avril 25, 2024

La Dernière Vague

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Titre Original : The Last Wave

De : Peter Weir

Avec Richard Chamberlain, Olivia Hamnett, David Gulpilil, Frederick Parslow

Année: 1977

Pays: Australie

Genre: Fantastique

Résumé:

Des phénomènes atmosphériques hors-du-commun se manifestent en Australie. Ils seraient annonciateurs d’un prochain cataclysme selon les aborigènes du pays.

Avis :

Peter Weir, c’est le réalisateur australien à qui l’on doit « Le cercle des poètes disparus« , « Witness« , « The Truman Show » ou dernièrement « Les chemins de la liberté« . Autant dire que la filmographie de Peter Weir est majestueuse.

C’est dans une Australie en confrontation identitaire que le réalisateur de « Gallipoli » nous invite pour suivre une enquête atypique. Une enquête partagée entre la réalité et le surnaturel, entre croyances, fatalisme et rituels aborigènes. « La dernière vague » est un film que j’ai trouvé très intéressant à bien des niveaux, et qui sera même, dans sa dernière demi-heure, fascinant. Un film intelligent que j’ai pris plaisir à découvrir, et dont le dernier plan est tout simplement incroyable.

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David Burton est un jeune avocat qui récolte une affaire de meurtre. Un homme a été retrouvé noyé dans très peu d’eau peu après s’être battu avec quatre hommes. Tous sont de culture et d’origine aborigène. David doit défendre et prouver que ces quatre hommes n’y sont pour rien. Mais alors qu’il essaie d’établir une défense, il sent qu’il y a quelque chose de plus derrière ce corps retrouvé. Chris Lee, l’un des prévenus, a l’air d’en savoir bien plus qu’il ne veut le dire. Et c’est peu à peu que David se lance dans une quête de la vérité. Une quête qui va l’emmener à la limite du naturel, là où les rituels aborigènes peuvent annoncer le pire. Là où en savoir trop sur ces rites peut coûter la vie à un homme. Mais alors qu’il s’enfonce de plus en plus dans son enquête, l’Australie est frappée par des phénomènes météorologiques surprenants.

Meurtre sur fond de rêve prémonitoire, thriller dont la lisère frôle à plus d’une reprise le fantastique, « La dernière vague » est un ovni dans la carrière de son immense réalisateur. Film totalement oublié porté par un acteur qui l’est tout autant d’ailleurs, je suis ravi d’avoir pu le découvrir.

« La dernière vague » est assez étrange, puisque c’est un mélange de longueurs en début de film et un côté complètement fascinant au final. Je parle de longueurs, car j’ai eu du mal à entrer dans son intrigue. Le film est assez particulier et au départ, j’avoue avoir trouvé le temps long. Hormis la première scène d’une ville qui d’un coup se prend une sacrée rafle de pluie, il y avait quelque chose dans ce film qui me gênait, qui ne m’intéressait pas plus que ça. Puis peu à peu, le réalisateur a réussi à me faire oublier les longueurs et en fin de compte après peut-être plus ou moins une bonne demi-heure, je me suis laissé happer dedans et c’est avec intrigue et un certain suspens que j’ai été jusqu’au bout de son histoire pour arriver à ce dernier plan, aussi beau que flippant, intense et stupéfiant. Plus le film avance et plus son histoire s’assombrit, plus elle devient mystérieuse. On se pose pas mal de questions, le film a même un coté assez flippant bien apporté par Richard Chamberlain qui nous transmet bien ses craintes et ses obsessions.

Comme pour beaucoup des films de Peter Weir que j’ai vu, la réalisation est belle. Même si le film manque de rythme en début, le réalisateur avait déjà ce goût du majestueux dans ses plans. « La dernière vague » est très bien filmé. J’aime cette façon qu’a le réalisateur de filmer les grands espaces. Il y a quelque chose de très beau et maîtrisé qui se dégage de chaque plan, et même quand le film est plus ou moins ennuyant, on ne peut pas dire qu’il est moche. Du coup, l’histoire, parfois, captive moins, mais je suis resté tout le temps admiratif de l’œil de son réalisateur.

Le film est tenu par deux acteurs très bien dans la peau de leurs personnages. L’oublié Richard Chamberlain, qui, dans le rôle de cet avocat, sera vous communiquer à la perfection ses angoisses. Et le plus méconnu et tout aussi talentueux, David Gulpilil. Un acteur assez fascinant, charismatique, au visage incroyable qu’on a pu voir depuis dans « The Proposition » de John Hillcoat, « Australia » de Baz Luhrmann, et même le culte « Crocodile Dundee« .

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Peter Weir, avec « La dernière vague« , a réalisé un thriller intéressant et ambitieux, qui même s’il n’est pas une réussite totale a le mérite d’aborder et de proposer quelque chose de différent. C’est un film que les années ont fait oublier et qui mérite d’être redécouvert, rien que pour ce mélange angoissant de thriller et de rituels aborigènes.

Note : 13/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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