mars 28, 2024

Underworld 2 – Evolution

Titre Original : Underworld – Evolution

De : Len Wiseman

Avec Kate Beckinsale, Scott Speedman, Tony Curran, Derek Jacobi

Année: 2006

Pays: Etats-Unis

Genre: Fantastique

Résumé:

La lutte millénaire que se livrent Vampires et Lycans est sur le point de connaître un tournant décisif…
Pour avoir découvert le secret du massacre de sa famille, Sélène, la redoutable guerrière vampire, est plus que jamais seule et menacée. Ses véritables ennemis ne sont pas forcément ceux qu’elle croyait. Michael, devenu le premier hybride à la fois vampire et lycan, aimerait se joindre à elle, mais il est incapable de contrôler la part lycan qui fait rage en lui.
Pour chacun d’eux, il est temps de percer le mystère de leurs origines et de la guerre, mais dans cette quête de vérité, ils devront affronter les plus puissants des adversaires, les plus proches aussi…
Plus que jamais, au plus profond des ténèbres, loin du regard des hommes, se joue le sort du monde…

Avis:

Nanti d’un succès au box-office en 2003, il était logique que Underworld fasse de petits rejetons et se décline en franchise à pognon. Trois ans seulement après le premier opus, une suite avec un budget plus conséquent voit le jour et va changer la donne du premier film. En effet, alors que le premier opus se trainer des longueurs et affichait une imagerie clichée du mythe vampirique avec un style émo gothique absolument imbuvable, cette suite va s’affranchir de l’étouffement du premier et va s’avérer plus plaisante, mieux construite et avec des moments relativement sympathiques malgré une histoire en dents de scie et des passages un poil stupides. Mais en l’état, Underworld 2 – Evolution est bien plus plaisant que son aîné et cela pour plusieurs points.

Tout d’abord l’histoire. Si dans le premier on tombe dans les sempiternelles querelles entre loups-garous et vampires, cette suite va essayer d’aller vers autre chose et de proposer une évolution par rapport à cela. Voulant retourner aux origines des créatures fantastiques, le cinéaste et le scénariste vont proposer une vision plus scientifique du vampirisme ou de la lycanthropie. Plutôt que de partir sur une base fantastique ou inexplicable, le film préfère aborder les mythes comme une maladie génétique qui transforme un homme en créature de la nuit. Ainsi donc, on va apprendre qu’un homme a eu trois enfants, un vampire, un loup-garou et un humain et que les deux jumeaux humanoïdes sont les plus forts ayant jamais vécus sur Terre. Réveillant accidentellement l’un d’eux avec un sang de loup, Marcus le vampire va tout faire pour retrouver son frère William le lycan. Le problème, c’est que William est retenu dans une prison et que Sélène a la clé pour ouvrir la prison. Il va s’ensuivre alors une interminable course-poursuite pour récupérer la babiole.

Dit comme ça, on pourrait croire que le film est minimaliste et qu’il ne va ouvrir que de l’action sans jamais chercher un fond d’histoire. Ce qui n’est pas faux. Mais Underworld 2 va se révéler plus intéressant que le premier film grâce à une gestion plus agréable de la réalisation et en approfondissant la mythologie plus ou moins installée. On retrouve donc Sélène et son ami l’hybride qui vont tout faire pour empêcher Marcus d’ouvrir la porte à son frère. La première course-poursuite est une véritable réussite, avec des effets spéciaux très convaincants, même aujourd’hui, près de dix ans plus tard et Len Wiseman contrôle parfaitement son espace. Si le premier était enfermé dans un monde citadin et trop urbain, ce deuxième opus s’octroie plus de liberté, plus de mouvements et on sent que le metteur en scène est plus inspiré. Malheureusement, il retrouve ses travers sur le combat final qui se déroule dans une arène et qui ne propose rien de bien nouveau, que ce soit dans les chorégraphies ou dans le dynamisme de la séquence. Mais on ne peut s’empêcher d’y voir un regain d’intérêt par rapport au premier métrage.

Un regain d’intérêt qui survient aussi grâce à l’aspect gore du métrage. Si le premier ciblait clairement un public adolescent, Underworld 2 – Evolution mise sur un public plus mature et le prouve dès son introduction durant le Moyen-Age. Certaines séquences sont gores à souhait, à l’image de la décapitation de Craven en gros plan ou encore du dernier acte qui ne fait pas dans la dentelle. Cette démonstration sanguinolente prouve que le film a pris sur lui et qu’il veut faire plus mature, plus poussé dans son univers et dans son visuel.

Seulement, on retombe dans les travers d’une intrigue poussive et sans réel intérêt. On a d’un côté un vampire qui veut retrouver son frère pour redevenir les maîtres du monde et de l’autre, on a une vampire qui détient la clé pour libérer l’un des deux. Le reste ne sera que du remplissage avec une intrigue qui découle du passé de l’héroïne mais dont on se foutra pas mal et qui ne sera sujet qu’à quelques flashbacks mal branlés pour retrouver le lieu de la prison du lycan géant. C’est un peu dommage de balayer comme cela une intrigue qui aurait pu être plus passionnante, car là, on se retrouve face à quelque chose qui ne force pas le spectateur à réfléchir et qui surtout ne raconte pas grand-chose sur la mythologie installée. On balayera aussi d’un coup de scène de cul la relation entre Michael et Sélène qui semble s’aimer comme on aime bouffer chez McDo et l’empathie ne se crée pas vraiment, sauf si l’on est amoureux de Kate Beckinsale qui possède vraiment un physique de rêve. Mais c’est bien peu de miser sur sa femme en tant qu’actrice pour fournir un film de vampire.

Au final, Underworld 2 – Evolution est meilleur que son grand frère mais il n’atteint pas non plus des sommets. Si on sent que le budget est plus conséquent et que certaines scènes sont beaucoup plus grandiloquentes, le film manque réellement d’intérêt et de personnages forts pour pleinement convaincre. En l’état, on retrouve un film fantastique basique comme le premier, qui remplit son office de divertissement bancal, mais avec des moments mieux filmés et des effets spéciaux convaincants. Bref, pas un grand film, loin de là, mais Len Wiseman a su gommer les scories de son premier film pour faire quelque chose de plus efficace même si ça ne vole pas très haut.

Note: 14/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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