D’Après une Idée de : Eric Overmyer et Frank Spotnitz
Avec Alexa Davalos, Rupert Evans, Luke Kleintank, DJ Qualls
Pays : Etats-Unis
Nombre d’Episodes : 10
Genre : Science-Fiction, Drame
Résumé :
Les Américains ont perdu la Seconde Guerre mondiale et l’Amérique est désormais partagée entre l’Empire du Japon et l’Allemagne Nazi. En 1962, un groupe de résistants cherche à envoyer de précieux vieux films dans la zone neutre, mais les transporter coûte la vie de beaucoup de monde. Après près de deux décennies de cohabitation entre les deux grandes puissances, les rumeurs persistantes rapportant la santé déclinante du Führer laissent présager l’arrivée d’une période de troubles…
Avis :
« The Man In The High Castle » est une série adapté d’un roman de l’écrivain culte Philip K. Dick. Il faut dire que l’écrivain avait une sacrée plume et il est donc logique que beaucoup de réalisateurs aient voulu retranscrire ses œuvres à l’image. Dans les adaptations les plus connues de l’écrivain on trouvera « Minority Report » de Steven Spielberg, « Blade Runner » de Ridley Scott ou encore « Total Recall » de Paul Verhoeven et « The Truman Show » de Peter Weir.
Après une excellente première saison qui s’était conclue sur un final aussi génial qu’il était intrigant, on retrouve les personnages de « The Man In The High Castle » pour une saison qui va être plus sombre, plus dure, plus injuste. Une deuxième saison très sympathique, pour ne pas dire excellente à plus d’un épisode. Eric Overmyer, Frank Spotnitz, Ridley Scott et leurs scénaristes ont très bien su rebondir après le final de la première saison et nous on reste encore plus curieux de la suite à la fin de cette nouvelle saison.
Julia a tout fait pour sauver Joe Blake des griffes de la résistance, quitte à ce qu’elle soit considérée comme une traîtresse. Elle n’aura d’autre choix que de demander l’asile à l’Amérique nazie. Se sentant trahi, Frank entre dans la résistance. De son côté, Joe est envoyé en Allemagne, où il va faire de sacrées découvertes, notamment sur son passé. Quant à l’Obergruppen Frugier John Smith, il va être obligé de faire des choix qu’il n’aurait jamais pu penser faire un jour. Des choix qui seront aux yeux de la loi de grandes trahisons.
La première saison de « The Man in the High Castle » était une excellente surprise, dont le final intriguant avait terminé de rendre accro celui qui la découvrait. Et maintenant que la présentation est finie, « The Man in the High Castle » peut passer aux choses sérieuses.
Avec cette saison deux, « The Man in the High Castle » nous entraîne donc dans une histoire aussi passionnante qu’elle peut être flippante avec cet autre regard sur l’histoire. Les intrigues sur tous les fronts sont d’une grande cohérence et offrent un regard auquel on ne s’attendait pas. Surprises, trahisons, tensions, retournements de situation logiques ou inattendus, la série s’aventure assez loin et reste toujours excellente.
La série développe ses personnages et s’amuse bien souvent avec eux, allant jusqu’à la frontière entre le bien et le mal. D’ailleurs, c’est l’une de ses grandes qualités, car finalement, ces personnages, dans le contexte de la série, ne sont finalement ni vraiment bons, ni vraiment mauvais, et plus la série avance et plus elle gagne en critique de société et de l’être humain, allant même jusqu’à mettre certain de ses personnages face à un dilemme insurmontable, qui serait leur propre cancer. Sur cette intrigue-là, la série devient même brillante et l’on n’a qu’une envie, c’est d’avoir la suite immédiatement.
Si la série a de très grandes qualités dans son intrigue, elle aura toutefois sur certains penchants de l’histoire, en son milieu, un ventre un mou. L’espace de deux ou trois épisodes, « The Man In The High Castle » a tendance à s’éterniser sur des éléments, comme les origines de Joe Black ou encore un complot autour d’Hitler et peut-être que la série aurait gagné encore plus à développer le côté Japonais qu’elle amoindrit dans cette saison.
Mais heureusement pour nous, ce côté mou ne dure pas et la série remonte très vite, pour aller encore une fois vers un final prenant. Un final plein de mystères, de questions qui, on l’espère, trouveront des réponses dans la saison trois qui est en tournage.
Comme pour la première saison, la série est impeccable dans son ambiance et son visuel. Ayant un peu plus de moyens, la série se permet plus de choses, avec notamment des décors assez impressionnants en Allemagne, qui développent encore un peu plus l’univers nazi des années 60, s’il avait existé.
Cette saison deux offre toujours des acteurs impeccables, développant beaucoup certains rôles. Comme pour la première saison, on est pris par l’excellence d’Alexa Davalos qui voit son rôle encore plus basculer dans l’horreur et l’actrice s’en sort haut la main.
La série développe aussi les rôles de Rufus Sewell et Chelah Horsdal, nazis de la pire des espèces, et se permet l’horreur de nous toucher avec ces deux personnages, ce qui est aussi indécent que c’est bon, car cela casse radicalement nos habitudes.
Cette saison deux est donc de très belle facture et continue pile-poil dans la lignée de la première saison. Les Showrunners et autres scénaristes et producteurs ont tout compris ici, et l’on attend la troisième saison avec beaucoup de curiosité et un soupçon d’impatience même. Bref, « The Man in The High Castle » est une excellente série qui est loin de mériter le quasi-anonymat qui lui est faite.
Note : 15/20
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Par Cinéted