avril 24, 2024

Andor

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But du Jeu :

Entrez dans la Légende !

Le pays d’Andor est en danger, son avenir repose entre les mains d’un petit groupe de héros : vous !

Sauvez le château de l’assaut des terribles Skrals, retrouvez la sorcière de la forêt pour soigner le vieux roi Brandur, contrecarrez les plans du sombre mage Varkur, explorez les mines des nains pour sauver leur trésor et affrontez la plus grande menace qu’Andor ait jamais connue : Tarok le dragon noir !

Avis :

La fantasy est un univers très riche, tout autant que peut l’être la science-fiction ou encore l’uchronie. Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est l’uchronie, c’est un genre un peu à part, où l’on prend un fait historique, et que l’on y inclut des phénomènes anachroniques, comme par exemple le jeu de figurines Tannhauser ou encore le film Hellboy. Mais Andor n’est pas un jeu uchronique mais bel et bien un jeu de fantasy pure où les nains, les elfes, les dragons et autres monstres vont envahir un joli monde avec un grand château. Alor oui, des jeux dans cet univers, il y en a eu des tas, des très bien comme des moins bons, profitant du succès des films de Peter Jackson pour vendre, mais Andor ne surfe pas sur cette vague, proposant un jeu en coopération ludique, simple mais aussi très stratégique.

Andor est donc un jeu dans lequel tous les joueurs vont devoir coopérer pour réussir les missions imposées. Jusque-là rien de bien nouveau, puisque de nombreux jeux reposent sur ce principe. Mais la force d’Andor, c’est que les règles sont intuitives et c’est sa caractéristique principale, puisque le jeu n’a pas de livret de règles. En fait, les deux premières missions, qui sont appelées des légendes, permettent aux joueurs de comprendre les règles tout en jouant. Ainsi, la première légende permet de se familiariser avec les règles élémentaires du jeu, c’est-à-dire gérer les tours de jeu ainsi que les déplacements des joueurs et des monstres. Le jeu dispose alors de quatre héros à incarner, un archer, un magicien, un guerrier et un nain qui ont tous leur penchant féminin. Chaque joueur incarne alors un héros, avec ses points de force pour les combats et ses points de volonté qui sont les points de vie. Dans la deuxième légende, les joueurs vont apprendre à manipuler les objets et on va voir de la stratégie se mettre en place. Il faut savoir qu’il y a une échelle du temps et qu’il faut finir les quêtes dans un temps imparti sinon c’est la défaite assurée. D’autant plus que lorsque le pion narrateur qui est sur l’échelle du temps se déplace sur une étoile, un évènement se produit et la légende avance dans son histoire. Au niveau des combats, seuls les joueurs peuvent engager un fight avec les créatures. Les combats se jouent aux dés et on additionne, la différence faisant les dégâts. Mais attention, une journée dure sept heures, un déplacement d’une case dure une heure et un tour de combat dure aussi une heure. Si un monstre n’est pas abattu dans la journée et que le joueur abandonne, le monstre se régénère.

Andor_Materiel_FR

On pourrait croire que le jeu est hyper dirigiste, et en quelque sorte cela n’est pas faux, puisque les deux premières légendes sont un apprentissage des règles. On pourrait croire aussi que le jeu est limité au nombre de légendes et qu’il sera encore une fois un jeu à extensions. Mais tout cela est faux, ou presque. Au niveau du nombre de légendes, si le jeu principal en contient cinq, il faut savoir que deux peuvent se rejouer avec des monstres différents et des emplacements différents sur le plateau. Ainsi, la partie sera différente et la stratégie à entreprendre sera complètement différente. Par contre, le jeu se targue déjà de trois extensions, deux petites, rajoutant légendes, héros et personnages non jouables et une grande qui propose une autre carte. Il faut aussi savoir que le jeu ne dispose pas de livret de règles car toutes les légendes sont expliquées sur les cartes racontant la légende et qu’il est intéressant de les faire dans l’ordre pour avoir une sorte de continuité. Enfin, au niveau du matos, c’est de l’excellence. Si l’absence de figurines en plastique est dommageable, les figurines en carton sont de très bonne qualité et les designs sont sublimes, étant très fidèles à l’univers fantasy, lorgnant du côté du Seigneur des Anneaux et de Warhammer. On peut regretter aussi un bestiaire un peu léger, mais qui risque fort de s’étoffer avec les extensions, tout comme les personnages secondaires, fort intéressants et apportant des bonus non négligeables comme le prince Thorald ou encore la sorcière.

Au final, Andor est un excellent jeu extrêmement addictif. C’est bien simple, une fois que l’on a commencé une partie, on a envie de savoir la quête suivante et on se lance à corps perdu dans le monde d’Andor. Entre un système de jeu très simple, un univers fort et intéressant et surtout une coopération de tous les instants pour réaliser des quêtes ardues, Andor ne démérite pas son titre d’as d’or à Cannes en 2013. Un de ces jeux auxquels on revient souvent et avec grand plaisir.

Note : 19/20

Par AqME

 

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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