avril 26, 2024

Red Dead Redemption

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Résumé :

John Marston est un ancien bandit qui est employé par le gouvernement pour retrouver ces anciens camarades de jeu. Il va alors traverser les Etats-Unis puis le Mexique pour trouer la trace de chacun de ses ex-amis.

Avis :

S’emparer des codes du cinéma pour faire un jeu vidéo, c’est assez difficile, mais c’est finalement ce qui se fait de plus en plus. Si on jette un regard en arrière, on remarquera que les jeux n’avaient pas forcément de scénario intéressant et que suivant le style, l’histoire n’était qu’un prétexte pour défoncer, détruire, zigouiller ou encore fracasser du monstre et du soldat. Mais le public a évolué et il a aussi pas mal changé. Le téléchargement illégal a plus ou moins favorisé un accès au cinéma et la génération de gamers actuels a toujours tendance à jouer, ce qui est une évidence, mais aussi à bouffer du film et de la série en masse. Du coup, les scénarios de jeu vidéo sont beaucoup plus développés et les univers reprennent très souvent les codes du cinéma. On pense bien entendu à GTA et à son univers de gangster, ou encore Bioshock et son univers steampunk Mais en plus de cela, certains univers de jeu vidéo sont vraiment inédits, à tel point qu’ils sont adaptés en films. Red Dead Redemption, malgré son côté western classique fait partie des deux genres, il reprend les codes du western tout en étant totalement adaptable au cinoche. Mais cela en fait-il un grand jeu pour autant ?

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Le scénario du jeu est assez simple. On incarne John Marston, un ancien bandit reconverti mais dont la famille a été prise en otage par le gouvernement, le forçant ainsi à retrouver ses anciens camarades tueurs pour débarrasser l’ouest d’une bande de fous furieux. La force du jeu ne vient pas forcément de son scénario, qui ne sera qu’un prétexte au voyage, aux diverses missions et aux fusillades, mais plutôt de son univers, très poussé et de ses références. On pourrait citer tous les westerns classiques, mais on perdrait du temps. Il faut savoir que le jeu est en monde ouvert, on peut aller où l’on veut et quand on veut. La carte et vaste et les missions principales sont indiquées par des lettres qui correspondent aux initiales des personnes que l’on doit rencontrer. Il n’est pas obligatoire de les enchaîner et c’est même conseillé d’aller se promener un petit peu histoire de voir l’univers du jeu et surtout de découvrir des quêtes annexes apportant des bonus intéressants.

Le gameplay du jeu est relativement simple. On est dans un TPS avec une touche pour ouvrir une roue avec le choix des armes et une touche pour tirer. Le tout est très instinctif et reste dans la norme des jeux de ce type-là. On pestera par contre sur certaines choses assez pénibles. On pense notamment à la rigidité du personnage et de son cheval sur certains passages. Quand on est nombreux, se cacher relève de la prouesse et certains bugs de collision peuvent faire perdre des points de vie assez rapidement. Parfois, lorsqu’il y a un trop de cadavres à fouiller ou deux actions à faire au même endroit, la caméra ne fixe pas le bon objet et on se retrouve des fois à faire l’action que l’on ne voulait pas. On râlera aussi sur les points de sauvegarde souvent très espacés et qui demande un certain à être rallié. Néanmoins, tout cela reste assez minime et n’entache aucunement sur le plaisir de jeu.

Parce que Red Dead Redemption, c’est un sentiment de liberté incroyable. On allume le jeu, on monte sur son cheval et on galope les cheveux au vent. On peut quasiment tout faire, comme jouer au poker, au black jack, boire, bien évidemment acheter des objets et des armes, faire le jeu du couteau ou encore faire un concours de bras de fer. Cela renforce une immersion déjà forte et le joueur se sent vraiment dans la pampa. On devra même par moments tuer un ours ou des loups qui nous pourchassent. Mais là où l’on sent un vrai travail d’immersion, c’est sur la fin, réussissant le tour de force de faire pleurer le joueur devant une scène digne des plus grands films de western.

Graphiquement parlant, le soft a quand même pris un léger coup de vieux. Si dans leur ensemble les graphismes tiennent la route, le manque de cinématique se fait ressentir. Les visages ainsi que certains mouvements sont assez moches lors des passages où le joueur ne joue pas et on voit que l’on fait des progrès considérables en quelques années. A contrario, les décors bénéficient d’un soin particulier et on se surprend à regarder le paysage en chevauchant son fier destrier, notamment au Mexique qui est magnifique. Comme toujours avec ce genre de jeu, la rejouabilité est très grande, car à la fin du jeu, on peut continuer, sans les missions principales, mais on peut finir toutes ses missions secondaires ou encore trouver d’autres missions. Cela permet d’augmenter sa jauge d’honneur et de reconnaissance, octroyant au passage certains bonus.

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Au final, Red Dead Redemption est un grand jeu. Profondément ancré dans le paysage cinématographique et reprenant les codes des plus grands westerns, le jeu peut se targuer d’être l’un des premiers à développer une intrigue simple mais au final touchant. Simple beau, efficace, Red Dead Redemption est le penchant cowboy de GTA et c’est une grande réussite. Et comme tout western, cela ne peut se terminer qu’en duel.

Note : 19/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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