avril 18, 2024

Les Aventures d’un Homme Invisible

Titre Original : Memoirs of an Invisible Man

De: John Carpenter

Avec Chevy Chase, Daryl Hannah, Sam Neill, Stephen Tobolowsky

Année: 1992

Pays: Etats-Unis, France

Genre: Fantastique

Résumé:

A la suite d’un accident au laboratoire de recherche Magnascopics, où il travaille, Nick Halloway devient invisible. Cette nouvelle propriété de sa personne lui fait découvrir les étranges expériences du laboratoire. Mais cette nouvelle qualité ne l’empêche pas d’être en danger. Une seule personne peut l’aider, Alice, sa dernière conquête amoureuse.

Avis:

Cela fait maintenant presque vingt ans que John Carpenter offre des films et pour la plupart, ils ont trouvé le succès qu’on leur connait et surtout l’amour indéfectible qu’on leur porte.

Avec les années 90, viennent les années plus inégales pour John Carpenter. S’il a traversé avec une maestria incroyable les années 80, voguant calmement de chef d’œuvre en chef d’œuvre, les années 90 vont être à l’image de ce « premier » film.

Adapté d’un roman de Harry F. Saint, « Les aventures d’un homme invisible » était l’un des films que je ne connaissais pas et qui me donnait le plus envie dans cette rétro. Et oui, comment ne pas être intrigué avec l’idée même que John Carpenter mette en scène « Les aventures d’un homme invisible« . Je voyais déjà les vieux films de la Hammer remis au goût du jour et surtout à la sauce Big John. Malheureusement, la réalité va être autre, car si le film est sympa à regarder, il ne dépassera jamais ce statut et reste dans la carrière de John Carpenter comme l’un de ses plus anecdotiques et c’est bien dommage.

À la suite d’une panne électrique qui a causé de graves répercussions sur l’immeuble où elle a eu lieu, Nick Holloway, qui était censé assister à une conférence, se retrouve aujourd’hui invisible. Et alors qu’il aurait pu se « réfugier » auprès des scientifiques qui avaient laissé cette erreur se faire, il se trouve être obligé de fuir et se « cacher », car l’homme qui les dirige voit en Nick l’espion parfait et il est bien décidé à le disséquer et le vendre au plus offrant.

Avis et ressenti mitigé sur ce premier film de John Carpenter made in 90’s. Si dans le fond, le film est plutôt pas mal et qu’il se laisse regarder avec un certain amusement, il est vrai qu’on attendait mieux et surtout autre chose de la part de John Carpenter.

« Les aventures d’un homme invisible » est un film qui se tient. L’histoire est bonne et elle ne tombe pas dans l’excès. On appréciera grandement les motivations du grand méchant de l’intrigue, le talentueux Sam Neill. Le film avance de solides arguments et des enjeux pour le héros qui sont attachants. L’histoire d’amour qui s’incruste dans le film est bien, et surtout elle ne se prend pas vraiment au sérieux, ce qui fait qu’elle est loin d’être lourde, même si elle reste quand même assez niaise.

« Les aventures d’un homme invisible« , c’est aussi un casting attachant qui, s’il est loin d’être marquant ou transcendant, a le mérite de faire son taf et de bien le faire. C’est Chevy Chase qui a l’honneur de disparaître devant la caméra de Big John et on peut dire que l’acteur est bon et drôle, encore une fois parce qu’il ne se prend pas au sérieux. Tombeur de ces dames qui se retrouve à devoir charmer la belle Daryl Hannah, ici cliché de la Pin-up, a de quoi nous amuser.

« Les aventures d’un homme invisible« , c’est aussi un film qui, même s’il a vieilli et pas qu’en bien, détient des effets spéciaux étonnants et qui sont même intéressants dans leur idée. Bien sûr, les petites animations trouveront du charme, on sera intrigué par le choix de Carpenter de montrer à nous seul Chevy Chase, pour nous faire mieux comprendre ce qu’il ressent, mais ce qui étonnera le plus, c’est la disparation de cet immeuble en début de film, et plus particulièrement, sa moitié disparue. Car avec cette moitié disparue, ça donnera des images assez folles et des scènes étranges visiblement parlant, qui seront peut-être les seuls instants vraiment passionnants du film.

Vous l’aurez donc compris, pour un petit film, « Les aventures d’un homme invisibles » fait son travail et c’est un film devant lequel on se divertit sans prise de tête et c’est peut-être là son problème majeur, car à aucun moment, ces « … aventures d’un homme invisible » ne laissent présager qu’il s’agit ici d’un film de John Carpenter. La patte qu’on adore du réalisateur est totalement effacée et laisse place à un film lambda, sans souffle, sans terreur, sans drame et c’est tellement dommage. Idem, on oubliera les thèmes musicaux à la Carpenter, la BO composée par Shirley Walker est jolie, mais loin d’être marquante. On peut même dire qu’elle est oubliable.

Douzième film de John Carpenter, « Les aventures d’un homme invisible » est un film qui déçoit par le manque de génie de Carpenter. Mais si tout John Carpenter ou presque est absent de ce film, il reste néanmoins un petit film sympa à suivre, l’histoire d’un soir.

Note : 10/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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