avril 23, 2024

Une Promesse

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Titre Original : A Promise

De : Patrice Leconte

Avec Rebecca Hall, Alan Rickman, Richard Madden, Toby Murray

Année: 2013

Pays: France, Belgique

Genre: Drame

Résumé:

Allemagne, 1912. Un jeune diplômé, d’origine modeste, devient le secrétaire particulier d’un homme âgé, patron d’une usine de sidérurgie. L’état de santé du patron se dégrade et lui impose de rester à domicile. Il y accueille le jeune homme pour travailler.
L’épouse du patron est une femme de trente ans, belle et réservée. Le jeune homme s’éprend d’elle, sans oser révéler ses sentiments. Dans le huis-clos de la demeure, couve cette passion amoureuse, sans geste ni parole, tout en regards et en silences.
Brusquement, le patron décide d’envoyer son protégé au Mexique, afin d’y superviser l’exploitation de mines de fer. L’annonce de ce départ provoque chez l’épouse une réaction désespérée. Le jeune homme réalise qu’il est aimé d’elle, lui aussi, en secret. Mais la présence du mari malade interdit à leur amour de s’accomplir ici et maintenant. L’épouse fait une promesse : au retour du jeune homme, dans deux ans, elle sera à lui.

Avis:

Patrice Leconte est l’un des cinéastes français les plus prolifiques de notre pays. L’année prochaine, en 2015, Patrice Leconte fêtera ses quarante ans de carrière. Une carrière très bien fournie, car son dernier film en date, « Une promesse » est son trente-unième film.

Cette promesse me donnait très envie de la voir, sa bande-annonce très jolie et son casting alléchant qui me fait rêver Madden/Hall/Rickman (rien que ça) me laissaient envisager un bon moment de cinéma. Un moment romantique avec un amour caché et interdit, mais si le film jouit de moments magiques et très bien amenés, cette « Promesse » est toutefois inégale et parcourue de très longs moments où l’on attend qu’il s’y passe quelque chose, que le film démarre et qu’il vive…

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Allemagne 1912, Friedrich Zeitz est un jeune plein d’ambition qui travaille comme secrétaire pour Karl Hoffmeister, un riche homme d’affaires qui tient l’une des usines les plus prolifiques du pays. Mais cet homme est très malade et voit en Friedrich une épaule sur laquelle se reposer. Il propose donc au jeune homme de lui laisser les rênes de l’usine le temps que ce dernier se remette de son mal. Friedrich accepte et entre dans le cercle intime de Karl. C’est comme ça qu’il rencontre Lotte, la femme de Karl.

Entre les deux jeunes gens, naît une attirance mutuelle. Une attirance pleine de non-dits, de sentiments cachés, de frustrations et de doutes sur les sentiments de l’autre. Leur désir va être mis à rude épreuve quand la Première Guerre mondiale éclate et que les deux jeunes gens sont séparés par le destin.

Patrice Leconte, l’homme derrière les plus que cultes « Les Bronzés » et « Les Bronzés font du ski« , l’homme derrière « Ridicule » et « La fille sur le pont » essaie plein de styles, qui ne se limite pas qu’au cinéma et après avoir fait un tour dans le domaine de l’animation avec son « Magasin des suicides« , le voici de retour avec un film romantique plein de pudeur (trop même), adapté du célèbre roman de Stefan Zweig.

J’attendais beaucoup de ce film et j’espérais trouver un film dans la lignée de « Beaucoup de bruit pour rien« , ou de « Moulin Rouge » pour l’histoire d’amour interdit, mais malheureusement, c’est ce que j’ai, mais pas dans le bon sens.

Avant de parler de l’ennui que le film m’a apporté, j’aimerais parler d’abord des moments magiques du scénario et il y en a.

Le scénario m’a surpris et son histoire est très jolie. Le réalisateur a bien su capter l’ambiance et la pudeur de l’époque. La pudeur des sentiments et tous les non-dits de la séduction. Le film est réussi de ce côté et il y a plusieurs moments entre les trois personnages qui sont magiques. Des moments intenses, ou dramatiques, des moments qu’on retrouvera plus dans la deuxième partie du film, au moment de la séparation à cause de la première guerre. C’est d’ailleurs la plus belle partie du film. La plus prenante, touchante et sympathique.

Autre point positif, c’est la façon dont Patrice Leconte a décidé de nous montrer cette histoire. Le film est bon et Leconte assure encore une fois derrière sa caméra. Il assure même un peu trop, car dans la première partie du film, hormis la pudeur interminable de la séduction des deux personnages, j’ai trouvé que Patrice Leconte s’attardait trop sur la mise en scène et la beauté de celle-ci. C’est-à-dire que chaque plan est beau, les cadres magnifiques, la photographie superbe et les costumes et les décors impeccables, et cette perfection écrase un peu la vie qu’il pourrait y avoir dans le film. J’ai trouvé qu’on ne ressentait pas grand-chose pour les personnages. Ils sont éteints, on sent leur attirance, mais il n’y a pas de vie, d’envie, je veux bien que l’époque soit pleine de retenu, mais je trouve que là c’est trop et l’on reste dans l’attente constante que le film démarre et que les personnages finissent par enfin vivre. Je trouve que c’est la grosse faiblesse du film. Même s’il y a des moments très beaux, ils sont distancés par des moments fades, où il ne passe rien, c’est vraiment dommage, car tous les ingrédients sont là pour que ce soit bon.

Le casting est bon, mais il ne sauve pas le film de l’ennui. Richard Madden( que je découvre autrement que dans « Game Of Thrones« ) est très bien, et il est bon dans la peau de cet homme amoureux et qui fait la cour, avec respect et pudeur. Rebecca Hall est bien dans la peau de cette femme tiraillée par ses sentiments et Alan Rickman est toujours imposant, c’est vraiment dommage que chacun des personnages ne nous implique pas vraiment et que l’on ne ressent pas grand-chose, malgré la beauté de l’histoire et des sentiments exposés.

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Cette « Promesse » de Patrice Leconte est quand même loin d’être un mauvais film, non, il a de très bons côtés, mais c’est un film éteint devant lequel je me suis ennuyé la plupart du temps. Un film qui par moments m’a énormément plus, mais pour arriver à ces moments, il nous faut attendre et passer des moments longs, lents et fades… C’est vraiment dommage.

Note : 10/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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