mars 19, 2024

The End

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De : Jorge Torregrossa

Avec Maribel Verdu, Daniel Grao, Clara Lago, Blanca Romero

Année : 2012

Pays : Espagne

Genre : Fantastique

Résumé :

Un groupe d’amis de longue date se retrouve le temps d’un week-end dans un chalet en montagne. Des années se sont écoulées depuis leurs dernières retrouvailles, et pourtant, rien ne semble avoir changé entre eux. Un sombre épisode du passé se cache néanmoins derrière les rires et les anecdotes. Témoins d’un étrange incident, ils se retrouvent soudainement abandonnés à leur sort, sans moyen de communication vers le monde extérieur. Parti chercher de l’aide, le groupe devient de plus en plus restreint, tandis qu’autour de lui, toute vie humaine semble avoir disparu.

Avis :

Le film fantastique espagnol se porte bien. Il faut dire que depuis l’avènement du Labyrinthe de Pan de Guillermo Del Toro (qui est mexicain mais qui a tourné en Espagne), le film à tendance fantastique ibérique est sur une dynamique ascendante. Par la suite, d’autres excellents métrages ont vu le jour, comme L’Orphelinat ou Les Yeux de Julia, même si ce dernier penche plus du côté du giallo. Quoiqu’il en soit, ces films sont toujours surprenants et arrivent à faire sentir quelque chose au spectateur. Alors bien entendu, tout n’est pas rose, certains films sont beaucoup moins bons que d’autres. On peut citer le nanar sous drogues Battleship Pirates ou encore le found-footage horrifique Atrocious. Maintenant, on se situe The End dans cette échelle qui semble ne pas faire dans la demi-mesure ? Et bien ça tombe plutôt bien car il est pile poil au milieu et servira surement par la suite de mesure étalon. Retour sur un film fantastique atypique.

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Si marcher ouvre l’appétit, ça ne rend pas heureux pour autant…

Le scénario de ce film peut paraître ingénieux et innovant, mais il n’en est rien. En effet, même si The End demeure assez sympathique, il pique énormément d’idées à L’Empire des Ombres, film américain avec notamment Hayden Christensen. On croise un groupe d’amis qui se retrouve 20 ans plus tard, à l’initiative du jobard de la bande. Ce dernier étant absent, chacun va se retrouver avec ses démons et avec sa rancœur de l’époque. Il faut dire que le groupe s’était dissocier à cause d’une mauvaise blague qui était allée trop loin. Bref, tout ce joli monde discute et s’engueule au coin du feu, lorsqu’un bruit étrange se fait entendre et que le ciel prend une couleur inhabituelle. Le groupe se rend alors compte que tous les systèmes électriques ne fonctionnent plus. Lorsqu’un membre du groupe disparait, tout le monde se met à sa recherche et décide de prendre ses petites jambes pour le retrouver. Seulement, au fur et à mesure des recherches, d’autres personnes du groupe disparaissent et l’absence d’autres humains commence à inquiéter les protagonistes du métrage. Nous voilà donc face à un film fantastique pure souche, où le mystère se révèle être la cause des disparitions. Mais si dans l’Empire des Ombres on avait un semblant de doute sur la présence d’êtres maléfiques emportant les gens dans les zones d’ombre, avec The End, le mystère restera complet et on ne comprendra pas trop pourquoi ce groupe en question ne disparait pas comme tout le monde et comment il disparait. S’il est vrai qu’une réponse à nos questions aurait certainement été décevante, on reste tout de même dans un flou beaucoup trop gros où l’on se demanderait presque si le scénariste savait où il allait.

Néanmoins, le film est sauvé par deux choses. La première est l’ambiance générale. Le réalisateur en profite pour filmer de sublimes plans de la montagne espagnole et montrer un côté rural que l’on n’a pas l’habitude de voir au cinéma dans ce genre de production. Cela change de la sempiternelle baraque hantée avec son plancher qui grinche et ses portes qui claquent. Mais le plus important, c’est que l’effet d’isolement est très présent et assez angoissant, mais lorsque le groupe arrive dans un village, l’oppression dû  la solitude est d’autant plus frappante. Alors on pourrait aussi croire que le film ennuie avec le peu d’acteurs ou encore avec un scénario qui laisse une belle part de vide, mais en fait, les éléments sont savamment distillés et il n’y aura que très peu de passages mous, hormis la fin qui en devient presque ridicule avec la présence d’un lion ! Du point de vue du casting, c’est assez bien fichu, avec des acteurs assez peu connus mais qui se débrouille relativement bien. Daniel Grao est assez bon dans son rôle de héros à la belle gueule et qui cache un secret qui ne sert à rien. Le dragueur et connard de la bande joue bien son rôle aussi et arrive à se rendre détestable d’entrée de jeu, tout comme le foufou de la bande qui se fout à poil. Niveau féminin, ce n’est pas mal non plus avec la belle Clara Lago dans le rôle de la pièce rapportée mais assez dure ou encore Maribel Verdu qui tient fermement son rôle. On sera plus déçu par la prestation de Blanca Romero qui joue la pleurnicheuse de service et qui surjouera sur les émotions, notamment lors de l’attaque des chiens.

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Fais gaffe tu vas buter un technicien !

Au final, The End est un film fantastique sympathique et assez bien mené, mais qui laisse le spectateur sur sa faim, notamment à cause d’une fin bâclée qui laisse entrevoir le peu de rigueur du scénariste qui ne savait visiblement pas comment terminer son film. Néanmoins, avec de sublimes décors et des acteurs assez bons, le film tient la route et propose un divertissement honnête à défaut d’être excellent.

Note : 13/20

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Par AqME

Casey SlybackNote de Casy Slyback: 08/20 fin du monde ultra chiante made in Spain…

TrasherNote de Trasher: 07/20 Rarement vu un film aussi frustrant…

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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