avril 19, 2024

Code Mercury

Titre Original : Rising Mercury

De : Harold Becker

Avec Bruce Willis, Alec Baldwin, Kim Dickens, Robert Stanton

Année: 1998

Pays: Etats-Unis

Genre : Thriller

Résumé :

Simon, garçonnet autiste de neuf ans, mais un petit génie par son aptitude a résoudre les puzzles les plus complexes, décrypte fortuitement le code Mercury, mis au point par le lieutenant-colonel Kudrow de la NSA pour assurer la protection des agents infiltrés. L’ambitieux Kudrow, qui a misé sa réputation sur ce projet, est décidé à le sauver à n’importe quel prix. Après avoir liquidé les parents de Simon et les concepteurs du code, il n’hésitera pas à supprimer le garçonnet. Art Jeffries, vétéran du FBI mis sur la touche, est chargé d’assurer la protection du gamin.

Avis :

Harold Becker n’est pas un grand réalisateur, mais c’est un réalisateur dont j’ai toujours aimé les films, du moins pour ceux que j’ai vu, c’est-à-dire, « Malice« , « Mélodie pour un meurtre« , « Taps » ou encore ce « Code Mercury« . S‘il n’a jamais cherché à faire autre chose que du divertissement, Harold Becker a toujours été efficace dans ses réalisations et au-delà de ça, ces petits moments de cinéma se laissaient délecter, posant la marque d’un artisan du divertissement simple, qui offre ce qu’il nous vend et ce que l’on est venu chercher.

« Code Mercury« , c’est un film que j’avais découvert adolescent dans ma période Bruce Willis, et cette histoire de flic rétrogradé qui se retrouve à devoir protéger un enfant des grandes manipulations américaines m’avait beaucoup emballé à l’époque. Mais voilà, ces films, ces souvenirs d’adolescence, quand on ne les a pas revus depuis des années et des années, peuvent être facilement abîmés par le temps qui défile. J’avais la crainte de cela, d’où peut-être le fait que j’ai laissé passer dix ou quinze ans sans le revoir, mais bon, l’envie de me replonger dans ce petit film fut plus forte, et bien des années après, à l’heure de la redécouverte, j’en ressors quelque peu déçu face à un film qui résonne comme un petit, tout petit, divertissement. Un film presque lambda, qui sent les années 90 à plein nez, mais qui demeure très convenu et banal pour me re-marquer.

Simon a neuf ans et il est autiste. Un jour, dans un cahier de jeu, il déchiffre un code ultra secret que la NSA avait caché là afin de voir si ce code hautement sensible pouvait être déchiffré par un « idiot ». Dès lors, la vie de Simon est en danger. Étant envoyé sur une enquête qui avait a priori tout d’un suicide, Art Jeffrie, agent du FBI, comprend très vite que les parents du garçon ont été assassinés et que la cible principale était l’enfant. Envers et contre tous, Art va mettre tout en œuvre pour protéger cet enfant et surtout, il va essayer de comprendre pourquoi un garçon de neuf ans devient une cible d’une des plus grandes agences américaines.

Envie d’un petit, tout petit, divertissement à la sauce hollywoodienne des années 90, alors « Code Mercury » est dans un sens le parfait candidat pour animer votre soirée.

Qu’on se le dise d’emblée, « Code Mercury » ne brille pas par son scénario. « Code Mercury« , c’est une histoire de complot aussi banale qu’elle a des incohérences, et au-delà de ça, « Code Mercury« , dans son complot, c’est une intrigue qui, même si elle fonctionne, a du mal aussi à se faire convaincante tenant parfois un côté très tiré par les cheveux, avec cette histoire de code ultra secret caché dans « un cahier de vacances » (oui, on va dire ça comme ça).

Puis derrière ça, les deux scénaristes ont réuni pas mal de clichés dans ce film, entre le flic incompris et intègre, le chef haut placé véreux qui défend son bout de gras, sans oublier la jolie jeune femme qui sort de nulle part et qui va évidemment venir en aide au héros à ses risques et périls…

Bref, cette histoire est à peine croyable, et pourtant, et c’est peut-être la magie du Hollywood des années 90, le tout fonctionne plutôt bien et Harold Becker nous livre là un bon petit divertissement. Un divertissement qu’on suit certes sans grande surprise, un divertissement qui face à d’autres paraît fade et banal, mais « Code Mercury« , c’est un divertissement qui marche, emmené notamment par une mise en scène très correcte. Une mise en scène qui tient son rythme, qui ne faiblit pas et qui offre suffisamment d’actions et de rebondissements pour nous satisfaire.

Puis on ne va pas le nier non plus, ce qui fait aussi tout le plaisir de « Code Mercury« , c’est Bruce Willis qui se la joue John McClane (plus sombre et moins cool quand même) qui défend un gamin. Willis dans le rôle du flic incompris, ça lui va à merveille et l’on adore le voir dans ce genre de rôle. Puis face à lui, la pourriture du film est tenue par Alec Baldwin. Certes, le rôle est gros, et même carrément caricatural, mais là encore, c’est très plaisant de voir l’acteur dans ce genre de rôle. Puis il y a L.L Ginter qui en envoie dans le rôle de l’homme de main, capable de descendre un mec en pleine rue sans se faire remarquer. Et enfin, on ne peut passer à côté de Miko Hughes, qui incarne le gamin autiste et qui livre là une performance assez saisissante et le duo qu’il forme avec ce Bruce Willis protecteur est vraiment le gros atout du film.

Avec « Code Mercury« , Harold Becker fait simple et banal avec cette histoire très grosse pour convaincre et pourtant, malgré ça, il livre aussi un film efficace, un petit plaisir qui se suit sans mal et mieux encore, qui se tient malgré tout. Exemple parfait du produit hollywoodien type, « Code Mercury« , entre son histoire peu convaincante et ses personnages attachants, demeure alors une petite série B bien sympathique qui, même si elle est moins belle et moins bien que dans mon souvenir, se pose comme un petit plaisir à redécouvrir.

Note : 12/20

Par Cinéted

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