mars 19, 2024

Titus

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De : Julie Taymor

Avec Anthony Hopkins, Jessica Lange, Harry Lennix, Angus Macfadyen

Année: 2001

Pays: Etats-Unis, Angleterre, Italie

Genre: Historique

Résumé:

Titus Andronicus, un général romain sanguinaire, revient victorieux à Rome après avoir mené de longues batailles contre les Goths. Mais seulement quatre de ses 21 fils sont encore en vie.
Lucius, le plus vieux de ses enfants qui a survécu, lui rappelle que le rituel de la victoire exige le sacrifice d’un prisonnier ennemi. Titus choisit alors de faire exécuter le fils aîné de Tamora, la reine des Goths, elle aussi captive à Rome avec ses trois enfants et le Maure Aaron.
Malgré les implorations de celle-ci, Titus accomplit le rituel avec cruauté pour une simple question de principe. Tamora et ses deux autres fils, Chiron et Demetrius, crient vengeance.
Lorsque le corrompu Saturninus est nommé empereur et, à la surprise générale, prend Tamora pour épouse, il s’ensuit une bataille dans laquelle elle et Titus rêvent de vengeance.

Avis:

Julie Taymor est une réalisatrice américaine qui est entrée d’emblée dans le top des réalisateurs qui intrigue le plus. Ayant peu réalisée, Julie Taymor a pourtant deux films intéressants, « Frida » avec Salma Hayek et surtout « Across The Universe« , une comédie musicale qui tourne autour des chansons des Beatle pour un film sur fond de guerre du Viêtnam. C’est ce film qui a mis la réalisatrice en lumière.

Pour son premier film, Julie Taymor a décidé de se lancer dans un défi assez fou, en adaptant « Titus Andronicus » de William Shakespeare. Un peu à la sauce de Baz Luhrman qui quelques années plus tôt a cartonné avec son « Roméo + Juliette« , Julie Taymor s’est donc lancée dans sa vision de « Titus« . Mais le résultat est effrayant, tant le film n’a strictement aucun sens et s’avère être en roue libre totale. Sorte de drame romano-néo-punk-grunge-rétro-futuriste, on reste ébahi devant ce résultat qui sombre au fur et à mesure que la réalisatrice tue le chef d’œuvre de Shakespeare. Si certains films restent en mémoire parce qu’il nous on fait vibrer, « Titus » restera en mémoire comme l’une des plus aberrantes adaptations qu’on ait vues.

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Titus Andronicus est un général impitoyable de l’armée de Rome. Après avoir livré une bataille longue et rude contre l’armée des Goths, il revient à Rome victorieux. De ses vingt et un fils qui l’accompagnaient, seuls quatre ont survécu à cette guerre. Titus ramène avec lui des prisonniers parmi lesquels se trouve Tamora, la reine de Goths, ainsi que ses trois fils. Pour venger la mort de ses enfants, Titus fait alors exécuter le fils aîné de Tamora. Quand l’empereur de Rome meurt, son fils Saturninus lui succède. Il fait alors libérer Tamora et ses deux fils et l’épouse sur le champ. Tamora, avide de vengeance, va alors manipuler le jeune empereur afin qu’il chasse Titus de Rome. Ainsi, Tamora pourra, avec l’aide ses deux fils, détruire Titus, mais aussi les fils qu’il lui reste.

Si Julie Taymor côtoie des chefs d’œuvres, avec son premier film, elle s’enfonce aussi dans les abysses de ce que l’on ait pu voir. Alors qu’elle tient là une histoire incroyable qui pourrait donner un drame puissant à l’écran, elle va en faire une énorme blague de mauvais goût.

L’immense problème qu’a son « Titus« , c’est bel et bien son idée de base, cette espèce de patchwork invraisemblable qui ne ressemble à rien. Cette sauce qui essaie tout et n’importe quoi et qui s’en va à grand pas et avec assurance dans le tartignole. Son « Titus » est si ridicule que l’on ne sait pas trop par où commencer, tant le film ne fonctionne pas.

Alors que la réalisatrice tient un grand drame, elle n’insufflera aucun souffle dramatique à son histoire. Exagérant tout, théâtralisant à outrance, écrasant son concept sous des décors lourds qu’on ne comprendra jamais, les deux heures et demie que dure son « Titus » passent comme cinq heures. Vous vous doutez donc qu’on décroche assez vite et que finalement, on laisse défiler son film un peu malgré nous, espérant peut-être que ça ira mieux, tout en devinant bien que rien ne pourra sauver le navire du naufrage.

Car le naufrage se situe à tous les étages. La mise en scène est donc ridicule, parcourue d’anachronismes qu’on n’arrive pas à comprendre, même en cherchant un peu. Mais on se dit qu’on pourra se rattraper avec le casting que Taymor nous réunit. Il faut dire que pour un premier film, la réalisatrice a du beau monde pour donner vie à ses personnages, Anthony Hopkins, Jessica Lange, Alan Cumming, Laura Fraser ou encore Jonathan Rhys-Meyers. Bref, la crème de la crème. Mais nos espoirs aussi s’évaporent bien vite, puisque fait étrange et rare, Julie Taymor a réussi à rendre Anthony Hopkins mauvais de bout en bout. L’acteur en fait des caisses, on ne l’a jamais vu ainsi et cette performance s’étend à tout le casting. Aucun n’arrive à rattraper l’autre. Malgré la présence d’acteurs et d’actrices immenses, tous sonnent faux et l’on a bien du mal à s’accrocher à l’un d’eux.

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« Titus » est donc une terrible déception. Une déception d’autant plus forte que cette chose vient de la part d’une réalisatrice qui a été capable du meilleur. Aucun sens du drame, de l’histoire, qui soit dit en passant est totalement confuse en plus d’être ennuyante. Bref, une mise en scène aberrante, des métaphores tordues, des anachronismes en veux-tu en voilà et de si grands acteurs mauvais qu’ils n’y croient pas eux même…

Note : 03/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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