avril 24, 2024

Le King

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Résumé :

«Le King» est un chanteur masqué qui se produit chaque soir depuis six mois dans un hôtel de Las Vegas. La rumeur prétend qu’il est Elvis Presley ressuscité. Il accepte pour la première fois d’être interviewé, par le prestigieux Time, mais il pose une condition : l’article doit être écrit par Paul Erfurt, un journaliste autrefois spécialisé dans les reportages de tabloïds consacrés aux apparitions d’Elvis Presley. Sans avoir rien demandé, le vieux journaliste reprend du service et mène consciencieusement son enquête. Le sujet a depuis longtemps cessé de le passionner.

Avis :

Il y a des personnages réels, que l’on aime ou que l’on n’aime pas, qui ont marqué l’histoire de l’humanité et qui reste des mystères. Derrière cette phrase mystique se cache des personnages comme Léonard De Vinci, qui aura marqué d’une pierre blanche l’évolution de la science, Robert Johnson, qui aura permis au blues et au rock d’exister ou encore Molière, qui a fait des pièces de théâtre avant-gardistes toujours d’actualité. Bien entendu, tous ces personnages ont marqué l’Histoire de par leur trouvaille et leur talent, mais aussi par le mysticisme qui les entoure et qui parfois les surpasse. Elvis Presley en est l’exemple même. Chanteur à la voix angélique, il a su imposer son style et a eu des millions de fans à travers le monde, aujourd’hui encore. Sa disparition fut un choc si soudain que certaines personnes le croient toujours en vie. C’est autour de ce mythe que se bâtie l’histoire de Le King, un comic intéressant qui fait la part belle aux croyances et à la foi. Mais encore faut-il que tout soit à la hauteur, surtout quand on veut parler de foi. Alors, bon ou mauvais choix ? Love me tender

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Le scénario s’articule autour d’un phénomène qui se passe à las Vegas. La ville du péché et des sosies assiste à un véritable coup de tonnerre avec un interprète du King ahurissant, dont la voix et la pose ressemble à s’y méprendre à du Elvis. Ce chanteur mystique qui se cache derrière un masque d’or décide alors de faire une interview pour un magazine prestigieux. Seulement, il veut être interviewé par Paul Erfurt, un ancien journaliste spécialisé sur Elvis Presley. Ne se laissant pas démonter, le journaliste va mener une enquête pour percer à jour le secret de ce chanteur, découvrir sa véritable identité et faire un papier extraordinaire. Ceci est donc la base du récit, qui va s’attaquer à des thèmes assez grandiloquents comme les croyances, la foi et la nécessité de toujours vouloir la vérité, quitte à blesser des gens ou à les décevoir. Du coup, se reposant sur un fait qui pourrait être réel, Rich Kolowski va aller un peu plus loin, s’attaquant à des thèmes difficiles tout en prenant le parti de faire un récit presque policier sur le côté enquête et mystère. Alors évidemment, il y a un énorme parti pris pour laisser la croyance faire son œuvre et laisser les gens rêver, on le voit notamment sur les planches où le public pleure de joie en s’imaginant voir le king et je ne suis pas forcément pour ce genre d’aspect, mais ici c’est bien foutu et sans aucune intention de prosélytisme. D’autant plus que l’aspect policier et fort intéressant, laissant planer un doute sur les intentions des hommes de main du sosie, faisant surement partie d’un réseau mafieux ou encore sur les réelles intentions de ce sosie si mystérieux. Bref, sans être transcendant, le récit se laisse suivre avec une certaine envie.

Au niveau du dessin, c’est une autre histoire encore. Dans son ensemble, tout cela fait très enfantin, avec des dessins ronds, assez éloignés de la réalité et proche des anciens strips que l’on pouvait voir. Néanmoins, certains passages sont très bien fichus comme lorsque le journaliste est dans sa chambre, seul et qu’il s’interroge sur son article. On retrouve un côté adulte fort sympathique. D’un autre côté, certains personnages sont complètement ratés, comme le gros facteur à lunettes ou encore la mère hypothétique du nouvel Elvis. On retombe dans quelque chose d’assez grossier et cela nuit un petit peu à l’ensemble. Le choix des couleurs, entre le noir, le blanc et le gris bleuté favorise une ambiance bizarre, un peu mystique et laisse planer une aura pas si désagréable. D’ailleurs, je pense que le choix des couleurs fait marcher l’histoire, car avec des couleurs, l’ensemble aurait pu être moins curieux.

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Au final, Le King est un comic pas si désagréable que cela et en devient même une surprise. Certes, on n’apprend rien sur le King, hormis quelques phrases prononcées en début de chapitre, mais tout cela est bien rythmé et relativement intelligent dans sa structure. Il n’y aura guère de surprises, mais une histoire bien ficelée et un plaisir de lecture bien présent. Que demande le peuple !

Note : 14/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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