D’Après une Idée de : Greg Walker, Greg Berlanti, Akiva Goldsman
Avec Brandon Thwaites, Anna Diop, Teagan Croft, Ryan Potter
Pays : Etats-Unis
Nombre d’Episodes : 11
Genre : Super-Héros
Résumé :
Après être parvenu à noircir l’âme de Dick, le père de Rachel, Trigon, s’efforce que d’autres membres rejoignent les forces du mal. Sans trop d’espoir, Rachel et Gar se lancent dans une bataille contre le puissant Trigon…
Avis :
La saison 2 de Titans reprend directement à la fin de la saison 1, alors que nos héros sont contaminés par Trigon, le père de Rachel, un être profondément hideux avide de destruction. L’intrigue entourant ces deux personnages constituait le cœur de la précédente saison. Dans la saison 2, elle s’avère seulement être l’introduction de celle-ci, voire le prologue, et se résout dès le premier épisode. Qu’un ennemi aussi puissant soit maîtrisé aussi rapidement étonne énormément, même si les moyens mis en œuvre le sont tout autant. Le premier épisode nous introduit également le nouvel ennemi de cette saison, que le téléspectateur espère finalement plus coriace que l’ancien : Slade Wilson alias Deathstroke. Résistant, il le sera !
La nouvelle saison, plus rythmée que la première, propose un beau travail sur les personnages que l’on connaît déjà. Que ce soit Rachel, Gar ou le jeune Robin, Jason, ils possèdent tous des caractéristiques bien particulières dont les épisodes se servent habilement. De même pour Donna (Wonder Girl), Kory (Star Fire), Hank (Hawk), Dawn (Dove) et Dick, le précédent Robin, tous les anciens de l’équipe Titans se voient mis en avant, et ne viennent pas manger la part d’un autre. Le téléspectateur parvient à les différencier très rapidement et à appréhender leurs caractères, ainsi que leurs histoires.
Celles-ci s’éparpillent le long de tous les épisodes : le couple Dawn et Hank traverse bien des difficultés et leur relation intrigue, notamment à cause de nos souvenirs concernant leur rencontre (saison 1) et la force qu’ils dégagent tous les deux ; Donna se dévoile davantage dans cette saison, elle s’ouvre à nous, et ses liens avec Wonder Woman ou avec l’île de Themyscira (le lieu isolé où vivent les amazones) se dessinent avec plus de netteté ; le passé de reine de Kory refait surface, à cause de l’arrivée d’un des habitants de sa planète sur Terre, et l’on en apprend plus sur le chaos qui règne chez elle, causé par une sœur despotique ; et enfin, Dick évolue, avance dans ses réflexions et émancipations, aidé de Batman, admirablement joué par Iain Glen (Jorah Mormont dans la série Game of Thrones). Les fans seront d’ailleurs ravis d’assister à la transformation de Dick en un futur Nightwing qui, espérons-le, nous émerveillera dans une saison 3. Les scènes de combats impressionnent moins que dans la saison précédente mais restent jouissives.
L’épisode 4, appelé Aqualad, remonte le temps, cinq années en arrière, et nous transporte dans une époque où les anciens Titans menaient la vie dure à leurs adversaires, et notamment contre Deathstroke, un vieil ennemi. Leurs costumes à tous, vilains ou gentils, bien que directement tirés des comics, nous enchantent par leurs couleurs et designs réussis. Particulièrement émouvant, cet épisode nous transporte, lors de quelques instants intimistes, dans l’univers du peuple d’Aqualad, celui du fameux Aquaman. L’essence de l’univers de DC comics se retrouve enrichi par cette saison, et les clins d’œil sont nombreux.
Deux nouvelles figures entrent en scène dans la saison 2. Rose, une jeune fille aux cheveux blancs et un bandeau de pirate, au caractère bien trempé, qui donnera bien des soucis aux Titans. On l’apprécie assez vite, grâce à ses répliques rafraîchissantes et cyniques, et une actrice qui transmet ses émotions avec talent. Sa venue parmi les jeunes Titans les soudera bien davantage, mais les brisera tout autant. D’un autre côté, dans un genre complètement différent, le téléspectateur découvre Conner, grâce à l’épisode 6, appelé Conner. D’une force incroyable et d’une carrure qui rappelle Superman, le jeune homme se cherche et joue de naïveté. On s’y attache rapidement, sa candeur d’âme envoûte avec facilité.
Le méchant de l’histoire, Deathstroke, aurait mérité plus de profondeur et peut-être un épisode centré sur lui seul, même si la série le décrit à travers les yeux de ses enfants. Ce parti pris s’avère intéressant et permet de percevoir Deathstroke en tant que père de famille. Ni tout noir, ni tout blanc, on apprend petit à petit à le connaître et, étrangement, on ne le déteste pas vraiment, bien que, par moment, il use d’attitudes caricaturales caractéristiques des vilains. Deathstroke s’avère bien construit sur le long terme.
Toute l’intrigue ne tourne pas autour de ce personnage. La saison innove en amenant d’autres ennemis, notamment par l’intermédiaire du jeune Conner et de son passé trouble. Les histoires se lient, se croisent, s’entremêlent. Le téléspectateur ne se perd pas, suit les intrigues avec plaisir, et entre davantage dans un univers DC complexe et riche.
Note : 17/20
Par Lildrille