avril 19, 2024

Resident Evil Apocalypse

De : Alexander Witt

Avec Milla Jovovich, Sienna Guillory, Oded Fehr, Thomas Kretschmann

Année: 2004

Pays: Etats-Unis, Angleterre, France, Allemagne

Genre : Action, Horreur

Résumé :

Alice a survécu à l’effroyable cauchemar qui a dévasté le complexe scientifique ultrasecret d’Umbrella Corporation, mais elle n’est pas la seule à en être ressortie…
Un virus mortel s’est abattu sur la ville de Raccoon et rien ne semble pouvoir lui échapper. Avec un groupe de survivants, Alice, dont le métabolisme a mystérieusement été modifié, doit affronter le pire. Certes, elle a gagné de nouveaux pouvoirs, elle est plus puissante, ses sens sont surmultipliés et sa dextérité est hallucinante, mais ça ne sera pas forcément suffisant… Elle est rejointe dans son combat par Jill Valentine, un ancien membre des forces spéciales d’Umbrella.
Ensemble, elles vont tenter de résoudre les énigmes et faire face à une force maléfique, un ennemi absolu lancé sur leurs traces. Son nom ? Némésis. Son but ? Eliminer toute vie. Cette fois, s’échapper ne suffira pas. Il va falloir affronter…

Avis :

Il y a certaines sagas qui se révèlent assez étonnantes de par leur durée de vie dans le septième art. En effet, après la qualité plus que moyenne du premier film, qui aurait pu croire que Resident Evil allait connaître une suite et devienne même une franchise à part entière avec pas moins de six long-métrages ? Bien évidemment, faire une suite n’est pas donné à tout le monde et on doit l’existence de cela à une recette plus qu’honorable du premier métrage qui avait vu débouler en masse tous les gamers de la planète, dans l’espoir de voir l’univers de Resident Evil sur grand écran. Bien mal leur en a pris, puisque maintenant, on se retrouve avec une franchise qui n’a plus de lien avec le jeu et qui se fait descendre par tous les cinéphiles.

D’ailleurs, ce deuxième épisode a connu les foudres de la presse et du public, lui octroyant même le diplôme du plus mauvais film de la licence. Et pourtant, quand on le regarde quelques années plus tard, il semblerait bien que ce Resident Evil Apocalypse soit à réhabiliter un tout petit peu. Entendons-nous bien, il ne s’agit pas d’un bon film, mais en tant que divertissement, il s’impose comme le plus fidèle aux jeux et certainement celui qui arrive le mieux à retranscrire une ambiance un poil glauque. Ce qui n’est pas étonnant, c’est que derrière la caméra, on ne retrouve plus Paul W.S. Anderson, mais Alexander Witt, un directeur de la photographie plutôt doué et qui va faire du mieux qu’il peut avec les moyens du bord.

Suite directe du premier film, Resident Evil Apocalypse plonge Racoon City dans le désespoir avec une invasion de zombies à cause d’Umbrella qui ouvre les portes du laboratoire souterrain. Alice va devoir survivre dans ce monde ruiné, mais elle se trouve des capacités surhumaines pour affronter les bestioles. Aidée par un mercenaire et une policière badass, elle va devoir retrouver une petite fille pour le compte d’un médecin et aussi botter les culs des têtes pensantes d’Umbrella. D’un point de vue purement scénaristique, ce deuxième volet tourne clairement en rond (ce qui sera le cas dans toute la saga). L’évolution des personnages est quasi nulle, car si Alice devient encore plus surpuissante, le reste sera sur le bas de touche et offrira un panel assez représentatif de clichés à savoir le mercenaire mexicain, la policière rebelle ou encore le black rigolo. Rien n’est fait pour faire avancer l’histoire et on aura droit à un énième docteur qui veut faire des soldats pour une quelconque guerre. Si le fond peut être intéressant, il n’est que survoler, laissant le champ libre à l’action et à la castagne.

Et si nos bas instincts peuvent paraître satisfaits, c’est en partie parce que Alexander Witt arrive à recréer durant un court instant l’univers du jeu. Le passage dans l’école est résolument glauque et parvient à fournir une ambiance angoissante et pesante sur les protagonistes. Même si l’on ne craint rien pour les personnages principaux, il y a un côté malsain à tout cela, mettant en scène des enfants zombies et pour un film mainstream, c’est assez rare. On notera aussi l’arrivée du Nemesis, cette bête qui aura traumatisé les joueurs de Resident Evil 3, qui demeure assez fidèle malgré son aspect pataud. Le problème, outre son scénario crétin de scientifiques voulant dominer la planète (comme l’impression de voir un épisode de Minus et Cortex mais sans le second degré), c’est que parfois, le film s’emballe trop et se trompe totalement dans sa mise en scène. Le rythme de ce film est effréné et il ne se pose véritablement sur rien. Si l’ambiance est propre, c’est sur un court moment pour vite aller de l’avant et fournir des combats bateau, parfois illisibles comme contre le Nemesis. Mais le pire réside encore dans les ralentis qui donnent un aspect vieillot au métrage. Ils sont difficiles à comprendre et les choix du réalisateurs sont complètement discutables là-dessus. D’autant plus qu’encore une fois, ils ne servent à rien, hormis afficher un côté kitsch, notamment sur le plan du zombie qui marche dans l’eau et éclabousse l’écran, le tout dans une teinte bleue et un aspect granuleux.

Au final, Resident Evil Apocalypse est peut-être mieux que son aîné quand on le regarde tardivement. Plus prégnant au niveau de l’ambiance et un poil plus fidèle sur l’environnement avec Jill Valentine et le Nemesis, le film comporte aussi beaucoup de défauts, à commencer par un rythme trop rapide, lui empêchant de se poser quelques secondes sur le scénario, et des séquences d’action franchement inutiles et mal filmées. Mais le pire dans tout ça, c’est que malgré la maigreur du scénario et l’aspect débile de la chose, le film n’ennuie jamais et fait son office de divertissement idiot. Et c’est peut-être tout ce que l’on demande sur un Resident Evil malgré l’éloignement avec les jeux.

Note : 11/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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