avril 23, 2024

La Cité Interdite

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Titre Original : Man Cheng Jin Dai Huang Jin Jia

De : Zhang Yimou

Avec Gong Li, Chow Yun-Fat, Jay Chou, Liu Ye

Année: 2006

Pays: Chine, Hong-Kong

Genre: Drame, Action

Résumé:

Chine, Xème siècle, Dynastie Tang. De retour à la Cité interdite après une longue absence, l’Empereur découvre qu’un complot se trame au cœur même de son palais. Les dangereuses alliances et les manipulations des conspirateurs n’ont qu’un seul but : prendre le pouvoir du plus grand Empire au monde. La trahison viendra de l’intérieur : une rébellion menée par la reine elle-même.

Avis:

Zhang Yimou est l’un des réalisateurs piliers du cinéma chinois. Après des études à la section cinéma de l’université de Pékin, dont il ressort diplômé en prise de vue, Zhang Yimou réalise son premier film « Le Sorgho rouge » en 1987. Un premier film déjà avec Gong Li qui deviendra son actrice fétiche. Depuis 1987, Zhang Yimou a réalisé pas moins de vingt-deux films.

Aujourd’hui, on va s’arrêter sur « La cité interdite« , film sorti en 2007 et qui s’avère excellent. Choc esthétique, Zhang Yimou nous emporte dans un film de pouvoir, de complots, de vengeance et de trahisons. Si le film a tendance à traîner en longueur, Zhang Yimou nous tiendra en haleine jusqu’à son final qui est une explosion d’une injustice tristement passionnante et marquante. Avec ce final, Zhang Yimou nous livre une œuvre tragique et bouleversante qui rappellera les plus terribles histoires de Sir William Shakespeare.

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Chine, Xe siècle, l’Empereur Ping règne. L’empereur a décidé d’assassiner son épouse, malade depuis des années. S’abreuvant d’un breuvage depuis l’annonce de sa maladie, l’empereur fait alors changer ce breuvage afin de la décimer à petit feu. Mais la Reine qui entretient une liaison avec l’un des Princes s’en rend compte et décide de retourner l’empire. Aidé de son fils et jeune amant, l’impératrice Phoenix monte alors un complot redoutable.

Trahisons, complots, politiques, amours, et revirements de situations sont les ingrédients de cette fresque somptueuse que Zhang Yimou a mis en scène.

La première chose qui nous saute aux yeux et que l’on a envie d’évoquer quand on ressort de ce film, c’est l’esthétisme bluffant de cette « Cité interdite« . Décors incroyables, costumes magnifiques et une mise en scène qui tire le meilleur de l’ensemble. Puis il y a ces paysages et cette cité interdite dans laquelle évolue sont intrigue. Zhang Yimou est un faiseur d’images incroyable et encore une fois, il démontre tout son talent, tout ce dont il est capable en nous offrant de grandes scènes sublimes, qu’on retiendra longtemps après qu’on les ai vues.

La deuxième chose qu’on a envie d’évoquer, ce sont les couleurs qui parcourent le film. Zhang Yimou nous offre un véritable arc-en-ciel. Sa photographie est radieuse, lumineuse, malgré la noirceur de l’intrigue. Chaque plan est incroyable, devenant un tableau à lui seul. « La cité interdite » envoute dès ses premières images et dans son envoûtement, elle ne lâchera pas son spectateur jusqu’à son final. Le dépaysement est donc certain.

Enfin, bien entendu, c’est l’histoire qu’on a envie d’évoquer par la suite. Une histoire passionnante, lourde, faite de fautes, de trahisons, d’envie de pouvoir, mais aussi d’espoirs et d’amour. Une intrigue belle, profonde et tragique. Zhang Yimou nous entraîne dans une œuvre sombre et injuste. Dans une œuvre qui souffre à chaque instant. Une œuvre torturée qui se cache pour réussir son complot. « La cité interdite » est un film dont, on le sait par avance, aucun personnage ne pourra ressortir indemne. Même le vainqueur souffrira de certaines pertes. Il y a une fatalité bouleversante qui se dégage de l’histoire que nous raconte Zhang Yimou.

Mais voilà, cette histoire qui pourtant ne va faire que monter en intensité, sera aussi parcourue à plusieurs reprises de longueurs. Sur un rythme très contemplatif, Zhang Yimou s’attarde sur des éléments qui auraient pu facilement être écourtés. Il étire certains moments et passe bien trop vite sur d’autres, ce qui est dommage. Sur l’ensemble, le film reste toutefois captivant, car il arrive à nous tenir en suspense et sur plusieurs interrogations. La Reine va-t-elle réussir à obtenir son coup d’état ? Où va-t-elle se faire avoir par l’empereur ? Puis est-on vraiment sûr des ambitions de la Reine ? Peut-on vraiment lui faire confiance ? Autant d’interrogations qui nous tiennent jusqu’à la fin de ce film. Des interrogations qui nous emportent avec perte et fracas vers ce final tragique, qui aura réussi à masquer l’ennui qu’on a pu ressentir parfois.

« La cité interdite » est gardée par des comédiens qui sont tout simplement magnifiques. Le duel entre Gong Li et Chow Yun-Fat est passionnant. Gong Li a rarement été aussi belle et elle tient son personnage avec caractère. Chow Yun-Fat quant à lui, est impressionnant de froideur. Très agaçant, voire même révoltant, c’est un plaisir de le détester. On sera un peu plus mitigé concernant les princes. Si Jay Chou est très bon, Liu Ye et surtout Qin Junjie paraissent plus fades et ont du mal à s’affirmer face à des comédiens aussi charismatiques que Gong Li et Chow Yun-Fat.

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Même si « La cité interdite » a tendance à traîner en longueur, il n’en est pas moins un excellent film à suivre de par son visuel et son histoire. Une histoire d’une injustice et d’une tristesse qui va avoir tendance à vous suivre une fois le générique du film fini.

Note : 14/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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