mars 29, 2024

Meurtre à Tulsa

Titre Original : Keys to Tulsa

De : Leslie Greif

Avec Eric Stoltz, Cameron Diaz, Mary Tyler Moore, James Spader

Année : 1997

Pays : Etats-Unis

Genre : Thriller

Résumé :

Richter Boudreau est le fils d’une célébrité locale, Cynthia. Celle-ci ne connaît pas un grand succès et travaille, en attendant de rencontrer la gloire, comme critique cinématographique pour le journal local.

Avis:

Le nom de Leslie Greif ne me disait absolument rien avant de me lancer dans cette rétro sur Cameron Diaz et comme la blonde délirante fait une apparition ici en début de film, je me suis donc arrêté sur ce « Meurtre à Tulsa » et par conséquent, sur son réalisateur. Leslie Greif est un petit réalisateur qui a très peu travaillé dans ce domaine-là. On lui compte trois films sur presque vingt ans. Par contre, là où son nom apparaît bien plus, c’est du côté de la production où Leslie Greif a une centaine de films et séries depuis le début des années 80. Parmi ses productions, on retrouvera « Walker Texas Ranger« , « Vengeance Froide » de Phil Joanou, la série « Smash« , ou dernièrement la mini série « Hatfields & McCoys » avec Kevin Costner et Bill Paxton.

Après des années passées dans la production, Leslie Greif a eu des envies de réalisation et ainsi, il franchit ce pas en 1997 avec « Meurtre à Tulsa« . Thriller poisseux qui tient une galerie de personnages hauts en couleurs, ce premier film de Leslie Greif est franchement décevant avec son histoire abracadabrantesque où l’on a beaucoup de mal à saisir les tenants et les aboutissants. Confus donc, très confus même, on se trouve alors piégé devant un film qui ne racontera pas grand-chose de captivant et plus de ce dernier essaie de nous raconter quelque chose, et plus l’on se désintéressera de lui, au point de finir par le regarder en diagonale, c’est dire !

Richter Boudreau travaille dans un journal local à Tulsa en Oklahoma. Alors qu’il a beaucoup pour être heureux dans la vie, Ritcher s’embourbe dans cette dernière. Et alors que sa vie est déjà bien compliquée comme ça, un matin, il voit venir Ronnie, un ami, si l’on peut dire, qui lui confie une sacoche très importante qu’il doit mettre en lieu sûr…

« Meurtre à Tulsa« , c’est un bordel sans nom. C’est un film qui tient des personnages qui ont de foutus caractères et on a l’impression que Leslie Greif s’est dit qu’en offrant des personnages délirants, on oubliera que son film a bien du mal à nous accrocher avec son histoire. D’ailleurs, en parlant de ce meurtre, ce dernier va mettre beaucoup de temps avant de s’imposer dans l’intrigue. C’est bien simple, sur les trois-quarts de ce film, on ne comprend pas ce que cherchent les personnages et au-delà de ça, on ne comprend même pas qui ils sont et les liens qui les lient. Qui fait chanter qui et pourquoi ? Non, pendant une très grande partie de ce film, Leslie Greif nous propose de suivre un Eric Stoltz très, très désabusé. Un Eric Stoltz qui fricote avec une Cameron Diaz effrayée par l’idée de se retrouver dans le noir. Un Eric Stoltz journaliste qui a bien du mal à briller aux yeux de sa mère acariâtre. Un Eric Stoltz qui a pour pote un James Spader énigmatique planqué derrière des lunettes noires et un Michael Rooker suicidaire qui a tellement d’argent qui ne sait quoi en faire. Un Eric Stotlz qui sera alors séduit par Joanna Going qui arrive dans sa vie, sans trop qu’on sache comment et pourquoi (enfin au départ). Puis un Eric Stoltz débraillé qui fantasme sur Deborah Kara Unger, qui a bien l’air de s’ennuyer dans son mariage.

 Autour de tous ces Eric Stoltz, une sombre histoire de meurtre, avec chantage à la clef, et incompréhension générale. Du coup, le scénario joue la carte du trouble, ça se draguouille au petit déjeuner avec plus si affinité. Ça se bourre la gueule pour aller en soirée, ça rencontre l’immense James Coburn pour régler des comptes sur des histoires de coucheries, ça se fait arrêter par les flics, parce que ça canarde dans un jardin, ça fait du strip-tease, il y a du chantage dans tous les sens, des jeux de roulettes russes, histoire de pimenter le tout et évidemment ça sniffe de la coke de temps à autre. Et surtout, ça a des amitiés qu’on a bien du mal à comprendre… Bref, comme je le disais, c’est le bordel, et ce bordel masque cette histoire incompréhensible qui a une tendance à traîner en longueur de manière assez folle.

Le tout n’est pas forcément très bien joué, même s’il faut bien reconnaître que Eric Stoltz est assez cool dans son rôle de looser. Mention spéciale aussi à James Spader qui est assez hilarant malgré lui. La réalisation de Leslie Greif est plate, et si le film tient quelques bonnes scènes, son ensemble est très ennuyant et en totale roue libre. Du côté de l’ambiance, on repassera, car on ne sait pas bien ce que Leslie Greif a voulu faire, tant son film part dans tous les sens, pour rien.

Bref, « Meurtre à Tulsa » est une belle déception, doublée d’un film très ennuyant, où le but du jeu est de finalement arriver à y comprendre quelque chose, ou encore plus loin, arriver, pendant ses trois-quarts, à ne pas oublier qu’il va y avoir une histoire de meurtre là dedans. Leslie Greif a voulu s’essayer à la réalisation, et si l’envie est louable, le résultat est quant à lui très discutable et surtout dispensable.

Note : 05/20

Par Cinéted

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