mars 29, 2024

13 Hours – Guerre et Bay

12910468_1290563684290371_359610026_n

Titre Original : 13 Hours : The Secret Soldiers of Benghazi

De : Michael Bay

Avec John Krasinski, James Badge Dale, Max Martini, Pablo Schreiber

Année : 2016

Pays : Etats-Unis

Genre : Action

Résumé :

Benghazi (Libye), 11 septembre 2012. Face à des assaillants sur-armés et bien supérieurs en nombre, six hommes ont eu le courage de tenter l’impossible. Leur combat a duré 13 heures. Ceci est une histoire vraie.

Avis :

Michael Bay, c’est le réalisateur le plus explosif d’Amérique. On peut très facilement dire qu’il a une tendance à tout faire exploser dans ses films. Si le réalisateur a eu un excellent début de carrière notamment avec les cultes et indémodables « The Rock« , « Bad Boys » et « Armageddon« , depuis les années 2000, Michael Bay s’est lancé dans sa série de « Transformers« , et même si ces films restent sympathiques et divertissants, il est vrai qu’on a plutôt tendance à frémir quand l’ami Bay nous offre autre chose.

Et c’est entre deux « Transformers » que le réalisateur est de retour avec ce film de guerre perdu en Syrie. Un film moins démesuré que d’habitude, mais bien plus plaisant et vibrant que ce qu’il nous a présenté ses dernières années. On pourra même dire qu’à bien des arguments et des idées, « 13 Hours » est son meilleur film depuis « Bad Boys 2« , c’est dire depuis le temps que le réalisateur ne nous avait pas offert un film aussi bien.

12910681_1290563770957029_503663259_n

Benghazi, le 11 Septembre 2012, des rebelles attaquent une mission américaine où se trouve un ambassadeur. Une attaque violente et rapide. Non loin de-là se trouve une base secrète de la CIA. Si la plupart sont des agents et des gratte-papiers, la base est défendue par un commando de six hommes entraînés pour les missions les plus dangereuses. Quand l’attaque de la mission survient, le chef Rone décide avec ses hommes de partir là-bas pour sauver la vie de l’ambassadeur et de ses gardes. Leur combat va durer treize heures.

Délaissant l’espace de deux heures vingt ses petites voitures robotiques, Michael Bay nous sort l’artillerie lourde pour « 13 Hours« . Plaçant sa caméra dans une Libye en reconstruction après la chute du régime de Kadhafi, le réalisateur nous raconte cette nuit en enfer qu’un groupe d’Américains a passé pour fêter le triste anniversaire des onze ans de la chute des deux tours, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le film est une petite réussite. Excellent film de guerre devant lequel on ne peut que penser à « La chute du faucon noir » de Ridley Scott, Michael Bay nous offre un film prenant à la tension maximale. Le film est un peu long à se lancer, malgré le fait que Bay installe très bien le climat et surtout le chaos qui règne dans ce pays. Le réalisateur s’attarde sur des éléments qui ne seront pas forcément nécessaires pour le récit. Pourtant, malgré ces petites longueurs de départ, Michael Bay nous emporte calmement mais certainement dans l’enfer de cette future nuit qui sera interminable aussi bien pour ces personnages que pour son spectateur, car une fois lancé dans le cœur de l’action, « 13 Hours » n’est pas prêt de vous lâcher.

Michael Bay nous réserve des scènes violentes qui nous placent au cœur de ce combat. Si le réalisateur avait eu des petits coups de mou avec ses « Transformers« , il retrouve ici l’ingéniosité qu’on lui connaît et qu’on aime. « 13 Hours » est parcouru de scènes de guerre assez stupéfiantes, dont le talent de la mise en scène de Bay ne fait qu’élever. Soutenu par un rythme percutant, le réalisateur oscillera entre scènes d’assaut extrêmement bien foutues, où l’ennemi approche de partout telle une fourmilière, et des scènes plus calmes. Des scènes où la tension ne retombe jamais vraiment, puisque Michael Bay arrive à tenir de manière subtile son spectateur, un nouvel assaut pouvant arriver n’importe quand et surtout n’importe comment. Dans le chaos ambiant, on en arrive à ne plus savoir à qui faire confiance et l’on finit presque par se retrouver dans le même état de paranoïa que ces soldats chargés de défendre cette base. On cherche l’indice qui fera de l’homme ou de la voiture approchante un ami ou un ennemi, et l’on reste suspendu à l’espoir assez fin d’un convoi de sauvetage de la part du gouvernement.

Et c’est bien là que « 13 Hours » trouve son fond, car derrière son film de guerre, on apprécie que Michael Bay livre aussi un film à l’œil assez sévère sur son propre pays et ses problèmes de bureaucratie à l’époque des faits. Sans juger personne, sans juger des décisions prises qui seront bonnes ou mauvaises, il questionne et rend hommage à certains de ces hommes et femmes. On aura donc droit à un film patriotique, mais pas tant que ça. Ce qui est étonnant venant de la part de Bay, qui a tendance à tomber parfois dans le patriotisme à outrance.

Enfin, dernier petit coup de génie de la part de Bay, c’est son casting, porté par d’excellents comédiens. Alors que le réalisateur aurait très bien pu faire appel à des têtes d’affiche très connues, il a fait le choix d’acteurs moins connus et c’est très bien, car on s’accroche plus aux personnages. Car même si l’on connaît un peu les acteurs, le regard que l’on pose est tout autre. Le duo formé par John Krasinski et James Badge Dale fonctionne à la perfection et ça fait du bien de voir les acteurs dans ce genre de rôle et surtout avec des rôles un peu plus conséquents. On notera qu’une actrice française s’est glissée au milieu de toute cette testostérone, Michael Bay nous faisant donc découvrir la belle Alexia Barlier et on le remercie.

12941242_1290563860957020_1415657143_o

« 13 Hours » est donc un excellent cru de Michael Bay. Le réalisateur nous prouve qu’il est loin d’avoir perdu de sa force et son de sens critique, et l’on aimerait bien voir plus souvent des films comme ça venant de lui. C’est donc un très bon métrage, tendu, beau, prenant et stressant. Un film à voir sur grand écran pour bien des arguments.

Note : 16/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=5tKdFMfk0jU[/youtube]

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

Voir tous les articles de AqME →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.