avril 23, 2024

Le Baiser du Serpent

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De : Philippe Rousselot

Avec Ewan McGregor, Greta Scacchi, Pete Postlethwaite, Richard E. Grant

Année: 1996

Pays: Angleterre, France

Genre: Drame

Résumé:

A l’aube du XVIIIe siècle en 1699, un riche industriel anglais, poussé par sa vanité et son désir d’éblouir sa délicieuse épouse Julianna, décide de transformer son jardin en friche en une véritable œuvre d’art. C’est Meneer Chrome, brillant paysagiste hollandais de renommée internationale, qui est chargé d’élaborer le chef-d’œuvre. Il a été engagé sur les conseils de James Fitzmaurice, un intrigant, jaloux de la réussite de Smithers et amoureux de la belle Julianna.

Avis:

Philippe Rousselot est un grand chef op. On lui doit les photos des films comme « La Forêt d’émeraude« , « L’ours« , « Les Liaisons dangereuses » et plus récemment  » Big Fish« , les deux « Sherlock Holmes« , « A vif » ou « Lions et agneaux » et la liste est interminable. C’est normal qu’au bout de près de trente ans il ait voulu faire son film à lui. Ce sera en 1997 que sort son seul film à ce jour et s’il excelle dans le métier de chef op, on ne peut pas en dire autant dans celui de réalisateur.

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Angleterre en 1699, pour faire plaisir à sa femme, un industriel, Thomas Smithers engage un paysagiste du nom de Meneer Chrome. Ce jeune travaille pour l’un des plus grands paysagistes de l’époque et il doit commencer les travaux avant l’arrivée du maître. Mais Thomas Smithers n’est pas si riche que ça et les travaux de Meneer Chrome sont coûteux. Comme le cousin de sa femme, l’envieux James Fitzmaurice joue avec l’orgueil de Thomas, ce dernier cède à toutes les directives de Meneer Chrome, mais il ne sait pas que James Fitzmaurice n’a qu’un but, pousser la famille Smithers à la ruine.

L’histoire est plutôt bonne et quand on lit le synopsis il y avait de quoi faire un excellent film, un peu comme « Les liaisons dangereuses« , le scénario s’y prête et il y a tout ce qu’il faut, intrigue, jalousie, complot, trahison, oppression, vanité, romance et amour, j’aurais dû aimer ce film. Je pensais trouver du mystère, de la passion, mais à la place ce fut un très long moment de cinéma et pourtant le film est court.

Il ne se passe rien dans ce film, c’est long et chiant, ça manque cruellement de rythme. Le réalisateur ne nous donne pas l’envie d’entrer dans son film et dans son histoire et j’ai vraiment eu du mal a accroché. Pourtant, les décors et les costumes sont impeccables, l’époque est bien retranscrite, c’est vraiment le traitement de l’histoire qui n’est pas captivant.

Le scénario est trop alambiqué, trop lourd, Rousselot veut donner de la profondeur à son film et pour ceci, il charge tous ses personnages. Il y a plusieurs moments dont on se fiche complètement. Je trouve même qu’il y a des personnages dont on se fiche aussi, comme celui de la fille de la famille, elle ne sert pas à grand-chose, si ce n’est rendre l’histoire plus complexe et plus lente. Il y a des soucis dans l’histoire aussi, il y a plusieurs passages qui ne sont pas compréhensibles et l’on se demande où le réalisateur veut en venir. Je pense par exemple à l’épisode du vent, il amène sur un autre endettement, mais c’est super mal foutu et laisse pas mal de questions en suspens, ou les scènes de flashback, je cherche encore leur utilité.

En plus, je trouve que le film a pris un coup de vieux. Et ça lui donne un aspect assez kitsch dans sa mise en scène, ce qui ne renforce pas la crédibilité de l’histoire et l’attention qu’on a pour le film. Moi, je crois l’avoir lâché dès les premières quarante minutes. Pour la lenteur, mais aussi la forme du film.

Le casting s’y prêtait pourtant et les acteurs sont tous plutôt bons, mais il n’arrive pas à sauver le film de l’ennui. Ewan McGregor manque un peu de conviction, mais ça reste toujours sympa de le voir, car il reste tout de même bon. Richard E. Grant est excellent en cousin envieux, jaloux et prête à toutes les saloperies. Et Pete Postlethwaite est très bon quoi qu’il fasse.

Par contre, je ne peux pas en dire autant sur le casting féminin, avec en tête Carmen Chaplin, la fille de la famille. Même si je n’aime pas son personnage, l’actrice aurait pu être bien, mais non, elle agace tout le long et reste figée sur chaque scène … Et la mère jouée par Greta Scacchi est un peu dans le même genre.

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C’est vraiment dommage, car « Le baiser du serpent » avait vraiment tout pour être un bon moment de cinéma. Je ne m’attendais pas à quelque chose d’extraordinaire, mais je suis vraiment déçu car je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi mauvais.

Bref à oublier de suite ….

Note : 06/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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