mars 29, 2024

Fast and Furious 6

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De : Justin Lin

Avec Vin Diesel, Paul Walker, Michelle Rodriguez, Dwayne Johnson

Année : 2013

Pays : Etats-Unis

Genre : Action

Résumé :

Dom, Brian et toute leur équipe, après le casse de Rio, ayant fait tomber un empire en empochant 100 millions de dollars, se sont dispersés aux quatre coins du globe. Mais l’incapacité de rentrer chez eux, et l’obligation de vivre en cavale permanente, laissent à leur vie le goût amer de l’inaccomplissement. Pendant ce temps Hobbs traque aux quatre coins du monde un groupe de chauffeurs mercenaires aux talents redoutables, dont le meneur, Shaw est secondé d’une de main de fer par l’amour que Dom croyait avoir perdu pour toujours : Letty. La seule façon d’arrêter leurs agissements est de les détrôner en surpassant leur réputation. Hobbs demande donc à Dom de rassembler son équipe de choc à Londres. En retour ? Ils seront tous graciés et pourront retourner auprès des leurs, afin de vivre une vie normale.

Avis :

Les bagnoles, le tuning, les jeunes filles en culottes courtes, une belle vitrine de beauf dont les producteurs hollywoodiens n’ont pas tarder à se procurer afin de viser un nouveau public et de le fidéliser avec des suites, des pépées et de l’action à gogo. Fast and Furious fait maintenant partie des sagas quasi incontournable du cinéma et cela malgré des qualités plus que discutables. Si le premier avait un effet de surprise, les suites sont devenues de plus en plus navrantes, jusqu’à un quatrième épisode détestable. La saga avait su rebondir avec un cinquième épisode qui dérivait vers le film d’action pur jus, délaissant le côté course de voitures en pleine circulation pour montrer un casse spectaculaire et un équipe aux prises avec la justice. Déluge de testostérone, musculature aiguisée, petits culs serrés, ce cinquième essayait de bouffer à tous les râteliers mais avait l’honneur d’essayer autre chose et de ne pas faire dans le fan service. Engendrant toujours plus de pognon, il était logique qu’une autre suite voit le jour et il fallait s’y attendre, le « bigger and louder » ne marche pas vraiment, tombant dans l’encore plus crétin que les épisodes précédents.

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L’histoire ne fait pas forcément suite à l’épisode précédent. Elle reprend juste les personnages précédents et leur donne une bonne raison de repartir dans un sauvetage pour aider la CIA. On retrouve ce bon gros Dwayne Johnson qui demande de l’aide à Torreto (Vin Diesel) car un gang de fous du volant font des casses et sont vraiment insaisissables. Pour faire accepter la mission, il montre que dans ce gang, il y a la petite amie de Torreto, alors supposée morte depuis le premier épisode. Roulement de tambour, les morts sont de retour, sauf que faute de morte-vivante, on aura une amnésique qui s’est faite enrôler dans le gang des méchants. N’écoutant que son cœur (et surement un peu sa bite), Torreto reforme l’équipe et part combattre ce vilain clan qui possède des bagnoles inédites. En gros, Fast and Furious part dans le délire du thriller d’action, tout gardant son aspect motorisé afin de ne pas décevoir les fans du genre. Seulement, il faut croire que les scénaristes et le réalisateur se sont complètement lâchés, faisant d’un film probable, une ignoble farce indigeste ou les cascades rivalisent avec Tigre et Dragon.

Quand on fait un film d’action, il faut savoir ce que l’on veut. On peut très bien faire des films d’action sérieux, sévèrement burnés mais qui prônent volontairement la surenchère. Dans ce style, on retrouve The Raid et The Raid 2, des films qui montrent des scènes d’action dantesques, mais qui restent hautement improbables. Seulement, on sait à quoi s’attendre et on ne saura pas étonné de voir des mecs se prendre cinquante mandales et être toujours débout. D’un autre côté, on peut faire des films d’action réalistes, tout en gardant un aspect nerveux, en prenant par exemple Die Hard Piège de Cristal. Le gros problème avec Fast and Furious 6, c’est qu’il ne sait pas faire la part des choses. On reste dans du divertissement pur, avec ce qu’il faut d’action qui tabasse, mais on frôle très souvent l’absurdité et le n’importe quoi, en atteste la scène où Vin Diesel saute par-dessus un pont en prenant appui sur sa voiture qui se fracasse sur une rambarde de sécurité, rattrapant en l’air sa dulcinée et retombant sur le pare-brise d’une voiture en face sans aucune égratignure. On est entre Man of Steel et Crazy Kung-Fu. De ce fait, il devient impossible d’accorder du crédit à toutes les phases d’action et les passages rocambolesques s’enchainent à vitesse grand V. Mention spéciale à la scène de catch dans un avion qui se crashe et à un Vin Diesel plus aérien que jamais.

Alors certes, le film remplit son contrat de divertissement bas du front avec son rythme effréné et on se surprend parfois à rire, mais on sent clairement que le public visé est un public soit estival, voulant laisser son cerveau frire au coin d’une plage dorée, soit profondément crétin et qu’il faut alimenter en passages nerveux sans quoi le film serait qualifié d’essai d’auteur. Le pire, c’est que les producteurs sont au courant et nous le fait savoir avec un message de fin absolument hallucinant, notifiant qu’il ne faut pas faire les cascades du film dans la vraie vie. On se demande encore pourquoi personne n’a pris un tank et s’est amusé à faire du slalom sur le viaduc de Millau. Afin d’assouvir les besoins neuronaux et la libido du spectateur, le casting fait appel à deux gros bras, Vin Diesel et Dwayne Johnson, qui font les bœufs, ainsi que Paul Walker, afin que madame (soyons méchants, surement coiffeuse ou esthéticienne) puisse avoir de quoi se mettre sous les yeux, et qui reste agréable sans pour autant voler la vedette aux deux brutes. Enfin, niveau sex appeal, on aura Michelle Rodriguez, un peu de Jordana Brewster et un zeste de la rachitique Gal Gadot pour que monsieur puisse se trouver de nouvelles idoles de la branlette. Pour combler le tout, on aura Luke Evans en méchant très méchant, mis pas du tout crédible à cause de sa gueule d’ange. La scène finale réserve sa petite surprise, son cliffhanger pour fidéliser un public toujours plus avare en bêtise et autres explosions.

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Au final, Fast and Furious 6 remplit son cahier des charges pour le spectateur lambda en quête d’un spectacle crétin (un peu comme un spectacle de Didier Super) ou pour l’abruti fini, allant toujours dans la surenchère et ne s’imposant plus de limite sur les cascades et la crédibilité de ces dernières. On est face à un film qui n’ennuie jamais, mais qui ne possède rien en message subliminal, un film creux et bête qui enlise la série dans le mauvais gout et le défouloir beauf. Espérons seulement que le septième épisode sera au-delà de nos espérances avec James Wan derrière la caméra, talentueux maître de l’épouvante.

Note : 05/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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