D’Après une Idée de : Adam Horowitz et Edward Kitsis
Avec Jennifer Morrison, Ginnifer Goodwin, Lana Parrilla, Robert Carlyle
Pays: Etats-Unis
Nombre d’Episodes: 22
Genre: Fantastique
Résumé:
De nos jours, dans une bourgade du Maine appelée Storybrooke, les contes de fées existent encore. C’est ce que va découvrir Emma, une jeune femme au passé trouble, embarquée dans un merveilleux et tragique voyage par le fils qu’elle a abandonné 10 ans plus tôt. Elle croisera sur son chemin la méchante Reine, qui n’est autre que l’impitoyable Maire de la ville, Blanche Neige, devenue la douce Sœur Mary Margaret Blanchard, Tracassin, l’effrayant expert en magie noire ou encore Archie, le sympathique Jiminy Cricket local. Avec son arrivée, c’est l’espoir de toute une communauté amnésique qui renaît…
Avis :
Cette saison est manifestement la dernière et c’est bien dommage ! Effectivement, bien qu’elle reparte sur une idée vue et revue (la perte de mémoire et tout ce qui va avec), cette saison innovait par rapport aux précédentes et était davantage surprenante dans sa construction et dans l’élaboration de ses intrigues. De plus, de nombreux nouveaux personnages ont fait leur apparition et sont devenus aussi essentiels que Blanche ou Emma, tant leur charisme et leur originalité ont su trouver une place dans cette immense famille.
Par exemple, Cendrillon la rebelle et combattante, est une princesse bien plus intéressante que celle des classiques et des films Disney. Elle ne se laisse pas faire et a à cœur de prendre soin de son royaume et de sa famille. Son amie, la reine Tiana, est aussi charismatique et a vraiment l’étoffe d’une reine, bien qu’un peu trop gentille et téméraire sur les bords. Alice, la jeune inconsciente, têtue comme une mule, sensible comme il faut et attachante au possible, la Alice du pays des merveilles mais pas que, est jouée par une actrice incroyable. Très malicieuse, la jeune fille a plus d’un tour dans son sac et en fera voir de toutes les couleurs à tout le monde.
C’était un parti pris risqué que de supprimer intégralement des personnes aimées depuis si longtemps telle qu’Emma, la sauveuse. Mais c’est réussi ! Effectivement, cette saison respire car, justement, il n’y a pas de héros unique et tous les personnages ont un rôle important à jouer et c’est ensemble qu’ils réussiront. Chacun se voit attribuer une intrigue et des péripéties qui leur permettent d’évoluer tout au long de la saison.
Cette saison diffère également par le fait qu’il y a moins de personnages de contes importés que dans les précédentes. Cependant, chaque individu est mis en valeur et les aventures sont tellement prenantes, que l’on ne s’ennuie pas. De plus, ces classiques sont revisités, comme on aime cela depuis le début avec Once upon a time. Le mythe de Cendrillon est bien plus violent, celui de Raiponce est complètement différent et lié à d’autres héros de manière bien surprenante, celui de la reine Tiana est simple mais efficace et celui d’Alice est magique, bien mieux que ce que l’on connaît des histoires existantes sur elle.
On retrouve également des valeurs sures comme la reine Regina, toujours aussi puissante et prête à tout pour son fils Henry ; sa sœur Zelena, que l’on redécouvre avec sa fille Robin ; le ténébreux Rumpelstiltskin, qui cherche à devenir un autre, ou le capitaine Crochet, toujours aussi charmeur avec son humour de pirate et tous deux devront enquêter sur une affaire mystérieuse une bonne partie de la saison. La complicité entre les personnages est plaisante à voir et les acteurs sont toujours aussi géniaux, soigneux et impliqués. Ils dégagent une assurance certaine et nous font ressentir de fortes émotions.
De nouveaux « méchants » font leur apparition : la mère Gothel, la terrible sorcière du monde de Raiponce et le docteur Facilier, le vaudou de celui de Tiana. Ces deux personnages sont difficiles à cerner et ne peuvent être complètement qualifiés de « méchants ». Ils sont tordus, sournois et traîtres, toujours à essayer de gagner du pouvoir et toujours à vouloir parvenir à leurs fins. Leur passé trouble et mutilé les a rendus avides et frustrés. Les acteurs sont parfaits, notamment celui qui joue Facilier. La force qui se dégage de ce personnage sournois est dense et le téléspectateur en vient même à s’y attacher.
Certains épisodes sont magiques. L’épisode 4, par exemple, Aux confins des royaumes, nous fait revoir Belle. Cela fait du bien de pouvoir constater le bonheur de Rumpelstiltskin et Belle, avec leur fils Gideon. Les images de leurs voyages sont magnifiques et le lieu où ils s’installent, comme leur maison, et la découverte de la prophétie du Gardien, sont autant de points importants pour la suite de la série. Ou encore l’épisode 9, Rien qu’une petite larme, qui est triste et ravageur, nous présentant une Raiponce meurtrie et loin de la gentille femme que l’on pensait découvrir.
Le nouvel univers d’Hyperion Heights est bien construit et totalement différent du Story Brook d’antan. Il est plus moderne, plus ancré dans la réalité et plus proche de nous. Les intrigues de ce côté sont un peu moins prenantes que celles des contes, mais sont toutes aussi importantes. Plusieurs enquêtes sont menées et des bouleversements temporels font aussi leur apparition pour pimenter l’histoire. C’est plutôt réussi.
L’acteur qui incarne Henry est crédible et joue un personnage très terre à terre. On comprend vite qu’il ne croit plus vraiment aux contes de fées et qu’il va falloir, à sa fille Lucy, ruser et lutter pour lui redonner espoir en l’amour et tous les bons sentiments.
La fin ne surprend pas beaucoup mais est cohérente, logique et bienvenue pour une fin de série sur les contes de fées. C’est une fin heureuse et chaleureuse, qui réunit la plupart des personnages connus et qui ne semble pas préfabriquée. On reste tout de même un peu sur notre faim tant on aurait aimé davantage d’actions.
Once upon a time se finit en tout cas d’une bien jolie manière et c’est un fait notable pour les séries aujourd’hui.
Note : 17,5/20
Par Lildrille