Avis :
Kings of Leon ne signifie pas que les membres de ce groupe se prennent pour les rois des lions. Le groupe est formé de trois frères et d’un cousin dont le père et le grand-père se nommaient Leon, il s’agit donc d’un hommage. Le hasard a aussi voulu que le royaume de Leon a réellement existé durant le moyen-âge. Arpentant un rock sudiste et un mélange agréable de rock garage, le groupe se fonde en 1999 à Nashville et sort un premier album en 2003. La formation connait un beau succès aux States et font les premières parties de The Strokes et de U2, leur permettant d’avoir une grande visibilité. Le deuxième album arrive l’année d’après et le groupe connait un succès fulgurant en Grande-Bretagne. Encore une fois le groupe fait les premières parties de grands groupes dont Pearl Jam et Bob Dylan. Le succès en France mettra du temps à venir, car même si le troisième album cartonne un peu partout dans le monde, c’est en 2008 avec le quatrième album et la chanson Use Somebody que le succès sera présent dans notre pays. Mechanical Bull est le sixième album du groupe et signe les dix ans d’existence de la formation. Alors qu’en est-il de ce skeud ?
L’album commence avec Supersoaker et ce n’est pas la meilleure entrée qu’il soit. Si le titre reste pêchu et ressemble un peu à ce que font The Strokes, on reste sur quelque chose de simple et avec un refrain peu identifiable. Le morceau ne marque et le skeud part sur une mauvaise base. Heureusement pour nous, Rock City démarre derrière et c’est juste une tuerie. Ressemblant à un morceau de Arctic Monkeys ou encore des Rolling Stones, on est face à un rock pur, simple et qui envoie de la technicité à la guitare. Le morceau est jute trop court. Don’t Matter qui arrive ensuite est d’excellente facture et il s’agit du morceau le plus rapide et pêchu de l’album. Ça va vite, les solos de guitare sont excellents et on hoche la tête avec ce titre. Pour calmer les ardeurs, le groupe propose par la suite Beautiful War, un titre très calme, avec une belle ligne de basse et qui reste assez redondante. Ce n’est pas le meilleur morceau, mais il se laisse écouter et propose une pause agréable. Temple, le morceau suivant s’inscrit plus dans une ligne rock cool, genre californien, avec un refrain facilement mémorisable et un rythme entrainant. Si le morceau n’a rien de particulier, il reste dynamique et très agréable. Wait For Me est un autre morceau calme, voire planant, mais il reste plus réussi que Beautiful War, notamment grâce à une montée crescendo et un rythme qui rappelle les morceaux calmes de Police.
En milieu d’album, on retrouve certainement l’un des meilleurs titres avec Family Tree. Profondément cool, parfaitement sudiste, l’introduction à la guitare est juste magique et on ne peut que dodeliner de la tête avec ce titre. Le refrain est aussi excellent et la voix du chanteur se calque parfaitement sur ce genre de morceau à la fois rock et calme. Malheureusement, l’album va perdre en intensité sur sa seconde moitié. La suite sera beaucoup plus molle et moins intéressante. Comeback Story et ses violons essaye de faire pleurer dans les chaumières et malgré quelques passages agréables, on reste sur notre faim et le titre est un poil trop long. Tonight est un peu plus nerveux comme titre, mais il reste mou du genou et n’attire pas forcément l’oreille. Mais Coming Back Again arrive alors et propose enfin un morceau un peu plus rapide, plus rock et où le chanteur peut laisser exploser sa voie dans les refrains. Néanmoins, le titre reste moins intéressant que les titres de la première partie. L’album se clôt sur On the Chin et c’est résolument le morceau le moins intéressant car bien trop mou et il joue trop sur le sentimentalisme à la mords-moi le nœud. Parmi les deux pistes bonus, Work On Me démarre comme une chanson qui rappelle le soleil, les passages en guitare sont légers et le titre s’avère plaisant et très frais. Encore une fois, la voix du chanteur est très bien utilisée sur ce titre. Par contre, Last Mile Home est un peu plus chiante, trop douce mais demeure assez touchante.
Au final, Mechanical Bull, le sixième album de Kings of Leon est plutôt plaisant et bien fichu. Le plus gros défaut que l’on peut y trouver c’est que le skeud s’essouffle réellement dans sa deuxième partie, le rendant plus mou et beaucoup moins entrainant. Néanmoins, certains titres valent le détour et on ressent une bonne énergie dans ce disque.
- Supersoaker
- Rock City
- Don’t Matter
- Beautiful War
- Temple
- Wait For Me
- Family Tree
- Comeback Story
- Tonight
- Coming Back Again
- On The Chin
- Work On Me
- Last Mile Home
Note : 14/20
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Par AqME