avril 25, 2024

Amon Amarth – The Great Heathen Army – Hachement Bien!

Avis :

Cela fait maintenant trente ans pile poil que les suédois de chez Amon Amarth nous assènent leur chant guerrier, faisant du Viking un genre à part entière. Souvent copié mais jamais égalé, le groupe continue sa percée et démontre, album après album, qu’il reste au-dessus des autres, et cela malgré un précédent album un peu moins percutant que les autres. Car oui, Berserker n’avait pas laissé un souvenir impérissable dans le cœur des fans, et il fallait que la bande de Johan Hegg se reprenne. The Great Heathen Army est le douzième effort de nos vikings préférés, et il laissait sous-entendre un léger changement de cap, avec des morceaux plus accessibles et des paroles fédératrices, donnant envie de partir sur le champ de bataille. Est-ce bien le cas ? Le groupe remonte-t-il une petite pente douce ? La réponse est oui.

Dès le départ, on sent qu’Amon Amarth a envie d’en découdre et nous sert un album taillé pour la scène. Get in the Ring est un gros appel du pied pour se mettre des coups de latte dans la fosse, avec une intro assez lente aux riffs saturés, qui va ensuite partir très vite vers quelque chose de plus rapide et percutant. La voix profonde du chanteur fait le reste, invitant tout le monde à se mettre sur la gueule. Simple et efficace, les suédois reviennent à un Viking Metal sans fioriture. Et ce n’est pas le titre suivant qui viendra nous faire mentir. The Great Heathen Army laisse la place à des riffs puissants, qui peuvent faire penser à Rise of the Northstar, tout en gardant l’aspect viking, bien évidemment. Il en résulte un titre lourd, qui se permet même des arrangements en back-up pour se donner plus d’épaisseur.

Sur le troisième morceau, Heidrun, Amon Amarth renoue avec quelques facettes de son passé. Ici, il y a plus de place pour le folklore et cette envie de chanter des hymnes fédérateurs. Le côté casque à cornes est bien présent et on va même se surprendre à reprendre en chœur le titre du morceau, qui trouverait parfaitement sa place dans une taverne. Une sorte de pause qui garde son aspect métal, mais aussi et surtout son côté viking. Odens Owns You All revient alors à un Death plus classique, où la puissance prévaut sur le reste. La double-pédale est de sortie, et Johan Hegg se fait plaisir avec ses vocalises. Il s’agit du morceau le plus virulent de l’album, et on va de suite avoir envie de se casser la nuque sur les refrains qui frappent fort, très fort.

Avec Find a Way or Make One, le groupe lorgne vers un Death mélo qui a des petites références au Hard. Le démarrage est assez calme, et c’est vraiment la voix du chanteur qui vient mettre un peu de colère là-dedans. De ce fait, le titre est assez dichotomique, mais il fonctionne à pleine régime, notamment dans les pré-chœurs, épaulés par un bon back-up, qui donnent envie de chanter très fort. Le morceau est simple et efficace, et c’est tout ce que l’on demande. Dawn of Norsemen revient aux premiers amours du groupe, avec bien évidemment tout ce qui le charme d’Amon Amarth. Le solo de départ accroche immédiatement, et durant plus de cinq minutes, le groupe ne nous lâchera jamais. Il y a là un vrai talent de conteur qui colle parfaitement à la musique.

Mais le vrai coup de génie de cet album, c’est le duo avec Saxon pour le titre Saxons and Vikings. La première partie est réservée aux suédois, pour ensuite laisser le deuxième couplet aux anglais. Le résultat est à la fois étonnant et grisant, puisque chaque groupe y trouve son compte et son identité. Ou comment réussir à allier fait historique avec un morceau et deux groupes qui se complètent parfaitement. Pour les deux derniers morceaux, on tombe sur du Amon Amarth pur jus. Skagul Rides With Me est un gros son Death puissant et addictif, tandis que The Serpent’s Trail ne nous lâchera pas, du début à la fin, avec une rythmique assez lente, mais dotée de riffs surpuissants, qui donnent de suite envie de hocher la tête en rythme. Le groupe clôture son album de la plus belle des façons, avec un titre inspiré.

Au final, The Great Heathen Army, le dernier album d’Amon Amarth, est une franche réussite qui réhausse largement le niveau de Berserker. Les suédois retrouvent une envergure digne de leur carrure et offre un effort dense, puissant, et qui colle à leur image de vikings imposants. Si on pourrait reprocher à la formation de ne pas sortir de sa zone de confort, il n’en demeure pas moins que ce douzième album est une bonne claque derrière la nuque et donne une furieuse envie d’y revenir, encore et encore.

  • Get in the Ring
  • The Great Heathen Army
  • Heidrun
  • Odens Owns You All
  • Find a Way or Make One
  • Dawn of Norsemen
  • Saxons and Vikings
  • Skagul Rides With Me
  • The Serpent’s Trail

Note : 17/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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