Titre Original : Ibara no O
De : Kazuyoshi Katayama
Pays : Japon
Année : 2011
Genre : Animation
Résumé :
2012 : Un virus terrifiant nommé Medousa ravage l’humanité. Taux de survie une fois infecté : 0%. Le gouvernement mondial décide de cryogéniser une centaine d’individus dans l’espoir qu’un remède soit découvert dans le futur. À leur réveil, seules sept personnes ont survécu et le complexe scientifique s’est transformé en prison macabre envahie par des ronces acérées et peuplée de créatures sanguinaires. Au fur et à mesure que la peur grandit, les conflits personnels et les luttes de pouvoir s’amplifient. Les rescapés vont pourtant devoir s’associer pour échapper aux monstres et au virus Medousa. Commence alors une fuite effrénée pour la survie. Mais combien d’entre eux mourront avant d’atteindre le monde extérieur et qu’y trouveront-ils ?
Avis :
Le Japon, c’est le pays de l’animation. Depuis des décennies maintenant les différents studios ne cessent de nous évader avec des films, comme des séries, tous plus beaux les uns que les autres. Parmi ces studios, on trouve le studio Sunrise, fondé en 1972. Un studio à qui l’on doit des séries comme « Nicky Larson« , « Patlabor« , « Cowboy Bebop » ou des films comme entre autre la série de « Gundam« .
Adaptation du manga du même nom publié entre 2002 et 2005, « Le Roi des ronces » est un excellent film d’animation qui est arrivé directement en DVD chez nous en 2011, même si on doit dire qu’un second visionnage sera nécessaire pour bien être sûr d’avoir assimilé toutes les informations et autres rebondissements que le film nous offre vers sa fin.
Réalisé par Kazuyoshi Katayama, réalisateur que l’on trouve derrière des films comme « The Big O » ou « Megalopolis condamnée« , « Le Roi des ronces » est un savoureux mélange de films d’anticipation, d’aventure, de spectacle, de conte de fées revu et modernisé et bien sûr de réflexions. Bref, on apprécie le spectacle, on se laisse entraîner et l’on en ressort surpris, car ce film, passé sous silence, offre un excellent moment de cinéma.
Médousa, un joli mot à la consonance poétique… Mais pourtant Medousa est la plus terrible des terreurs qui pourrait bien mettre un terme au monde des hommes. Virus foudroyant, il tue les hommes en les pétrifiant comme des statues après deux mois d’incubation. Aucun antidote n’est pas l’instant trouvé et la seule idée que les autorités du monde ont, c’est de cryogéniser des hommes et des femmes afin de laisser le temps de trouver une solution et être sûr que l’humanité survivra. Pour cela, cent cinquante personnes dans le monde sont choisies au hasard. Cryogénisées un matin, elles se réveillent toutes en même temps et découvrent que le lieu où elles se sont endormies est aujourd’hui livré aux ronces et aux monstres terrifiants. Combien de temps s’est-il passé et qu’est devenue l’humanité ? Pour trouver des réponses, elles vont devoir affronter les dangereux couloirs des laboratoire pour rejoindre la sortie.
« Le Roi des ronces« , c’est une sorte de « La belle au bois dormant » moderne. C’est un film qui revisite le conte, s’en éloigne, y revient et s’en détache, tout en s’y référant en permanence, puisque l’un des personnages est fan du conte de fées. Nul doute possible que Yūji Iwahara, qui est le créateur de l’intrigue, a voulu dans les grandes lignes y rendre hommage et le refaire à sa sauce.
Tenu par un scénario assez incroyable, « Le Roi des ronces » est un film qui mélange beaucoup d’éléments. C’est un film qui emprunte aussi bien aux contes de fées (« La belle au bois dormant » donc), qu’à la science-fiction, au film fantastique, au drame humain, tout en y intégrant une critique des dérives du monde moderne. Virus, monstres, découverte d’un environnement, survival, entraide, complots, sacrifices et moment de bravoure sont au cœur même du spectacle que Kazuyoshi Katayama nous offre. Un spectacle magique qui est renforcé par les idées de mise en scène de son réalisateur. Les graphismes sont beaux, le film dégage une vraie force de caractère (le film est même sanglant certaines fois) et l’on suit cette aventure terrifiante, un brin mystique et mélancolique, avec beaucoup d’intérêts. Mention pour la BO, toujours très bien intégrée dans l’histoire.
« Le Roi des ronces » développe aussi ses personnages, et si parfois il en laisse certains sur le carreau, il donnera énormément de consistance à son héroïne et toute l’intrigue qui est faite autour d’elle. Une intrigue un brin mystérieuse dont toutes les solutions ne seront révélées qu’à la fin, histoire de nous faire travailler. À moins qu’une deuxième relecture de l’œuvre soit nécessaire, car comme je le disais, le film est riche, très riche. Si riche qu’il en est complexe. Mais bon, comme on a beaucoup apprécié le film, inutile de dire que l’on veut bien s’y rejeter dedans.
Découverte total et excellent moment de cinéma, « Le Roi des ronces » est un très bon dessin animé qui saura faire voyager, rêver et frissonner celui qui le découvre. Conte moderne, histoire passionnante et complexe, personnages intéressants et le tout emmené par une très belle mise en scène… Bref, un excellent film.
Note : 15/20
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Par Cinéted