avril 19, 2024

Blue Night

De : Fabien Constant

Avec Sarah Jessica Parker, Renée Zellweger, Taylor Kinney, Gus Birney

Année: 2018

Pays: Etats-Unis

Genre: Drame, Romance

Résumé :

Une chanteuse de jazz de New York reçoit un terrible diagnostic alors qu’elle doit commencer une tournée. Sa mère lui rend visite pour le week-end.

Avis :

Encore un réalisateur issu du documentaire. Cinéaste français peu connu, Fabien Constant avait sorti il y a cinq ans de cela un documentaire consacré à l’une des icônes de la mode, Carine Roitfield, célèbre rédactrice en chef du Vogue Paris. Son documentaire avait trouvé un certain succès et alors qu’il aurait pu continuer dans le domaine du documentaire justement, Fabien Constant a fait le choix de la fiction pour son second film.

C’est donc cinq ans après ce premier film que le réalisateur français est de retour et cette fois-ci, c’est un drame qu’il nous propose. Un joli drame loin de ce que l’on pouvait attendre, surtout quand on trouve la plus new-yorkaise des actrices, Sarah Jessica Parker, en tête d’affiche. Partant pourtant d’une intrigue qu’on a déjà vue, Fabien Constant livre une errance toute en subtilité. Une errance pleine de regrets et d’un nouveau regard. Une errance touchante portée par une Sarah Jessica Parker qui trouve assurément l’un de ses plus beaux rôles.

Vivienne Caralla est une chanteuse de Jazz qui a sa petite popularité dans le milieu new-yorkais, et même à travers le monde. Ayant des douleurs à la tête depuis des années, Vivienne a enfin décidé d’aller consulter et le verdict est terrible. Vivienne a une tumeur au cerveau, et même si elle se fait opérer, son espérance de vie ne dépassera pas les quatorze mois. Troublée et choquée, Vivienne doit faire des choix auxquels elle n’est pas préparée. Et alors qu’elle a de nouveau rendez-vous le lendemain matin pour des analyses plus poussées, Vivienne, dans ce New-York qu’elle aime tant, se retrouve confrontée à elle-même.

Si Sarah Jessica Parker a commencé avec de grands réalisateurs dans les années 80/90, il faut dire que depuis sa série culte « Sex And The City » l’actrice s’est cantonnée à de petites comédies inoffensives et très oubliables pour la plupart. D’ailleurs, l’actrice s’est tellement reposée sur ses acquis que finalement, on avait presque oubliée qu’elle était capable d’autre chose. Puis voilà, après sept années d’absence sur nos grands écrans, Sarah Jessica Parker fait son comeback dans un rôle au diapason de ceux auxquels elle nous avait habitués.

Drame touchant, « Blue Night » est donc une errance new-yorkaise l’espace d’une journée. Si l’on pourrait reprocher à ce premier film de fiction de Fabien Constant d’être un brin ordinaire, que l’on a déjà vu et que l’on connaît ce genre d’histoire, on lui laissera le fait d’avoir réalisé un film aussi touchant qu’il est beau finalement.

Le scénario est assez basique et il ne réservera pas de réelles surprises, mais aussi basique soit-il, il demeure minutieux, il demeure juste, et à aucun moment le réalisateur ne tombe dans un pathos gratuit. Les émotions, les réflexions et le nouveau regard que cette femme porte sur la vie et les gens qui l’entourent, est juste et beau.

« Blue Night » est un film qui tient beaucoup de nuances et toutes sont capables de nous toucher. Des nuances qui sont servis par une mise en scène discrète qui souligne joliment chaque rencontre et chaque conversation de son personnage. Une mise en scène qui sait accompagner son personnage, qui sait l’asphyxier pour mieux la libérer.

Ce film, c’est l’occasion de redécouvrir Sarah Jessica Parker dans un rôle qu’on croirait fait pour elle et en même temps, un rôle qui la change radicalement. Cela faisait longtemps que Sarah Jessica Parker n’avait pas été aussi sublime. Touchante même dans ses silences, elle irradie tout le film, au point qu’on ne voit qu’elle, alors même que le casting réuni est de qualité (René Zellewegger, Jacqueline Bisset, Simon Baker, Common). On peut même dire que le film jouit grandement de la présence de Sarah Jessica Parker et peut-être même que sans elle, il n’aurait pas la même saveur. Puis personnellement, c’est toujours sympa de voir Sarah Jessica Parker déambuler dans les rues de New-York. À noter, que l’actrice a des répliques en français, et qu’elle se débrouille très bien.

« Blue Night » est donc la jolie surprise qu’on n’attendait plus. Juste et beau, fin, sans pathos, doté d’une très belle ambiance feutrée, ce deuxième film pour Fabien Constant mérite bien qu’on s’y arrête.

Note : 14/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=_ufT5mQsm7g[/youtube]

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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