avril 25, 2024

Ally McBeal Saison 1

D’Après une Idée de : David E. Kelley

Avec Calista Flockhart, Greg Germann, Gil Bellows, Courtney Thorne-Smith

Pays : Etats-Unis

Nombre d’Episodes : 23

Genre : Comédie

Résumé :

Charmante, romantique, hystérique, excessive et passionnée, Ally McBeal n’en reste pas moins une brillante avocate qui défend farouchement les intérêts du Cabinet Cage & Fish en suivant ses sentiments.

Avis :

Avocat de formation, David E. Kelley a très vite délaissé le barreau pour s’aventurer dans le monde de la télévision. Au départ petit scénariste, il devient très vite producteur et par la suite même showrunner. Considéré comme l’un des showrunners les plus prolifiques des années 2000, David E. Kelley va joliment impacter le petit écran au cours des années 90 et 2000. Il débute sur « Les anges de la loi« , mais c’est avec sa création « Docteur Doogie » qu’il se fait remarquer. S’en suivront « Un drôle de Shérif« , « Chicago Hope« , « The Practice« , « Boston Justice« , et bien sûr la culte « Ally McBeal« , série sur laquelle je m’arrête aujourd’hui.

Dans mes premiers souvenirs de sérivores, il y a « Sex & The City » d’un côté et « Ally McBeal » de l’autre et après m’être refait l’intégrale des aventures de Carrie Bradshow et ses copines, je me suis dit qu’il serait sympa de replonger dans l’univers romantico-loufoque de la plus célèbre des jeunes avocates de Boston.

Tordue, délirante, drôle et fun, alors que cette première saison fête ses vingt-cinq ans cette année, « Ally McBeal » mélange de manière assez savoureuse un sentiment de nostalgie, lié à un sentiment de petite déception aussi, car mine de rien, si « Ally McBeal » propose toujours de quoi s’amuser avec son humour parfois cinglant et politiquement très incorrect, c’est aussi une série qui a vieilli, et parfois même qui tient des propos limites-limites sur des sujets de société.

Ally est une jeune avocate pleine d’avenir qui travaille à Boston. Établie dans un cabinet, Ally se voit obligée de quitter ce dernier lorsque l’un des associés lui fait du rentre-dedans et surtout lui met les mains aux fesses. Par hasard, ce même jour, elle rencontre un vieux camarade de classe, Richard Fish, et ce dernier a ouvert son cabinet en ville. Ni une, ni deux, la jeune avocate intègre le cabinet Cage & Fish et sa vie est sur le point de changer (d’autant plus que dans ledit cabinet travaille Billy, son ancien amour de jeunesse, aujourd’hui marié).

Envie d’une petite loufoquerie ? Alors pourquoi ne pas se laisser entraîner dans l’univers déjanté d’ »Ally McBeal« , avec ses personnages hauts en couleurs et tous à peu de choses près cinglés, et leurs affaires toutes plus tordues les unes que les autres.

Avec cette première saison, David E. Kelley livre là une série qui réunit bien des ingrédients pour nous amuser, voire même nous éclater avec certaines répliques balancées à droite et à gauche, qui aujourd’hui encore prêtes grandement à sourire.

« Ally McBeal » est une série judiciaire qui évolue, qui emprunte à la comédie romantique, au drame et au burlesque, et bien souvent aussi, à la comédie musicale. Cette première saison pose bien ses personnages, son univers, leurs délires et bien sûr un triangle amoureux qui est étonnement loin des clichés auxquels on pourrait penser. Joliment écrite et pensée, avec « Ally McBeal« , David E. Kelley propose de suivre la vie sentimentale de son héroïne (génialement campée par Calista Flockhart, alors totalement inconnue), tout en parsemant chaque épisode d’une ou plusieurs affaires, tour à tour drôle, tordue, tirée par les cheveux et d’autres fois aussi assez touchante. Alors bien sûr, ici, on nage dans la pure comédie, et bien souvent les différentes affaires ne tiennent en aucun cas la route.

Mais à travers ces dernières, David E. Kelley en profite pour aborder tout un tas de sujets et il le fait avec un ton assez inédit pour l’époque. Si la série peut se poser comme en avance, aborder la femme, le travail, la vie de famille, le carriérisme, l’homosexualité, l’adultère, la prostitution et j’en oublie (oui, on est encore sur un vieux modèle de série avec pas moins de vingt-trois épisodes de quarante minutes), il faudra aussi replacer la série dans son époque, les années 90, car si elle est en avance d’un côté, parfois, aujourd’hui, elle peut résonner comme déplacée, avec par exemple certains discours réducteurs sur les homosexuels ou les femmes. Mais en y pensant, ce sentiment est assez étrange, car parfois, la série ose aller très loin et clairement, on sent que tout est fait pour amuser et rien n’est pris au sérieux et d’autre fois, ça tombe à côté et sous couvert d’humour, ce dernier étant mal placé, c’est simplement réducteur.

Comme je le disais plus haut, « Ally McBeal » est sur un vieux modèle, plus de vingt épisodes par saison, et si la série se laisse très gentiment regarder, avec à chaque fois l’envie de mettre l’épisode suivant, visuellement parlant, on ne peut pas nier non plus que la série a pris un sacré coup de vieux. Ainsi, en termes de décors, la série est très répétitive entre les bureaux, les salles d’audience et le bar, mais ce n’est pas là que la série a pris un coup. Non, là où « Ally McBeal » fait sentir ses vingt-cinq ans, c’est dans ses effets spéciaux qui mettent en scène les délires et autres pensées perturbées d’Ally et clairement, ça a pris une sacrée claque, allant parfois même dans le grossier.

Si la série est aussi attachante, c’est bien sûr grâce à ses comédiens qui campent à merveille tous ces personnages, tous plus dingues les uns que les autres. Calista Flockhart, Courtney Throne-Smith, Gill Bellows, Jane Krakowski, Peter McNicol, ou encore Lisa Nicole Carson, tous sont excellents, drôles à souhait, dingues au possible et on adore les suivre, tout comme on attend chacune des répliques. Après, il faut mentionner Greg Germann qui est sûrement le boss de la série, le personnage le plus politiquement incorrect, le personnage dont les répliques peuvent faire l’objet d’un recueil, tout n’est que punchlines. Gloire à Richard Fish !

Avec ses défauts et ses qualités, avec son côté vieillot et son côté toujours aussi cool et fun, cette première saison d’ »Ally McBeal » demeure toujours aussi attachante et c’est toujours avec autant de plaisir qu’on suit ces personnages dans leur quotidien de grand malade. Bref, ce n’est peut-être plus aussi bon que dans les souvenirs, mais je ne regrette pas m’y être replongé (du moins dans cette première saison).

PS : Mention toute spéciale à la géniale BO de Vonda Shepard qui accompagne toute la série en reprenant de grands standards américains à sa sauce.

Note : 13/20

Par Cinéted

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