avril 19, 2024

Nous Irons à Deauville

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De : Francis Rigaud

Avec Michel Serrault, Claude Brasseur, Colette Castel, Louis De Funès

Année : 1962

Pays : France

Genre : Comédie

Résumé :

Moreau et Dubois, deux amis, décident de prendre quelques jours de vacances à Deauville en compagnie de leurs femmes et de la nièce de l’une d’entre elles. Toutefois le séjour ne se déroule pas comme prévu: un trajet compliqué, un accueil plus que désagréable et une villa inhabitable viennent tourmenter la vie des deux amis.

Avis :

Réalisateur et scénariste, Francis Rigaud fait partie des oubliés du cinéma français. Il faut dire que le réalisateur a eu une petite carrière dans les années 60, il n’a réalisé que sept films et Francis Rigaud a disparu de la scène. « Nous irons à Deauville » est son deuxième film, qui arrivera tout juste un an après « Les Nouveaux aristocrates« .

« Nous Irons à Deauville » est le premier film que je vois de Francis Rigaud. Voulant prolonger quelque peu l’expérience de Deauville, j’avais ce film qui traînait chez moi depuis un petit bout de temps et que j’avais acheté uniquement à cause de son casting. Louis de Funès, Michel Serrault et Jean Carmet qui se partagent l’affiche, il faut dire que ça a tendance à taper dans l’œil. Je me suis donc laissé tenter par cette comédie de chez nous et j’en ressors partagé. Si le film est amusant, j’ai trouvé qu’il ressemblait plus à un ensemble de saynètes, qui au final, hormis nous faire rire, ne raconte pas grand-chose.

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Les Moreau et les Dubois sont deux couples d’amis qui ont décidé de partir en vacances ensemble. N’ayant pas trop de moyens, les deux couples de parisiens ont réservé une belle maison à Deauville pour le mois. Mais les vacances tant espérées ne vont pas être comme ils l’espéraient. Entre une propriétaire infecte et une maison quasi-inhabitable, ces vacances à Deauville vont être faites de compromis.

« Nous Irons à Deauville » est une petite comédie familiale sympathique dans ses grandes lignes, mais qui reste loin d’être marquante. C’est sur un air d’insouciance et de naïveté que Francis Rigaud va réaliser un film bien (trop) farfelu.

« Nous irons à Deauville » est un film qui m’a fait sourire et passer un moment relativement agréable, mais qui n’ira pas plus loin. Si j’ai pris plaisir à découvrir le vieux Deauville, ses belles plages, ses bars, ses boites de nuit et l’ambiance un peu folle des sixties qui y règne, je dois dire que j’ai plutôt moyennement apprécié la trame en elle-même. Car « Nous Irons à Deauville » m’a plus fait penser à un ensemble de scènes qui pour plusieurs sont drôles, mais qui n’ont ni queue ni tête quand elles sont mises bout à bout. On dirait que le réalisateur est beaucoup plus penché sur l’humour et les situations absurdes que ses personnages vont vivre que sur l’intrigue en elle-même. L’ »histoire » est parfois même trop rocambolesque pour vraiment convaincre, comme par exemple cet électricien qui vient chez les vacanciers pour en fait ne rien réparer et simplement draguer les vacancières. Et des moments un peu improbables, il y en a beaucoup. Le coup de la malle perdue est lourd par exemple, comme celui des deux vendeurs. Peut-être que sur le papier, c’est drôle, mais à l’écran, personnellement, j’ai trouvé ça lourd et invraisemblable. Alors peut être que le film a vieilli aussi et qu’un certain humour de l’époque ne passe plus aujourd’hui.

Alors bien sûr, je ne m’attendais pas à un film incroyable non plus, doté d’une histoire prenante, mais j’avais envie de plus que ce qui m’a été servi. Car au final, hormis le fait que ce soit drôle, le film ne raconte pas grand-chose et hormis, que les personnages soient drôles eux aussi, ils sont finalement peu attachants. Bien sûr, en regardant le film, je me suis amusé des dialogues et autres répliques assez géniales que s’envoient les comédiens en pleine tête. Le duo Louis de Funès/Michel Serrault fonctionne très bien. Je crois même que c’est ce qui m’a le plus plu dans ce film. Les deux hommes sont toujours en train de se chercher des noises et leur humour qui s’entrechoque donne parfois d’excellents moments. La propriétaire aussi est terrible, presque flippante, désagréable au possible et chacune de ses apparitions est un vrai bonheur.

Après, ça reste toujours plaisant de voir tant d’excellents acteurs à l’écran, car même si le scénario sonne creux et les personnages sont peu attachants, leur talent, leur présence suffit à passer un bon moment. Michel Serrault et ses airs hautains sont toujours un vrai plaisir, tout comme les mimiques de Louis de Funès. Ou encore les moments où Michel Galabru s’emporte. Puis Jean Carmet n’a qu’à parler pour que l’on soit captivé par ce qu’il raconte. Puis il y a le numéro de chant de charme de Sacha Distel. D’ailleurs, je pense que ce sont les comédiens qui sauvent quelque peu le film, car ce casting est vraiment bon et sans lui, le film serait plus qu’anecdotique.

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J’ai donc passé un bon moment devant « Nous irons à Deauville« , car le film m’a tout même amusé, mais je reste sur ma faim, car je pensais vraiment m’amuser davantage et à la place de ça, j’ai simplement été diverti par épisode… Dommage…

Note : 10/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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