
De : Michael Bay
Avec Shia LeBeouf, Megan Fox, Josh Duhamel, Jon Voight
Année : 2007
Pays : Etats-Unis
Genre : Action, Science-Fiction
Résumé :
Une guerre sans merci oppose depuis des temps immémoriaux deux races de robots extraterrestres : les Autobots et les cruels Decepticons. Son enjeu : la maîtrise de l’univers…
Dans les premières années du 21ème siècle, le conflit s’étend à la Terre, et le jeune Sam Witwicky devient, à son insu, l’ultime espoir de l’humanité. Semblable à des milliers d’adolescents, Sam n’a connu que les soucis de son âge : le lycée, les amis, les voitures, les filles…
Entraîné avec sa nouvelle copine, Mikaela, au coeur d’un mortel affrontement, il ne tardera pas à comprendre le sens de la devise de la famille Witwicky : « Sans sacrifice, point de victoire ! »
Avis :
Lancés en 1984 par Hasbro aux Etats-Unis et Takara au Japon, les jouets Transformers vont faire un carton inattendu, et donner naissance à une franchise très lucrative. Pourtant, ce n’est pas grand-monde qui aurait parié sur le succès de ces robots extraterrestres capables de se transformer en véhicule, puis par la suite à diverses créatures, allant du dinosaure au singe. Le succès fut tel que les jouets vont être déclinés en divers produits dérivés, comme des comic books, une série télévisée, des jeux vidéo et même un film d’animation. Il faudra attendre 2007, et un certain Michael Bay, pour avoir un premier film en prises de vue réelle, qui va à son tour lancer une nouvelle franchise des robots-voitures, mais cette fois-ci au cinéma. Un projet qui, au départ, n’intéressait pas le cinéaste, trouvant ridicule de faire un film sur des jouets, mais qui s’est vite rétracté par la suite.

Le scénario est relativement bête. Dès le générique du début, on a la voix d’Optimus Prime qui raconte qui ils sont, et ce qu’ils cherchent, un cube qui concentre une énergie monstrueuse, et qui s’est écrasé sur Terre. De ce fait, on est vraiment dans les prémices de Transformers, qui arrivent sur Terre pour retrouver cet artefact. Rapidement, on nous place alors aux côtés de l’armée, au Qatar, et le camp se fait attaquer par un robot qui peut se transformer en hélicoptère. Michael Bay, comme à son habitude, ne fait pas dans la dentelle et envoie la sauce au niveau de l’action, afin de maintenir l’attention de son public dès le démarrage. Cette attaque n’est pas anodine et le robot en question essaye de pirater des documents de l’armée, pour trouver l’emplacement du cube. Un démarrage tonitruant qui lance la quête de l’artefact.
« le scénario suit un chemin tout tracé, sans surprise. »
Ensuite, en suivant des rails bien huilés du blockbuster hollywoodien à sensations, on se retrouve aux côtés du héros, Sam Witwicky, un jeune homme peu musclé, souvent moqué par ses camarades, mais qui possède un humour redoutable et un certain sens de la tchatche. Il est secrètement amoureux de Mikaela, la bombe atomique du lycée, qui sort avec le mec beau-gosse-musclé sûr de lui et champion de football américain. Tous les clichés sont réunis pour faire une romance adolescente au sein d’un film où tout un chacun va se révéler. Bref, on sait d’avance ce qui va se passer, notamment lorsque Sam achète une voiture d’occasion qui se révèlera être Bumblebee. Il n’y pas de spoiler entre ces lignes, puisque le scénario suit un chemin tout tracé, sans surprise. Un chemin qui ira jusqu’à la découverte des robots par Sam, ainsi que par l’armée.
A partir de cette longue introduction qui occupe quasiment la moitié du film, on va voir que Transformers va battre un peu de l’aile. L’action se fait plus sporadique, il y a encore un étalage sur la raison de la venue des robots sur notre Terre, avec l’explication des méchants Decepticons, et on va subir un vilain ventre mou qui manque cruellement d’attache. Oui, Shia LaBeouf joue plutôt bien, et il campe un personnage attachant, mais le scénario s’étiole, et se perd dans un humour lourd et redondant. Un humour autour des robots qui seront assez gauches et maladroits, mais aussi un humour autour de la relation entre Sam et Mikaela qui manque de finesse. Et comment ne pas sombrer lorsque déboule la section 7, un bureau de recherches secret du gouvernement, mais qui est mené par un guignol joué par un John Turturro à la masse.
« le dernier tiers du film est vraiment intéressant »
Fort heureusement pour nous, le dernier tiers du film est vraiment intéressant, aussi bien par l’action non-stop qu’il propose que par sa réalisation dynamique, et ses effets spéciaux qui n’ont pas pris une ride. Michael Bay se libère de sa narration pataude et de son humour de beauf pour nous offrir une conclusion énervée et qui brosse quelques thèmes intéressants. En effet, sous couvert d’un combat entre robots et humains, il arrive à montrer la pugnacité des soldats qui vont se battre corps et âme pour sauver la planète, mais aussi les habitants de cette pauvre ville, qui se retrouvent coincés dans un combat titanesque. Le réalisateur montre alors une pointe d’humanisme dans un gargantuesque combat, généreux et bourré d’idées de mise en scène, afin de dynamiser l’ensemble. Certes, on se doute de la fin des hostilités, avec un héros qui se découvre, mais on y prend du plaisir.

Au final, malgré son ventre mou et un scénario qui est cousu de fils blancs, ce premier film de Transformers reste un sympathique moment de cinéma. Certes, on ne regarde pas ça pour ses qualités de réflexion ou pour des émotions tendres, mais le divertissement est toujours garanti, on ne s’ennuie que très rarement, et on est forcé de constater que d’un point de vue visuel, les effets spéciaux n’ont pas tellement vieilli. En bref, un blockbuster estival honnête, pour toute la famille, et c’est déjà pas si mal.
Note : 14/20
Par AqME