avril 25, 2025

Big Game – Dan Smith

Auteur : Dan Smith

Editeur : Michel Lafon

Genre : Aventure

Résumé :

Comme tous les garçons de son village, et ce depuis des générations, Oskari est envoyé dans la forêt vivre le rite d’initiation qui fera de lui un homme à la veille de ses 13 ans. Sa mission : chasser un animal sauvage. Peu habile, Oskari est la risée des autres adolescents. Livré à lui-même en plein cœur de la forêt boréale, il s’apprête à rentrer bredouille, lorsqu’un avion explose sous ses yeux. Près du lieu de l’accident, il découvre une capsule de sauvetage où ne se trouve rien de moins que le président des Etats-Unis ! Oskari est alors investi d’une toute nouvelle mission : sauver l’homme le plus puissant au monde des terroristes qui le pourchassent.
Une aventure hors du commun qui sera pour lui l’occasion de découvrir la véritable signification du mot « courage ».

Avis :

On a souvent tendance à croire que la littérature Young Adult se consacre uniquement à des histoires fantastiques, avec de la magie et des créatures extraordinaires. Mais comme pour toute littérature, il y a de tout, et il faut savoir chercher. Sorti en 2015, Big Game est un roman à destination des adolescents qui n’a rien de fantastique, puisqu’il raconte l’aventure d’une nuit d’un jeune garçon qui va sauver le président des Etats-Unis d’une chasse à l’homme orchestrée par des terroristes. Adapté au cinéma relativement rapidement, avec notamment Samuel L. Jackson, Big Game est un roman qui floute les lignes sur sa création, puisque l’auteur remercie les deux réalisateurs d’avoir donné vie à ses personnages, mais il est aussi écrit que cette histoire provient d’une idée des deux cinéastes. Qui est donc arrivé le premier ?

Mais le sujet principal n’est pas là, le but étant de savoir si ce roman est bien. La première chose qui frappe, c’est la narration, puisque l’histoire nous est racontée par Oskari, le jeune garçon de douze ans, qui va passer la nuit de son anniversaire dans les bois. Le début présente le personnage, ainsi que son père, et les coutumes de ce petit village finlandais. Ici, tous les enfants doivent partir à la chasse la nuit de leurs treize ans pour ramener un trophée et devenir un homme. Le père d’Oskari est une légende, puisque c’est le seul à avoir ramener une tête d’ours, et le jeune garçon subit une pression de malade, d’autant plus qu’il est plutôt chétif. Cette entrée en matière pose les bases d’un personnage peu sûr de lui, qui va devoir prendre sur lui pour ne pas décevoir son père.

Bien sûr, histoire de rendre le personnage principal encore plus attachant, on va apprendre qu’il a perdu sa mère d’une maladie, et donc forcément, il veut rendre son père fier. Tous les clichés du genre sont affichés, mais forcé de constater que cela marche bien, et que l’on va ressentir de l’empathie pour ce jeune garçon. L’élément perturbateur va provenir d’une bande de terroristes qui déboulent dans les bois, abattent un avion, Air Force One, et tentent de tuer le président. Mais Oskari trouve le chef d’état en premier, et il va tout faire pour le sauver. A partir de là, les tenant et aboutissants du roman sont connus. Le jeune garçon chétif va montrer une grande capacité d’adaptation et de survie, et il sera plus fort que l’adulte qu’il protège. Le récit devient alors une grande aventure où il va être question de grandir et de courage.

Si la lecture est fluide, et que certains passages sont relativement relevés (comme une séquence sous un hélicoptère en plein vol), on reste tout de même sur quelque chose de très codifié et qui ne sortira jamais des sentiers battus. La fin se devine longtemps en avance et hormis de l’action quasiment non-stop, on reste un peu sur notre faim. Le président est un homme trop gentil pour être vrai, sorte de Barack Obama qui accepte de se sacrifier pour sauver le petit garçon, et les méchants n’ont pas vraiment de motivation très claire. Certes, on peut trouver en filigrane un écho à la guerre du pétrole, mais le vrai méchant de l’histoire est assez ridicule et seul l’aspect pécunier est évoqué. Cela manque de consistance pour établir une tension plus prégnante, ou tout du moins un fond plus intelligent.

Au final, Big Game est un roman qui est plutôt agréable à lire et qui sort un peu des carcans de la Young Adult. Mélangeant aventure, action et drame humain, le roman de Dan Smith est court et concis, permettant d’être au plus près de l’action et ne se perdant pas en tergiversations inutiles. Néanmoins, il est dommage que les antagonistes soient si peu intéressants, et que le thème principal du roman soit si connu d’avance, ne sortant jamais des ornières qu’il trace dès le départ…

Note : 13/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

Voir tous les articles de AqME →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.