De : Michel Hazanavicius
Avec Jean Dujardin, Louise Monot, Alex Lutz, Rüdiger Vogler
Année : 2009
Pays : France
Genre : Comédie
Résumé :
Douze ans après Le Caire, OSS 117 est de retour pour une nouvelle mission à l’autre bout du monde. Lancé sur les traces d’un microfilm compromettant pour l’Etat français, le plus célèbre de nos agents va devoir faire équipe avec la plus séduisante des lieutenants-colonels du Mossad pour capturer un nazi maître chanteur. Des plages ensoleillées de Rio aux luxuriantes forêts amazoniennes, des plus profondes grottes secrètes au sommet du Christ du Corcovado, c’est une nouvelle aventure qui commence. Quel que soit le danger, quel que soit l’enjeu, on peut toujours compter sur Hubert Bonisseur de la Bath pour s’en sortir…
Avis :
Michel Hazanavicius, en 2009, est l’un des réalisateurs français à suivre et surtout l’un des réalisateurs dont les cinéphiles attendent avec beaucoup d’impatience un prochain film, car trois auparavant, Michel Hazanavicius venait d’offrir à la parodie française l’un de ses meilleurs films avec « OSS 117, le Caire nid d’espions« . Succès fou et surprise, en deux mois passés sur les écrans français en 2006, ce premier chapitre des mésaventures de Hubert Bonisseur de la Bath a réuni un peu plus de deux millions deux-cents mille spectateurs, alors forcément, le retour d’Hazanavicius sur les écrans était attendu.
C’est donc trois ans plus tard que le réalisateur français est de retour, toujours en compagnie de Jean Dujardin, pour une nouvelle aventure et le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux hommes frappent encore plus fort avec ce « … Rio ne répond plus« . Parodie folle, presque sans limite, ce deuxième opus est un véritable moment de drôlerie, d’absurde, de clins d’œil et plus largement, c’est un grand moment de bonheur. Plus grand, plus fou, plus ambitieux, Michel Hazanavicius nous sort le grand jeu, et ça fonctionne du tonnerre.
1967, Hubert Bonisseur de la Bath est le meilleur espion de France. Sa hiérarchie l’envoie à Rio pour une mission si simple qu’elle pourrait être comparée à des vacances. Hubert doit aller à Rio pour y rencontrer un nazi en fuite. Ce dernier a un microfilm sur lequel figure des noms de personnes très haut placées en France. Ces personnes en question auraient collaboré. La mission d’ »OSS 117″ est donc simple, procéder à un échange, le microfilm contre cinquante mille nouveaux francs. Mais une fois arrivé sur place rien, absolument rien ne va se passer comme prévu…
J’aurais mis du temps pour découvrir les aventures d’Hubert Bonisseur de la Bath et après un premier film qui m’a totalement conquis, j’étais très curieux, voire même impatient, de me plonger dans une nouvelle mission et si j’avais beaucoup apprécié « … le Caire nid d’espions« , je dois dire qu’avec « … Rio ne répond plus« , Michel Hazanavicius et Jean Dujardin ont fait très fort, livrant un film encore plus drôle, amusant et parodié que le précédent.
Partant sur les traces du premier film, « … Rio ne répond plus » est l’exemple parfait de la suite, qui en plus de savoir exactement ce qu’elle est, livre un film plus grand. Oui, comme le premier film fut un véritable succès, Michel Hazanavicius s’est vu accorder plus de crédits et ça se voit, notamment avec ce final dantesque, clin d’œil presque évident au cinéma d’Hitchcock.
Pour cette nouvelle mission, on retrouvera au programme tout ce que l’on a pu apprécier avec le premier opus. Le scénario est toujours aussi hilarant, offrant toujours des séquences, des scènes ou des dialogues mémorables voués à devenir culte. Le tout est toujours aussi politiquement incorrect et audacieux. Michel Hazanavicius entraîne notre agent secret dans des situations rocambolesques ou se mélangent et se tutoient l’absurde, le ridicule, la drôlerie, l’action, beaucoup d’action (même au ralenti) et évidemment, on trouvera avec bonheur du développement de sous-entendus, de la caricature, des mesquineries, et autres clichés qu’il fallait oser.
Du côté de la réalisation, « OSS 117, Rio ne répond plus » est le troisième long-métrage de Michel Hazanavicius et on sent radicalement que le réalisateur a pris de l’aisance. Mieux rythmé, sans lourdeur, tenant sa ligne à la perfection, Michel Hazanavicius se fait plaisir et il nous livre un film tout simplement génial. C’est inspiré, ça a du cachet, on appréciera les clins d’œil et autres références. On appréciera aussi que le metteur s’inspire du cachet des années 60, adoptant l’esthétisme et certains codes de l’époque. Le film est aussi bien plus riche. Que ce soient les effets spéciaux, les décors, l’utilisation de sa BO, ses scènes d’action ou de comédie… Bref, on sent que Michel Hazanavicius a vu plus grand et surtout qu’il a appris du premier « OSS 117 » pour livrer ce petit bijou.
Ce second opus, c’est la joie de retrouver Jean Dujardin dans la peau de l’espion. Si l’acteur nous avait conquis en 2006, avec ce film, il confirme que le personnage, cette version d’Hubert Bonisseur de la Bath est à lui, qu’il est le comédien idéal. Plus drôle, plus pointu, plus fou encore que dans le premier film, Dujardin nous régale de bout en bout. Pour l’accompagner, on mentionnera Louise Monot, Alex Lutz, ou encore Rüdiger Vogler qui dans la peau d’un nazi nous offre un sacré numéro.
Ce deuxième opus des mésaventures de l’espion dramatique français est donc une petite merveille d’humour. Avec ce film, Michel Hazanavicius s’impose comme un grand réalisateur, un réalisateur capable d’offrir du grand divertissement, de la grande comédie, de la grande parodie et surtout un film et un spectacle qui ne sert perd pas, qui sait où aller et comment nous conquérir. Bref si le premier opus était excellent, celui-ci est tout simplement génial !
Note : 17/20
Par Cinéted