mars 29, 2024

Breeders Saison 1

D’Après une Idée de : Simon Blackwell, Chris Addison, Martin Freeman

Avec Martin Freeman, Daisy Haggard, Stella Gonet, Alex Eastwood

Pays : Angleterre, Etats-Unis

Nombre d’Episodes : 10

Genre : Comédie

Résumé :

Paul pensait être un homme calme et aimant, capable d’élever ses enfants en toute sérénité et sans difficulté. Sa triple paternité pourrait bien lui prouver le contraire et remettre en cause ses croyances et ses intimes convictions…

Avis :

Parmi les trois créateurs de la série « Breeders« , il y a un nom qu’on connaît plus, celui de Martin Freeman. Producteur et comédien, Martin Freeman fut « révélé » au cours des années 2000 avec deux rôles marquants, le Dr. Watson dans la série « Sherlock » et le rôle de Bilbon dans « The Hobbit« . Depuis, le comédien ne cesse d’enchaîner les petits projets. Aujourd’hui, il se lance dans un nouveau défi, celui d’être showrunner. Pour sa première série, Freeman ne tient pas les rênes seul, puisqu’il travaille avec le duo de créateur de la petite série « Trying Again« . Créateurs qui ont aussi tous deux bossés sur la série « Veep« , l’un en tant que scénariste et l’autre en tant que réalisateur.

Aujourd’hui, le trio propose « Breeders« , une petite série de dix épisodes d’une trentaine de minutes chacun. Si, quand on survole comme cela la série, « Breeders » n’a rien de follement excitant, dans le sens où ce synopsis-là rappelle bien des séries qu’on a déjà vu, et finalement, si l’envie de commencer la série se fait présente, c’est surtout pour la présence de Martin Freeman. Mais ça, ce n’est que pour la vitrine, car si Freeman est le déclic pour se lancer dans la série, une fois dans « Breeders« , c’est une toute autre histoire, et c’est pour ses personnages, pour l’amour, la spontanéité, pour l’humour So British et pour un certain sens de la vérité et de la réalité qu’on continue la série de Freeman, Addison et Blackwell.

Toute en émotion et en humanité, « Breeders » est une série qui se fait aussi tordante qu’émouvante, et ces dix petits épisodes ne sont que délice, et un délice qu’on savoure bien trop vite.

Paul et Ally se sont rencontrés assez tard dans leur vie, et ce fut une révélation pour chacun d’eux. Après quelques années de relation, le couple fonde une famille. Paul se voyait très bien en père de famille. Il le sait, il serait un bon père. Un père aimant, patient, stable et tout ce qui fait les bons pères. Mais ça, c’était en théorie, car la pratique va se révéler être toute autre et elle va remettre en cause ses certitudes…

Incroyable, tout simplement incroyable. Incroyable d’émotion, incroyable de vérité, et incroyable d’humour, « Breeders » est une série qui se pose au-delà de la surprise.

En une dizaine d’années, l’offre des séries télé est devenue telle qu’on en arriverait à un point où l’on ne sait plus quoi découvrir et pourquoi découvrir telle ou telle série face à une autre. Parfois, le choix d’une série se fait alors sur de petits éléments et ici, comme je le disais, c’est Martin Freeman qui pousse à la découverte, et très vite « Breeders » va se faire plus intéressante qu’elle n’en avait l’air, notamment quand on découvre que Martin Freeman est l’un des co-créateurs de la série et que cette dernière est très inspirée de sa propre expérience, quand celui-ci est devenu papa.

Avoir des enfants change une vie radicalement, et bien souvent l’idée et l’envie d’être parent véhicule plein d’images et de fantasme. Or, la réalité est toute autre, et c’est ce que « Breeders » explore à travers le portrait de cette comédie pleine d’amour, mais aussi de drôlerie.

Ce qui est génial avec « Breeders« , c’est cette façon de peindre un quotidien. Laissant la réalisation à Ben Palmer et Chris Addison, les deux réalisateurs ont réussi à capturer une spontanéité qui sonne comme 100 % réelle. Pleine d’humanité, osant s’aventurer sur des sentiers étonnants, abordant des sujets assez communs dans la vie d’une famille et pourtant, créateurs et réalisateurs arrivent à en tirer une force émotionnelle assez folle, et plus ils peignent le portrait de cette famille, plus on les découvre, plus les petits détails de la vie sonnent si juste, qu’on adore suivre cette famille. On rit, on pleure et parfois les deux en même temps. Freeman, Addison et Blackwell ont le ton parfait et à force de petits détails, de petites répliques ou de petites situations qu’on ne voit pas ailleurs, cette série qui respire le vécu, appelle à toujours aller plus loin et finalement, la seule chose qu’on pourra reprocher à « Breeders« , c’est qu’elle pousse à chaque fin d’épisode à voir le suivant au plus vite.

« Breeders« , comme je le disais plus haut, est une série qui s’inspire des expériences de père des créateurs et notamment Martin Freeman, et l’acteur, qui s’est livré à l’écriture, endosse aussi le premier rôle et le rôle de Paul se pose alors comme l’un des plus beaux et plus touchants que Martin Freeman ait tenu jusqu’à maintenant. Très simple, très naturel, entre douceur et amertume, le comédien livre une prestation extraordinaire et il est bien difficile de lui résister, tant il est bouleversant dans la peau de cet homme maladroit, capable de colère monstre, et qui en même temps déborde d’amour. La première scène de la série le présente à merveille et présente d’ailleurs toute cette famille à merveille. Si Freeman est celui à travers qui l’on découvre l’histoire de couple et leur vie de famille, « Breeders« , c’est aussi Daisy Haggard qui est elle aussi bouleversante en mère de famille dépassée, patiente, un poil relou et en même temps tellement adorable et drôle à la fois. Les acteurs ont vraiment trouvé le ton juste pour raconter ce quotidien. Et ce ton se prolonge sur les autres personnages de la série divinement tenus par des acteurs incroyables.

« Breeders« , ce fut au départ Martin Freeman. Il fut la vitrine alléchante de cette petite série qui avait l’air de sonner comme un « Modern Family« , ou un « Family Show« , comme on en a déjà vu. Mais derrière cette vitrine, « Breeders« , c’est tout autre chose et la série de Martin Freeman, Chris Addison et Simon Blackwell est une merveille de sensibilité, d’humour, de vérité, de justesse et d’émotion. Surprenante et imprévisible à la fois, on adore se laisser entraîner dans le quotidien de Paul, Ally et leurs enfants, et entres les rires et les larmes, face aux ascenseurs émotionnels de la série, « Breeders » est bien plus qu’une belle surprise, et se pose comme une petite claque, et l’on a déjà hâte de prendre la suivante, car la série a été renouvelée. Bref, comme je le disais en intro, cette série est incroyable.

Note : 18/20

Par Cinéted

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