De : Stephen Chbosky
Avec Julia Roberts, Owen Wilson, Jacob Tremblay, Izabela Vidovic
Année: 2017
Pays: Etats-Unis
Genre : Drame
Résumé :
August Pullman est un petit garçon né avec une malformation du visage qui l’a empêché jusqu’à présent d’aller normalement à l’école. Aujourd’hui, il rentre en CM2 à l’école de son quartier. C’est le début d’une aventure humaine hors du commun. Chacun, dans sa famille, parmi ses nouveaux camarades de classe, et dans la ville tout entière, va être confronté à ses propres limites, à sa générosité de cœur ou à son étroitesse d’esprit. L’aventure extraordinaire d’Auggie finira par unir les gens autour de lui.
Avis :
Il y a quatre ans de cela, Stephen Chbosky nous offrait déjà une belle surprise avec son premier film, le tendre et touchant « Le monde de Charlie« . Alors que le sujet (l’adolescence) était vu, revu et re-revu, Stephen Chbosky avait réussi à étonner et sans réinventer son sujet, il avait livré un portrait sublime.
Un deuxième film de Stephen Chbosky était donc attendu avec beaucoup de curiosité. Et après quatre années, le voici donc de retour. Avec « Wonder« , Stephen Chbosky nous revient avec un sujet des plus intéressants et nous livre un film bien loin de celui qu’on s’était imaginé. Pépite bourrée d’émotions, malgré un sujet difficile, « Wonder » est le genre de film qui fait du bien. Le genre de film plein de bons sentiments, mais qui n’en fait jamais trop. Emmené par deux acteurs impeccables, « Wonder » est ce que l’on pourrait bien appeler un cadeau de noël avant l’heure et il serait bien dommage de passer à côté.
August Pullman, dit Auggie, est un jeune garçon de dix ans qui s’apprête à faire sa première rentrée des classes. Oui, sa première rentrée des classes car jusque-là, Auggie avait cours avec sa mère, chez lui. Pourquoi ? Parce que le jeune garçon a une malformation du visage et qu’il a passé bien plus de temps à l’hôpital qu’ailleurs. À dix ans, il a déjà subi pas moins de vingt-sept opérations. Mais aujourd’hui, il est temps qu’Augguie se confronte au monde et cette rentrée de Septembre, même si elle s’annonce dure pour le garçon, est essentielle aux yeux de ses parents.
Et voici un deuxième coup d’essai pour Stephen Chbosky et c’est une deuxième très belle réussite. « Wonder« , anglais de merveille, et que dire d’autre, si ce n’est que ce film porte très bien son nom, tant « Wonder » a cette capacité de nous émerveiller à tout instant, et ça, même dans ses moments les plus difficiles. « Wonder« , c’est des émotions justes, simples et vraies de son début à sa fin. Loin de tout misérabilisme, « Wonder » est un regard merveilleux sur la différence et sur le regard de l’autre. « Wonder« , c’est un scénario beau dans tout ce qu’il nous raconte. C’est un scénario qui sait surprendre, car il s’aventure autre part que là où l’on se l’était imaginé. Si bien sûr « Wonder » s’arrête beaucoup sur ce petit garçon, extraordinairement tenu par le talentueux Jacob Tremblay, le deuxième film de Stephen Chbosky s’attarde aussi à nous présenter et nous parler de l’entourage de ce gamin et surtout, ce que son « handicap », représente pour eux. Auggie est un soleil, et chacun des protagonistes est finalement une planète qui gravite autour de lui.
Réparti en chapitre, ainsi le réalisateur, tout en parlant de son jeune héros, nous parlera de ses amis, de sa sœur, mais aussi des amis de ses amis et du masque, que chacun d’eux portent finalement. Ce choix donne un relief merveilleux au récit et surtout, touche en permanence, vise toujours juste. Bien des réflexions, des espoirs ou des regrets, parfois même une certaine honte, vont être de très beaux moments d’émotions, particulièrement quand l’intrigue s’attarde un peu sur le personnage de Jack Will, jeune copain d’Auggie, tenu par Noah Jupe, dont, on avait déjà remarqué le talent chez George Clooney, il y a quelques semaines avec « Bienvenue à Suburbicon« .
« Wonder« , c’est aussi un film qui est mis à hauteur d’enfant aussi bien dans son regard, même si ce dernier peut parfois être dur quand il s’arrête sur le harcèlement scolaire et la méchanceté de certains enfants, que dans sa mise en scène. Une mise en scène pleine de rythme, pleine de bienveillance, d’amour. Une mise en scène qui offre un film très lumineux, qui sait s’amuser et se faire sérieux. Une mise en scène qui touche et bouleverse, sans pour autant tomber dans le mélo ou le tire larmes. C’est bien simple, si « Wonder » touche, c’est par l’émotion et l’authenticité des émotions qu’ilvéhicule, non pas parce qu’il appuie sur tel ou tel sentiment, avec l’obligation de s’en émouvoir.
Bref, merveilleux film de cette fin d’année, avec ce deuxième métrage Stephen Chbosky confirme tout le bien qu’on pensait de lui. Touchante, amusante et bouleversante, cette odyssée est extraordinaire autant qu’elle est dure et banale. Tenu par un casting bouleversant, le regard de Julia Robert est prodigieux, « Wonder » est le rayon de soleil qu’il serait bien dommage de rater !
Note : 17/20
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Par Cinéted