Titre Original : Zhi Qu Weihu Shan
De : Tsui Hark
Avec Zhang Hanyu, Gengxin Lin, Tony Leung Ka Fai, Yu Nan
Année : 2015
Pays : Chine
Genre : Action, Aventure
Résumé :
En 1946, après la capitulation japonaise, la guerre civile fait rage en Chine. Des bandits sans foi ni loi en profitent pour occuper le nord-est du pays. Hawk est le plus puissant et le plus redouté de ces barbares. Avec ses hommes, il vit dans une forteresse imprenable, lourdement armée, au sommet de la Montagne du Tigre. L’Unité 203 de l’Armée de Libération traverse cette région lorsqu’elle tombe sur des hommes de Hawk en train de piller un village. Le Capitaine 203 décide alors de rester et de combattre le chef de ses criminels. Mais, cela n’est possible que si l’officier de reconnaissance Yang réussi à s’infiltrer d’abord dans le camp retranché de Hawk. Une bataille impitoyable, faite de force et de ruse, commence…
Avis :
Immense réalisateur, Tsui Hark fait partie de ce que l’Asie nous a offert et nous offre de mieux. Tsui Hark, c’est déjà quarante années d’une carrière extrêmement riche. Tsui Hark, c’est aussi presque une cinquantaine de films et l’on peut en espérer encore un bon paquet d’autres, même si le réalisateur s’est quelque peu « calmé » depuis les années 2000.
Après un deuxième volet pour les aventures de son « Detective Dee« , Tsui Hark n’a pas perdu de temps et moins de deux ans plus tard, il était de retour pour une grande fresque, comme on les rêve chez le réalisateur. Avec un titre évocateur, doublé d’une très belle affiche qui promet un sacré spectacle, « La bataille de la montagne du tigre » avait de quoi faire fantasmer, mais au final, et ce malgré le fait que le film reste sympa à suivre, on quitte cette « … bataille de la montagne du tigre » avec un goût de déception et même un ton « d’arnaque », tant le film face à sa promo, son affiche et même le talent de son réalisateur, sont loin de ce que l’on en attendait et de ce qu’il nous vendait. Ce n’est donc pas la claque attendue, ni même la grande bataille qu’on espérait, mais malgré tout, « La bataille de la montagne du tigre » reste un petit film sympathique à suivre.
En 1946, après la capitulation japonaise, la guerre civile fait rage en Chine. Des clans se créent et des bandits pilent sans foi ni loi. L’Unité 203 de l’Armée de Libération envoie alors un homme infiltrer le clan du maître des aigles. Cette périlleuse mission d’infiltration, si elle arrivait à ses fins, pourrait alors apporter un ordre dans le pays.
La première chose qu’on retient avec ce film, c’est sa qualité visuelle et certains choix de sa mise en scène. « La bataille de la montagne du tigre » est un film terriblement esthétique et l’on saluera la reconstitution pleine de charme que Tsui Hark a réussi.
Pour le plaisir des yeux et de l’action, son film est parcouru de belles scènes d’action qui ont du cachet et ça, malgré le fait que le film n’ait pas non plus les moyens de ses ambitions et que bien souvent, les effets spéciaux se voient grossièrement. Mais dans l’ensemble, on se laisse prendre au jeu et l’on aime suivre cette mission d’infiltration.
Dans ses autres bons points, en plus d’être tenu par de bons comédiens (coup de cœur pour Tony Leung Ka-fai, qui incarne avec terreur et cabotinage l’infâme Maître des aigles), le film offre des personnages attachants. Des personnages pas vraiment fouillés, parfois grossiers, mais qui dégagent quelque chose de juste et de vrai, qui fait que c’est un petit plaisir de les suivre.
« La bataille de la montagne du tigre« , d’un côté est un film plaisant, et même si Tsui Hark a déjà fait mieux, on a envie de lui pardonner ses erreurs et ses manques. Mais d’un autre côté, il y a ce scénario et ses choix. Si sur sa ligne rouge, « La bataille de la montagne du tigre » se suit sans grande difficulté, on émettra des doutes sur le choix inutile de deux époques, qu’on a bien du mal à saisir. Puis cette histoire d’infiltration si plaisante soit-elle manque de profondeur, manque d’implication. On a l’impression que son réalisateur s’est plus concentré sur l’esthétisme de son film, oubliant d’écrire quelque chose qui marque son spectateur.
On ressort donc déçu de ce Tsui Hark 2015. Sans être raté ou mauvais, mais sans être non plus bon et totalement réussi, ce petit film mineur dans la carrière du géant de Hongkong vaut le coup d’œil au moins une fois, mais il est clair qu’il ne restera pas dans les esprits et c’est bien dommage.
Note : 12,5/20
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Par Cinéted