avril 18, 2024

Freddy 7 Freddy Sort de la Nuit

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Titre Original: New Nightmare

De : Wes Craven

Avec Robert Englund, Heather Langenkamp, Miko Hughes

Année: 1995

Pays : Etats-Unis

Genre : Horreur

Résumé:

Comment le monstre griffu, Freddy, va rattraper ses concepteurs qui pensaient en avoir fini avec lui et leur donner la frousse de leur vie.

Avis :

Et voilà, on y arrive enfin ! Le dernier Freddy, the last one, le septième épisode qui marque l’épilogue d’une longue saga de sept films. On peut se demander comment ils ont fait pour renouveler la saga, mais il faut aussi dire que depuis le quatrième épisode, les films étaient de moins en moins bons et qu’au fur et à mesure la saga déclinait vers la farce de mauvais gout. Les fans étaient de moins en moins nombreux et il fallait faire quelque chose pour que les anciens réadhèrent à Freddy. C’est alors que Wes Craven, le papa originel de la saga, le réalisateur du premier film, revient sur le devant de la scène pour faire le dernier épisode, et ainsi fermer la boucle. Le seul problème avec Craven, c’est qu’il est capable du bon (il est quand même l’initiateur de deux mythes du cinéma d’horreur, Freddy Krueger et Ghostface) comme du pire (Swamp thing et Cursed pour ne citer qu’eux). Mais que vaut ce Craven-ci ? La saga reprend-elle du poil de la bête ? Le film est-il pire que le sixième épisode qui entériner Freddy dans les nanars horrifiques ? Pénétrons dans ce dernier cauchemar.

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J’ai voulu avaler un big mac d’un coup et je me suis bloqué la mâchoire. Pari à la con…

Sous ses airs de série épuisée avec un filon usé jusqu’à la corde, avec parfois des scénarios bien pourris ne justifiant en rien les massacres de notre maître des rêves, Craven a su donner un nouveau souffle à sa saga. Il faut dire que Craven est un amoureux du cinoche de genre et qu’il adore faire des mises en abîmes, c’est-à-dire faire un film dans le film, comme pour Scream avec les Stab, sorte de Scream dans Scream. Tout le monde suit jusque-là ? Donc dans ce Freddy, on tourne un nouveau Freddy, avec les personnages du premier épisode. On retrouve donc Heather Langenkamp jouant son propre rôle et Robert Englund jouant le rôle de Freddy mais aussi son propre rôle. Le mari de Heather est technicien sur le film et supervise les effets spéciaux. Heather fait un rêve bizarre, où la main mécanique de Freddy bouge toute seule et tue deux techniciens. Elle pense alors que Freddy existe réellement et qu’il va faire un carnage sur le tournage. De plus, son fiston adopte un comportement plus en plus étrange et elle reçoit des coups de fil silencieux régulièrement. Heather est-elle trop dans son rôle ou le scénario du film devient réalité ? Voilà le postulat du film qui permet de relancer la série sans pour autant la dénaturer.

Mais le plus gros défaut de ce film, c’est qu’il décrédibilise entièrement le tout premier film. En effet, si on regarde toute la saga, on pense bien entendu que tous les films sont de vrais films avec de vraies personnes rendant Freddy très effrayant et très puissant. Malheureusement pour nous, on nous montre dans ce septième épisode que finalement tout cela n’était qu’un film et qu’il n’y avait aucune raison d’avoir peur. Même si l’on sait que c’est un film, même si l’on sait que ce ne sont que des acteurs, l’idée de montrer l’envers du décor est assez fallacieuse, démontant presque le mythe du premier. Dans cet opus, l’ambiance n’est pas forcément le point fort du film. On ne ressent pas grand-chose et la peur n’est pas tellement au rendez-vous. Le seul point fort dans l’atmosphère générale du métrage, c’est l’utilisation de l’enfant qui se comporte de plus en plus bizarrement et qui devient comme possédé par Freddy. Mais cela demeure bien maigre et ne contentera pas le spectateur qui s’attend à un retour fracassant du croquemitaine. De plus, le monde des rêves est peu exploré et Freddy ne se montre pas beaucoup, n’étant plus le point d’orgue du métrage, puisqu’ici, il s’agit surtout de montrer la descente aux enfers de Heather et la perte de contrôle de son fiston.

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Un monstre qui prend à la gorge !

Au niveau des acteurs, on retrouve, en plus de nouveaux personnages, ceux du premier épisode jouant leur propre rôle et c’est franchement un réel plaisir de les revoir. Ainsi, on a Heather Langenkamp qui joue son propre rôle et elle demeure relativement crédible dans la jeune mère qui voit son fils dépérir et qui semble complètement impuissante. On retrouve aussi John Saxon qui cette fois ne joue pas le rôle du père, mais le celui du collègue de boulot mais qui demeure tout de même une sorte de pilier et il faut dire qu’il est assez bon dans ce rôle. Bien entendu, on aura aussi Robert Englund, jouant deux rôles, puisqu’il est Freddy, dans un nouveau maquillage et celui de l’acteur, peintre à ses heures perdues et confident de Heather. Alors c’est assez bizarre, car autant en Freddy il est bon, autant en Robert Englund il fait faux ! Bon, rien d’alarmant, mais c’est bizarre tout de même. Par contre, le gros point noir du casting, c’est l’enfant de Heather, absolument mauvais et braillard comme il en peut plus, il plombe le film dans ses moments de pleurs. Il reste par contre assez convaincant mais avec un léger surjeu dans les moments de folie, lorsqu’il incarne Freddy. Enfin, on peut parler des apparitions de Wes Craven et de Robert Shaye (producteur), et ils sont crédibles les bougres !

Mais là où le film laisse vraiment à désirer, c’est dans les meurtres et dans les apparitions de notre cher croquemitaine. Le fait qu’il n’apparaisse vraiment qu’à la fin n’est pas tellement un problème en soi, même si on le voit de temps à autre dans le film. Mais malgré le peu de présence qu’il occupe, il ne fait plus peur du tout, et ce n’est pas son repère qui fera dresser les cheveux de quelqu’un. De plus, il est complètement absurde, voir idiot, surtout dans la scène où il essaye de chopper le gosse avec une langue géante qui a se faire planter. Si l’effet spécial demeure rigolo et pas trop mal fichu, c’est quand même foutrement crétin comme scène. La seule scène qui suscitera une faible frayeur, c’est celle sur l’autoroute et le gamin qui traverse (mais je dis surement cela parce que je suis papa). Au niveau du gore, on repassera, car il n’y a rien à se mettre sur la dent. Alors je ne sais pas si Craven a oublié d’acheter du sirop de framboise, mais tout cela manque de sang et il n’y aura que deux scènes marquées au rouge. La première est une attaque de griffes dans la gorge, scène expédiée à la vitesse grand V. La seconde est le massacre de la baby-sitter, rappelant la scène du premier dans la maison, puisqu’elle valdinguée dans tous les coins de la pièce, se faisant briser la nuque au plafond. Bref, on peut dire que ce n’’est pas terrible.

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Et ma main dans ta gueule, tu la veux ?!

Au final, le dernier Freddy est assez sympathique car il propose un scénario novateur et assez plaisant  à plus d’un titre. Le fait de retrouver les acteurs du premier et de revoir Craven à la réalisation est un atout indéniable et cela fait plaisir à voir, d’autant que leurs prestations globales sont assez bonnes. Mais le manque de gore et l’absence incroyable de scènes effrayantes, en font un film d’horreur presque raté. Bref, la saga se termine de façon discrète, mais en relevant agréablement le niveau et en faisant presque oublier le très mauvais sixième épisode. Un film pour les fans de Freddy, mais seul le premier et le troisième valent le coup.

Note : 11/20

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AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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