des secrets« , Jon Turteltaub débarque sur les écrans avec un petit film fantastique, « L’apprenti sorcier« , et malheureusement pour nous comme pour son équipe, « L’apprenti sorcier« , même si ça se laisse regarder, n’est clairement pas à la hauteur d’un « Benjamin Gates« .

Balthazar Blake est un grand sorcier qui fut autrefois l’un des disciples du légendaire Merlin. À la mort de ce dernier, Balthazar lui a fait la promesse de trouver le prochain Merlin, celui qui saura combattre la sorcière Morgan. Après des siècles et des siècles de recherches, c’est à Manhattan, dans les années 2000, que Balthazar va trouver celui qu’il cherchait. Il ne reste donc plus qu’à le former…

Envie d’un petit film fantastique qui mêle aventure et comédie sans que ce soit extraordinaire, ce petit cru Jon Turteltaub fera sa petite affaire. Il est clair que l’on ne s’attendait pas à un immense film, mais je dois dire qu’entre moments sympathiques, idées intéressantes, petits clins d’œil assez chouettes et un Nicolas cage qui y croit encore et toujours cet « Apprenti sorcier » est un film dont on ressort mitigé. Mitigé car l’ensemble se laisse regarder et c’est assez amusant, mais on ne peut pas dire non plus que ça vole bien haut.

Le scénario que tient cet « Apprenti sorcier » est cousu de fil blanc et il ne faut pas plus d’un quart d’heure pour voir tout ce qui va suivre. Dans un sens, le film ne fait aucune surprise, et tout se passe comme cela doit se passer. Mais face à cela, on lui opposera que l’ensemble est généreux et riche en action. Jon Turteltaub offre même de l’originalité dans son film, ce qui est le bienvenu. Puis il y a cette ambiance cool, qui fait qu’à aucun moment, le film ne se prend au sérieux. Non ici, on est là pour s’amuser en compagnie de personnages méchants comme gentils, qui ont de forts capitaux sympathiques.

Généreux, le film va l’être aussi en action. C’est bien simple, une fois l’intro passée, « L’apprenti sorcier » ne s’arrête pas et ose même mélanger les genres, offrant là autant un film fantastique, qu’un teen movie qui questionnera en toute logique la confiance en soi, l’assurance, et le dépassement de soi. Bref, comme on le disait plus haut, c’est évident, facile et prévisible.

Ce qui fait aussi qu’on passe un chouette moment, ce sont ces comédiens qui, même s’ils tiennent des personnages stéréotypés, restent sympathiques et cools, notamment Nicolas Cage en sorcier. L’acteur y croit à 200 % et il nous amuse, tout comme Alfred Molina ou Toby Kebbell. Mention sympa aussi à Jay Baruchel, qui incarne un personnage cliché au possible, mais qu’on aime bien et qu’on a envie de suivre.

Si « L’apprenti sorcier » a ses petites qualités, il a aussi ses défauts. Si l’on passe au-dessus d’un scénario hyper prévisible, et parfois expédié, le film de Jon Turteltaub tient aussi des effets spéciaux qui avaient de l’idée, mais qui clairement ne sont pas incroyables, d’autant plus qu’ils ont pris un coup de vieux.

Du côté de la réalisation de Jon Turteltaub, si le film est généreux en action, et qu’il enchaîne encore et encore les rebondissements, on regrettera finalement qu’il ne prenne pas non plus le temps de se poser. Et ce qui est assez étrange, c’est qu’alors même que le film ne s’arrête pas, souvent la réalisation de Jon Turteltaub est molle. L’ensemble reste divertissant et sympa, mais hormis une scène (clin d’œil assez génial à « Fantasia« ), le film en lui-même est si facile qu’il n’est pas accrocheur et il finira par se faire oublier, d’où finalement la déception.

« L’apprenti sorcier » est un petit film sympathique. Certes, il demeure une déception, car s’il est facile, prévisible, et parfois pas franchement bien tenu, il se pose surtout comme une déception, car venant de la part de Jon Turteltaub, même s’il ne fait pas dans le grand film, on attendait quelque chose de mieux. « L’apprenti sorcier » se laisse donc regarder, mais il ne marquera ni la carrière de son réalisateur, ni notre esprit et ça, c’est bien dommage.

Note : 10/20

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