mars 29, 2024

La Rose Pourpre du Caire

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Titre Original : The Purple Rose of Cairo

De: Woody Allen

Avec Mia Farrow, Jeff Daniels, Danny Aiello, Dianne Wiest

Année: 1985

Pays: Etats-Unis

Genre: Comédie

Résumé:

Cecilia mène une existence morne et tourmentée. Le cinéma est son seul refuge et sa seule évasion. Lors d’une projection, Tom Baxter, le héros d’un mélo la Rose pourpre du Caire sort de l’écran et l’enlève.

Avis:

Ce film, je l’ai découvert sur les conseils d’un copain cinéphile après une conversation sur « Last Action Hero« , le film de John McTiernan avec Arnold Schwarzenegger. Mais vous allez me dire quel est le rapport entre le cinéma de Woody Allen et celui de McTiernan, prince du cinéma d’action ? Eh bien, c’est le concept, car derrière « La rose pourpre du Caire » se cache aussi un film sur le cinéma avec des personnages qui sortent et rentrent des écrans des salles obscures. Quand j’ai découvert ce film, je ne savais pas trop à quoi m’attendre et c’est un beau coup d’amour que je me suis pris en le regardant. J’ai découvert un film drôle, original et passionné qui est entré de suite dans mon top 5 du réalisateur.

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New-York, les années 30. Cecilia est une femme à la vie monotone, entre un nouveau boulot qui ne la passionne pas plus que ça et un mari violent qui découche, sa seule distraction est le cinéma qu’elle aime par-dessus tout. Elle s’y évade plusieurs fois par semaine. Elle suit avec admiration les films de Gil Shepherd, son acteur favori. Un jour, alors qu’elle est au plus mal et qu’elle va retourner voir son dernier film, pour la cinquième fois, « La rose pourpre du Caire » où l’acteur joue cette fois un aventurier nommé Tom Baxter, le film ne va pas se dérouler comme d’habitude, car Tom Baxter, le héros aventurier à l’écran, est alors ému par le malheur de Cecilia et il va sortir de l’écran et enlever Cecilia pour une belle escapade romantique. Mais un héros qui sort d’un film ne peut être acceptable par les maisons de production et très vite, l’affaire commence à faire du bruit.

Et voici l’une des pépites du cinéma Allenien. C’est un film qui me fait rêver, sur une idée originale de Woody Allen, le réalisateur nous emporte dans ce qui pourrait s’apparenter à un conte de fées. Original, enjoué, sombre aussi, drôle et triste à la fois, « La rose pourpre du Caire » est un vibrant hommage aussi mélancolique et amusant, comme dans un grand fantasme, (peut-être que Woody rêve lui aussi en secret que l’un de ses personnages préférés vienne l’enlever au beau milieu d’un film, d’ailleurs, je crois qu’on le rêve tous un peu en secret), que fait Woody Allen au cinéma et à ses personnages.

Le scénario de ce film est un petit coup de génie, un comble de romantisme. L’histoire est parfaite, elle est drôle, improbable et prenante. Le film nous berce dans une certaine mélancolie, et démontre toute la magie du cinéma grâce à un scénario malin et astucieux. « La rose pourpre du Caire » est aussi bien un film d’aventure, puisque ce héros qui sort de l’écran vient bouleverser le quotidien de cette femme, pour la changer à jamais, qu’un drame touchant et profond sur la solitude, la difficulté de la vie, l’amour, être soi-même et prendre enfin sa vie en main. Et puis c’est aussi une belle déclaration d’amour au cinéma, à cet art qui fait rêver et qui embellit tant de quotidiens.

Le film est aussi une très belle preuve de la maîtrise de Woody Allen derrière la caméra. Le réalisateur qui cette fois ne joue pas dans son film, nous ressert de très beaux moments passant de séquences en couleurs à d’autres en noir et blanc, piégées dans le film duquel le héros s’est échappé. Il n’y a aucun temps mort, il y a toujours quelques idées intéressantes, des choses à voir, des dialogues savoureux. Les réflexions autour de la vie fictive des personnages piégés dans le film qui attendent que Tom Baxter décide de revenir à sa place sont aussi drôles que réfléchies.

C’est encore une fois Mia Farrow qui tient la tête d’affiche de ce film et l’actrice qui dans le précédent film du réalisateur, « Broadway Danny Rose« , était complément déjantée, est ici parfaitement simple et émouvante. Woody Allen tire le meilleur d’elle et elle est épatante dans chaque scène de ce film. C’est l’un des rôles que je préfère de l’actrice, capable de me faire rire et la scène suivante de m’émouvoir en un dialogue. Jeff Daniels tient quant à lui deux rôles dans ce film et il excelle dans les deux. Romantique comme jamais dans la peau de Tom Baxter, il est exacerbant et on n’arrive jamais à vraiment lui faire confiance quand il est dans la peau de Gil Shepherd, l’acteur qui incarne Tom Baxter. À noter que les effets spéciaux quand les deux se retrouvent sont bluffants et n’ont absolument pas vieillis, comme tout le reste du film. La belle Dianne Wiest y tient le petit rôle d’une prostituée, et même si elle n’apparait pas beaucoup, c’est toujours plaisant de la voir. Puis il y a Danny Aiello que j’adore détester dans la peau de cette ordure de mari.

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Vous l’aurez compris, « La rose pourpre du Caire » est un film que j’adore, qui me fait rire et pleurer. C’est une merveille de poésie mélancolique, et une belle déclaration d’amour au cinéma de la part d’un réalisateur qui me surprend de film en film. Woody Allen réalise là, pour moi, l’un de ses plus beaux films, dont je n’arriverais pas à me lasser. Si vous ne l’avez pas encore vu, il faut le voir et si vous l’avez déjà vu et bien, il faut le revoir, un film comme celui-là, ça fait du bien au moral, ça fait rêver et ça ne se refuse pas.

Note : 20/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=XbTuRatbR60[/youtube]

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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