novembre 2, 2024

Crawl – Ajagator

De : Alexandre Aja

Avec Kaya Scodelario, Barry Pepper, Morfydd Clark, Ross Anderson

Année: 2019

Pays: Etats-Unis

Genre: Horreur

Résumé:

Quand un violent ouragan s’abat sur sa ville natale de Floride, Hayley ignore les ordres d’évacuation pour partir à la recherche de son père porté disparu. Elle le retrouve grièvement blessé dans le sous-sol de la maison familiale et réalise qu’ils sont tous les deux menacés par une inondation progressant à une vitesse inquiétante. Alors que s’enclenche une course contre la montre pour fuir l’ouragan en marche, Haley et son père comprennent que l’inondation est loin d’être la plus terrifiante des menaces qui les attend…

Avis:

Alexandre Aja, un frenchy à Hollywood. Le cinéma de genre a bien du mal à ne serait-ce que se faire produire en France. Alexandre Aja, après ces deux premiers films, a compris, et c’est pour cela que le cinéaste s’est envolé vers les États-Unis et depuis, Alexandre Aja nous livre de petites merveilles d’horreur et de suspens. Cool, fun, tordu, haletant, poétique parfois ou simplement gore, Alexandre Aja, depuis son remake culte de « La colline a des yeux« , a réussi à s’imposer dans le paysage du cinéma d’horreur et c’est donc avec plaisir et curiosité qu’on attend l’une de ses nouvelles propositions.

Cinq ans après « Horns » (qui est une petite bombe) et deux ans après « La 9ème vie de Louis Drax » qui est tristement directement sorti en DVD, voici qu’Alexandre Aja est de retour sur nos écrans pour notre plus grand plaisir. Et oui, je parle bien de notre plus grand plaisir, puisque Alexandre Aja a décidé cette fois-ci de s’arrêter sur un genre qui lui allait déjà très bien, le film d’animaux féroces qui dégustent de la chair humaine. Donc après les « Piranhas« , voici qu’Aja se lance dans le film d’alligators et le réalisateur nous offre de la bonne série B, voire plus loin encore dans l’alphabet, qui lorgne très vite sur le gros plaisir coupable. Pour la faire simple, c’est cool, c’est con, c’est dégueulasse, c’est improbable, et l’on en redemande !

Un très violent ouragan menace la Floride. Des millions de gens sont évacués et c’est dans ce chaos général que Hayley, une jeune femme d’une vingtaine d’années, part chercher son père qu’elle n’arrive pas à joindre au téléphone. Très vite, Hayley retrouve son paternel inconscient et gravement blessé dans le sous-sol de sa maison. À cause de l’ouragan, le sol, et plus encore la maison familiale, et la ville même, sont menacés par la montée des eaux. Mais le plus redoutable et plus terrifiant ne va pas être l’inondation, mais bien ce qui se trouve dans l’eau…

Envie d’un petit flippe carnassière pour cet été ? Alors le nouveau film d’Alexandre Aja est là pour combler nos envies de chair fraiche et de survie.

Bon autant le dire d’emblée, « Crawl » est le genre de film où l’on va mettre le scénario entre parenthèses, car si ce dernier fonctionne plutôt très bien, on ne peut pas dire non plus qu’il soit un bijou d’écriture. La plupart du temps, c’est assez improbable, pour ne pas dire que dans la réalité des faits, ça ne marche pas. L’intrigue a des incohérences, des facilités et quand elle essaie de donner du fond pour justifier certaines actions, ou même pour créer du lien entre les personnages et le spectateur, c’est très limité. Mais bon, il faut le dire aussi, avec « Crawl« , on n’est pas venu voir un film profond sur la réflexion humaine. Non, nous ce que l’on voulait, c’est voir un film possiblement dégueulasse avec de gros lézards qui se régalent. Un film qui offrirait quelques moments de flippe et accessoirement une Kaya Scodelario badass, puisque la bande-annonce nous le laissait espérer… Et surprise, c’est ce qu’Alexandre Aja nous offre.

Si l’intrigue est donc assez grosse, elle finit par très bien passer grâce à la mise en scène d’Alexandre Aja qui s’en donne à cœur joie pour nous entraîner dans un film généreux en rebondissements, en ambiance et en flippe. J’avoue avoir joyeusement sursauté plusieurs fois et m’être bien angoissé alors que c’était attendu. Aja livre une ambiance tendue, et il réussit à nous accrocher tout du long, ne lâchant jamais sa proie. Si l’on restera assez dubitatif sur les quelques personnages qui vont intervenir pour n’être que de la barbaque, Alexandre Aja sait si bien amener les choses que finalement, ça en devient un vrai plaisir coupable.

Ce qui fait aussi que « Crawl » fonctionne bien, c’est parce qu’il est court et que son cinéaste, une fois qu’il nous piège dans ce sous-sol, n’arrête plus son film. Entre un rythme tendu qui ne faiblit pas une minute, des jumpscares bien placés et parsemés, les petits clins d’œil à droite et à gauche et « l’iconisation » de ces crocodiles qui sont incroyablement réalistes, et ces comédiens qui se donnent à fond (Kaya Scodelario y croit dur comme fer et c’est génial), Alexandre Aja nous tient, il nous divertit en permanence, il nous fait flipper, et l’on adore suivre les mésaventures de ce père et sa fille. Et surtout, malgré le fait qu’on l’imagine très bien, le cinéaste nous donne tout le temps envie de savoir comment ces deux-là vont bien pouvoir se sortir de cette affaire-là.

Bonne série B, voire plus, « Crawl » est un bon petit film qui tient toutes ses promesses. Certes, l’histoire est grosse et l’on peut reprocher au réalisateur d’avoir amené des personnages qui sont juste là pour se faire bouffer, mais en même temps, voulait-on vraiment autre chose avec un film comme « Crawl » ? Bref, comme je le disais plus haut, c’est cool, c’est con, c’est dégueulasse, c’est improbable, et l’on en redemande. Merci Alexandre pour l’apéritif !

Note : 14/20

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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Une réflexion sur « Crawl – Ajagator »

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