mars 29, 2024

No Man’s Sky

Résumé :

Utilisant la génération procédurale, No Man’s Sky vous permet d’explorer un monde en vue subjective et en multijoueur. Se déroulant dans un univers de science-fiction, les joueurs partent à la découverte d’une infinité de planètes.

Avis :

Le jeu vidéo est un univers culturel dans lequel il est très facile de se perdre. Entre des univers très riches et des mondes ouverts à foison, jamais le jeu vidéo n’avait été si libre, si grand et si abyssal. Avec des œuvres comme Skyrim, Bloodborne ou encore No Man’s Sky, certains joueurs peuvent passer des années sur le même jeu pour l’explorer de fond en comble, afin d’y dénicher des secrets, des passages insoupçonnés ou encore des « easter eggs » glissés par les créateurs. Le problème avec ces jeux, c’est que s’ils ne sont pas infinissables, ils deviennent assez vite redondants et fort heureusement, le mode online est là pour sauver la donne, permettant entraide, partage et variation de jeu. Avec No Man’s Sky, on a un problème différent des deux autres jeux précités. En effet, équipé d’un système procédural générant des planètes à tire larigot, le jeu ne se donne même pas la peine d’avoir une campagne solo avec une histoire, ne proposant finalement qu’une exploration de diverses planètes, de recueil de ressources et de création, sans la moindre explication de quoi que ce soit. Alors dit comme ça, les explorateurs en herbe peuvent être en joie, mais pour d’autres, c’est loin d’être le cas.

Avec No Man’s Sky, le joueur se trouve propulser dans un vaisseau aux confins de l’univers et il va devoir voyager de planètes en planètes pour trouver des ressources nécessaires à son développement et à sa survie. Ainsi donc, le jeu pourrait presque être une simulation de la vie future, où il faut trouver du carburant pour son engin, des ressources pour sa survie et ne jamais oublier de recharger ses armes et autres ustensiles pour ne pas tomber en rade. Le jeu est immense et propose une infinité de planètes grâce à un système qui les génère de façon aléatoire faisant que chaque planète que l’on visite est différente de la précédente. Il est clair que le jeu s’adresses à des gamers qui sont amateurs d’exploration, de recherche de trésors et autres artefacts rares et non pas à ceux qui s’attendent à avoir une histoire à suivre. Il y a bien un début d’histoire sur nos origines, mais rien de bien folichon à se mettre sous la dent, le synopsis de base étant de visiter les systèmes solaires pour trouver nos origines. C’est bien maigre et rien n’est vraiment fait pour motiver le joueur à explorer une multitude de planètes. D’autant plus que chaque système solaire possède trois planètes et une lune, et que pour voyager d’un système à un autre, il faut trouver des ressources rares et cela peut prendre des plombes.

Le système de jeu est plaisant au début. Comme rien n’est clairement expliqué, il faut se débrouiller un minimum pour trouver des ressources, fabriquer son carburant ou améliorer son équipement. Ce bafouillage au démarrage permet de mieux rentrer dans la peau de son personnage, qui est tout aussi paumé que nous. La recherche de ressource est assez amusante au début, nous forçant à combiner divers objets ou à améliorer son extracteur pour avoir de meilleurs éléments, ou encore en scannant la faune et la flore environnante. Malheureusement, si ce système est agréable au départ, il va vite montrer ses limites au fur et à mesure que les heures de jeu défilent. En effet, on va se retrouver à faire la même chose, tout le temps. Notre vaisseau perd rapidement du carburant, il faut donc en refaire, et pour cela, il faut trouver deux éléments, en prendre puis les combiner, ce qui est long. Ensuite, c’est notre tenue de survie qui demande de la ressource, sans compter sur notre extracteur qui a besoin de carbone pour fonctionner. Et c’est cela sans cesse, entre deux visites de ruines pour trouver un objet rare et cher que l’on va revendre pour trouver des choses encore plus rares ou utiles. Bref, c’est très redondant et à la longue, on s’ennuie très vite.

D’autant plus que le jeu n’est pas très beau, même si sa mise à jour améliore un petit peu cela. Malgré tout, les planètes se ressemblent, les environnements sont sensiblement les même entre froid polaire, chaleur tropicale ou pluie acide et on a cette désagréable sensation d’avoir très vite fait le tour de ce que le jeu peut nous proposer. Si on ajoute à cela qu’il n’existe que trois sortes d’aliens, c’est assez faiblard. Mais ce qui est le plus agaçant avec cette mise à jour, c’est que ceux qui avaient commencé l’aventure se retrouvent avec de gros changements, notamment au niveau des ressources qui ont changé et la fabrication de certaines pièces sont complètement différentes. On se retrouve donc avec un jeu qui n’est pas différent dans son gameplay, mais qui change son fond sans prévenir, comme si les développeurs se sont rendus compte qu’ils n’avaient pas fini leur jeu au moment de sa sortie en 2016. On se foutrait pas un peu de notre gueule ? Enfin, en parlant de gameplay, les phases de combat sont d’une platitude affligeante. Les combats sur les planètes sont imbuvables, alliant une jouabilité rigide avec des mouvements trop brusques et les combats spatiaux sont ultra répétitifs et pas forcément agréables à prendre en main. D’autant qu’ils interviennent à chaque fois que l’on possède une ressource rare, que l’on risque de perdre avec un Game Over.

Au final, No Man’s Sky est un jeu qui s’adresse à un public très ciblé, les explorateurs et ceux qui aiment partager leurs expériences en ligne. Sans aucun scénario, avec des phases très répétitives et des graphismes assez moyens, le jeu de Hello Games ne fait pas l’unanimité et on comprend facilement pourquoi. Il faut le voir comme une nouvelle approche vidéoludique qui ne parlera pas forcément à tout le monde, surtout à ceux qui attendent une histoire ou une évolution assez rapide. La patience est le maître mot de ce jeu, qui a bénéficié d’une peau neuve tout récemment, mais qui ne comblera pas tout le monde, dont moi…

Note : 08/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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