avril 19, 2024

A Very Englishman

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De : Michael Winterbottom

Avec Steve Coogan, Anna Friel, Imogen Poots, Stephen Fry

Année: 2013

Pays: Angleterre

Genre: Biopic

Résumé:

Londres, 1958, Paul Raymond ouvre le « Raymond Revue Bar », théâtre et club privé où apparaissent des femmes dénudées au grand dam de l’Angleterre conservatrice. Producteur de revues dansantes, il devient éditeur de « Men Only », magazine pour adulte qui connaît un succès instantané. Roi de Soho, il acquiert un à un les immeubles du quartier, jusqu’à devenir l’homme le plus riche du Royaume en 1992. S’il mène sa carrière avec brio, sa vie personnelle n’est pas en reste: Paul Raymond est partagé entre Jean, sa femme jalouse, Fiona, sa maîtresse et star de sa revue, et sa fille Debbie qui aimerait suivre les traces de son père.

Avis :

Le cinéma est peuplé d’histoires d’amour entre un réalisateur et un acteur. Celle qui unit Michael Winterbottom et Steve Coogan dure depuis un peu plus de dix ans et « A very Englishman » marque leur quatrième film ensemble.

Moins de deux ans après « The Trip« , le duo est de retour pour nous conter fois-ci la vie de Paul Raymond, homme au destin fabuleux, à la vie trépidante, jonglé d’interdits. Parti de rien, à force de travail, il va devenir l’homme le plus riche d’Angleterre.

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Londres 1958, Paul Raymond ouvre un théâtre quelque peu différent des autres. Dans l’Angleterre conservatrice, lui va présenter des numéros quelques peu spéciaux où l’on peut voir apparaître des femmes presque entièrement dénudées.

Très vite, il va faire fortune et devenir l’une des figures les plus emblématiques de Soho. Dans sa quête de bouleverser les conventions, il va créer le premier magazine pour adulte d’Angleterre, « Only Men ».

Il va défrayer la chronique, déchaîner les passions avec son train de vie extraordinaire et peu à peu, en travaillant dur, en se diversifiant, il va finir par être élu en 1992, l’homme le plus riche du royaume. Mais est-ce que tout ceci vaut vraiment le coup ?

En 2012, Winterbottom nous avait fait rire avec « The Trip« , une comédie culinaire avec Steve Coogan en vedette.

Coogan avait parlé à Winterbottom de son envie de jouer Paul Raymond figure très connue de la Grande-Bretagne. Alors, c’est comme une évidence que les deux hommes ont travaillé sur le projet d’adapter la vie de Raymond.

Et le résultat est un bon film très stylisé, « A Very Englishman » est une belle petite claque visuelle, car si le film à quelques failles dans le scénario, il est parfaitement impeccable dans son support. C’est un vrai régal à regarder. La reconstitution de l’époque est magnifique, travaillée, avec un joli souci du détail, chaque pièce, chaque recoin, chaque lieu est beau et dégage du caractère, de la présence et apporte une ambiance géniale, dans chaque époque qu’on va traverser, puisque le film se déroule sur une période de trente-cinq ans.

Les décors sont sublimes, les costumes excellents et la photographie du film est une merveille, à elle toute seule. La mise en scène de Winterbottom a de la gueule, le film est énergique, dynamique à l’image de son personnage principal. Même s’il y a quelques petits coups de mou, le film n’est pas long, il passe vite et se regarde très bien.

La vie de Paul Raymond était extraordinaire, incroyable, c’est une montée en puissance dans la luxure et le « vice ». Michael Winterbottom avait tous les éléments en mains pour faire un excellent film, surtout quand on connait le talent du monsieur et j’avoue que j’en attendais un peu plus. Le scénario est bon, mais pas génial, car même si au menu de ce film on peut retrouver du sexe, de la drogue, du business, des spectacles, de la musique (La BO très rock est super), des femmes nues et bien d’autres choses, j’ai trouvé que le film était un peu trop sage, par rapport à l’égocentrisme du personnage et surement ce que devait être sa vie. Mais, ce n’est qu’un petit détail, car j’ai quand même pris plaisir à suivre ce film et je trouve que ça reste du cinéma de qualité.

Steve Coogan voulait jouer Paul Raymond depuis un moment et c’est vrai qu’il avait raison de se voir dans la peau de ce personnage. Moi j’ai trouvé l’acteur terrible dans la peau de ce personnage. Il est drôle, il a un ego pas possible, le comédien s’amuse en l’incarnant. Il est élégant et en même temps, il a quelque chose d’assez dérangeant, un peu répugnant dans un sens, j’adore cette contradiction. Je n’ai pas vu Steve Coogan dans beaucoup de films, mais je peux assurément dire que c’est l’un des meilleurs rôles dans lequel j’ai pu le voir.

La belle révélation du film aussi c’est la comédienne Imogen Poots qui joue la fille de Raymond. L’actrice que je connais peu est étonnante et très charismatique dans la peau de Debbie Raymond. A chacune de ses apparitions on sait qu’elle est là. Elle captive la caméra et nous hypnotise. Anna Friel est excellente et Simon Bird est génial. « A Very Englishman » c’est aussi un film peuplé des habitués du cinéma de Winterbottom, aussi on va pouvoir croiser Shirley Henderson qui nous fait une belle apparition, toute en couleurs. Mais il y a aussi Kieran O’Brian, Paul Popplewell et Stephen Fry qui sont de la partie.

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« A Very Englishman » est un film, qui, malgré le fait que j’en voulais plus et qu’il a quelques petits coups de mou en milieu de film, reste un film que j’ai beaucoup apprécié, qui a du charme, du caractère. C’est un film qui me conforte dans l’idée que Michael Winterbottom est bien l’un des meilleurs cinéastes britanniques. J’ai aimé découvrir la vie de cet homme, très connu dans son pays, mais qui pour moi, m’était totalement inconnu. Laissez-vous charmer par la vie excentrique et libertine de cet homme aux multiples facettes.

J’attends son suivant « Everyday » avec beaucoup d’impatience, car à la vue de la bande-annonce, ça a vraiment l’air très bon.

Note : 16/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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