mars 29, 2024

CIA Le Cycle de la Peur

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Résumé :

Phil Edwards, Jason Holt et Omar Merrill, trois scénaristes d’Hollywood, ont été invités par la CIA et plus particulièrement par le NIC, service spécialisé dans la prévention d’opérations terroristes, afin de mettre sur pied le pire des scénarii qui auraient pour conséquence la déstabilisation nationale.

Avis :

Les scénarios catastrophes avec des terroristes attaquant les Etats-Unis d’Amérique sont légions, et que ce soit au cinéma ou dans les romans, on en bouffe à toutes les sauces. Entre les séries télés comme 24h ou les films tels que les Die Hard, sont autant de scénarios qui font frémir mais qui semblent irréels. Seul problème, depuis le 11 septembre et la chute des deux tours, on se rend compte que ces scénarios ne sont pas aussi fantasmés que ça. Même Robert Altman, grand réalisateur incombe la faute au cinéma, qui a peut être donné des idées aux terroristes. Bien loin de moi cette analyse saugrenue puisque si un homme veut faire du meurtre de masse, il aura des idées, pas besoin du cinoche. Et puis ça m’étonnerait que les talibans se matent John McClane en train de mettre une fessée à des tarés. Ils préfèrent tabasser leurs femmes et violer leurs gosses, c’est plus amusant. La BD n’échappe pas à ce phénomène, et c’est avec une aversion que je vois débouler CIA, le cycle de la peur. Alors cette BD, mélangeant cinéma et réalité est-elle surprenante ? Voyons voir ça de plus près.

Sans être vraiment original, le scénario de cette BD semble partir sur des bases assez sympathiques bien que classiques. En gros, on va suivre trois scénaristes à succès qui vont être embauchés pour écrire le pire scénario catastrophe pour les Etats-Unis. Ces trois bonhommes sont donc embauchés par la CIA et leur scénario va être classé secret défense pour éviter de donner des idées aux terroristes mais aussi pour préparer la défense américaine à une attaque de cette envergure. Sauf qu’au bout d’un moment, ce scénario se passe réellement et les scénaristes sont pourchassés et tués les uns après les autres. Je ne peux pas en dire plus pour l’instant car je n’ai lu que le premier tome et il s’arrête en pleine action. L’histoire est assez efficace puisqu’elle joue sur le danger, l’urgence et le mystère des terroristes. On semble croire au départ que tout cela n’est qu’une mise en scène, mais finalement, elle ne l’ai pas et cela fait froid dans le dos. Alors certes, c’est assez classique dans son déroulement et elle ne surprendra personne habituée aux séries et aux films de ce genre, mais c’est diablement efficace et nerveux. On pourra tout de même reprocher le manque de personnage réaliste et on est en présence d’un gros dur de la CIA qui sauve le président et d’une agent tête brûlée, bonne et forte. Bref, les clichés du genre sont tous réunis et c’est assez dommage. D’un autre côté, on ne sera pas surpris par la tournure des évènements pour peu que l’on aime ce genre de récit.

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Au niveau du graphisme, c’est assez déroutant. Il faut dire que pour ce genre de récit, on s’attend à quelque chose de très travaillé et de très réaliste, mais le dessinateur prend tout le monde à contre courant en proposant un dessin assez simple, pas forcément réaliste, rappelant les comics américains. Les plans larges ne sont pas très beaux et on remarque de grosses faiblesses lors de l’explosion à Charm El Cheik. Les décors ne sont pas réussis, les dégâts ne sont pas impressionnants et je reste dubitatif sur cette partie au niveau du dessin. L’autre point négatif, mais qui comporte un point positif tout de même, c’est la narration. Le point positif, c’est que l’on apprend plein de termes de la CIA et des mots comme le Ghost Walking, la marche des fantômes, qui correspond à la phase d’apparente bonne santé des gens après une exposition à de fortes radiations et qui mourront dans quelques jours. Le problème, c’est que tous ces termes coupent l’histoire et empêche une limpidité dans la lecture. C’est pénible malgré les informations. Enfin, pour en revenir aux dessins, certains personnages ne sont pas assez marquants, car leur design reste quelconque. Ainsi la super flic au physique avantageux (avec des gros plans sur son cul évidemment) reste fade tout comme les trois scénaristes du début ou encore les terroristes qui semblent peu intéressés par leurs enjeux.

Au final, CIA le Cycle de la Peur reste un récit intéressant, mais qui termine le tome de façon trop abrupte et qui ressemble trop à une énième série télévisée sur le terrorisme. Si le scénario semble sympathique et novateur, le reste de la BD suit un cheminement trop classique et dont les influences sont trop lisibles. Bref, une série pas dénuée d’intérêt mais qui reste un poil trop caricaturale et surement trop exploitée. Ben quoi, c’est vrai, des terroristes, on en bouffe à toutes les sauces.

Note : 13/20

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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