Titre Original : Rückenwild
De : Jan Krüger
Avec Sebastian Schlecht, Eric Golub, Iris Minich, Denis Alevi
Année: 2009
Pays: Allemagne
Genre: Drame
Résumé:
Un jeune couple de gays part faire du camping et rencontre un autre garçon.
Avis :
Parfois, il y a des films dont on n’a jamais entendu parler et qui d’un coup intriguent et aiguisent notre curiosité avec pas grand-chose. Pour « Pente douce » que j’ai d’ailleurs découvert sous le nom de « Rückenwind« , c’est son affiche qui a attiré mon œil. Un sentiment de liberté, peut être un film se déroulant dans les années soixante, puis venant du cinéma allemand qui ne cesse de me surprendre ces derniers temps. De plus à la lecture du synopsis, le film avait tous les éléments pour me séduire. Mais à la place de ça, j’en ressors étourdi, avec une question en tête… De quoi parle ce film ?
Un matin, deux jeunes hommes décident de partir quelques jours en forêt pour se ressourcer. Quelques petits jours en amoureux, loin de tout, pour retrouver le gout des choses simples. Le voyage s’avère très vite sensuel et onirique, presque irréel, comme si le temps s’était arrêté. Mais alors que le mauvais temps s’installe, il y a aussi un sentiment de malaise qui se crée entre eux. Quelque chose d’inexplicable. Ce changement de style de vie, même quelques jours, peut-il entacher leur relation ? Alors quand le couple rencontre une mère et son fils, les choses deviennent encore plus belles et étranges à la fois…
Le cinéma allemand est un cinéma que je découvre peu à peu et devant lequel je prends pas mal de plaisir. Je trouve qu’il essaie toujours de nous offrir un cinéma un peu plus poussé et plus raffiné. Bons nombres de films que j’ai pu voir ces dernières années venant de chez eux m’ont beaucoup touchés. De « Good bye Lennin ! » à « Free Fall » sorti cette année et qui est l’un de mes très beaux coups d’amour de l’année, en passant par « La vague » ou « The Edukator », il se dégage en lui quelque chose de très simple, vrai, et touchant. Alors, quand je tombe sur un film venant de leur pays, c’est toujours avec beaucoup de curiosité que je me lance dedans. Et cette « Pente douce » me laissait présager que du bon.
La jaquette de mon DVD me laissait rêver à un road-movie gay, et même si c’est un peu ce que j’ai trouvé, je dois dire que le film m’a complétement largué. Difficile d’écrire sur le film de Jan Krüger, tant le film m’a laissé sur le carreau.
Le scénario est on ne peut plus étrange. Si je pense avoir compris la ligne directrice du film, ou du moins, son ensemble, c’est dans les détails et les enchaînements de ses scènes et actions que j’ai eu beaucoup de mal à comprendre où il voulait en venir. Très vite, le film m’a perdu, son ambiance est étrange, je sais, je me répète, mais c’est vrai que c’est l’une des premières choses qui me vient tête. Le couple que l’on va suivre est assez antipathique et leurs réactions sont incompréhensibles, comme cette scène, où chacun d’eux se cherche dans la nuit pour enfin se trouver et jouer à un jeu sexuel des plus étranges. Je n’ai pas compris où le réalisateur voulait en venir. Je n’ai pas compris quel message il voulait me faire passer. Je suis resté là, à regarder le film sans trop savoir pourquoi. Essayant d’entrer dans son intrigue, essayant d’en comprendre les subtilités, mais plus il avance et plus je suis resté en dehors du film. De plus, le film est extrême lent, avec peu de dialogues. Alors bien sûr, les personnages parlent peu, mais quand ils parlent, c’est toujours pour dire quelque chose d’important, mais cette mise en scène silencieuse, ajoutée à l’étrangeté de son histoire, m’a enfin de compte, vraiment ennuyée et plus le film avançait et plus malheureusement, je me suis rendu compte que je me désintéressais de son histoire.
Puis les comédiens ne donnent pas forcément envie de les suivre. Les deux acteurs principaux sont très froids, ce qui va avec l’ambiance, mais à aucun moment, alors qu’ils sont en couple, ils nous touchent, même dans les moments de bonheur. Non, ils restent éteints, même après avoir fait l’amour, il n’y a pas de sentiments, d’émotion et de complicité qui se dégagent d’eux. Et ce manque de partage accentue, dans la bizarrerie, les sentiments de l’un d’eux sur la fin.
Sorti en salle, mais passé complétement sous silence, « Pente douce » fut donc une belle déception pour ma part. Moi qui pensais l’aimer, qui avais envie de passer un super moment, j’y ai simplement trouvé un film ennuyant et à ma très grande surprise, que je n’ai pas compris. Et c’est dommage, car le film m’a bien refroidi sur la filmographie de Jan Krüger, car en jetant un œil, il y en avait d’autres qui me tentaient bien.
Note : 03/20
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Par Cinéted