avril 20, 2024

Franky Rock’n Vegas

Fiche technique :

Création : Andreas Schmidt

Illustrations : Ronny Libor

Joueurs : 2 à 6

Durée : 10 à 30 min

Type/public : ambiance/familial

Age : 8 ans

Mécaniques : Stop ou encore

But du jeu :

Vous incarnez le monstre de Frankenstein qui souhaite dévaliser le plus de casinos à Las Vegas, à vous de prendre les bons risques pour marquer le plus de points !

Règles :

Le premier joueur lance tous les dés : les 9 dés « Franky » à 6 faces (D6) composés d’une face Tête Verte, une face Corps Vert, une face Tête Violette, une face Corps Violet, une face Eclair et une Tête/Corps Rouge ; un dé noir à 8 faces (D8) ; et un dé jaune à 10 faces (D10).

A chaque lancer il doit bloquer au moins un dé, qui sera mis de côté, et relancera les autres. Une fois que tous les dés ont été bloqués, l’on résout les différentes faces pour vérifier son score. Une triplette composée d’une face Eclair combinée avec une Tête et un Corps de même couleur, rapporte 7 Points de Victoire (PV). Une paire composée d’une face Eclair et d’une Tête/Corps Rouge vaut 3 PV. Ca, c’est la partie facile, maintenant on s’attaque aux dés numériques…

Lorsque l’on bloque le D10 jaune, l’on met également de côté autant de dés que la valeur du D10. Ces dés ne seront pas utilisés pour scorer avec les autres. Lors de la phase de scoring, les dés mis de côté avec le D10 sont relancés. Chaque combinaison de Franky complète (Eclair + Tête + Corps de même couleur, ou Eclair + Tête/Corps Rouge) ainsi obtenue vaut autant de PV que le nombre indiqué sur le D10. Si le joueur ne dispose pas de suffisamment de dés pour en bloquer autant que la valeur du D10, son tour est perdu, il ne gagne rien.

Pour scorer avec le D8 noir, il faut avoir bloqué au moins autant de faces Tête d’une seule couleur, peu importe laquelle. Ces faces Tête ne seront pas utilisées dans d’autres combinaisons. Ensuite le joueur relance le D8. Si le nouveau résultat du D8 est inférieur ou égal au nombre précédent, il marque autant de PV que le produit du nouveau chiffre multiplié par l’ancien. Sinon, il marque autant de PV que le nouveau chiffre.

Exemple : Je bloque mon D8 sur un résultat de 4, et j’ai bloqué 5 faces Tête d’une même couleur lors de mon tour, peu importe en combien de lancer. Lors du scoring, je relance le D8. Si j’obtiens 7, le D8 vaut 7 PV. Si j’obtiens 3, je score 3×4=12 (nouveau résultat multiplié par l’ancien).

Si un joueur parvient à utiliser tous ses dés Franky (possible uniquement en bloquant le D10 sur une valeur de 0, ou de 9 en parvenant à utiliser tous les dés dans des combinaisons), il marque un bonus de 10 PV pour ce Full Franky.

Lorsqu’un joueur atteint 66 PV à la fin d’une manche, il est le vainqueur ! Sinon, le joueur ayant obtenu le plus de PV à l’issue de la 7ème manche est le gagnant !

Un exemple de scoring de finde tour. Si l’on excepte les deux dés numériques, le joueur marque 7+7+3=17 PV

Avis :

Franky Rock’n Vegas est un jeu de dés avec une mécanique de stop ou encore, que l’on retrouve assez fréquemment. Mais est-il pour autant intéressant ?

Le premier constat à la lecture des règles est que le Franky dont il est question désigne non pas le créateur du monstre comme dans l’oeuvre d’origine mais bien le monstre lui-même. Cela n’a rien à voir avec le gameplay mais une telle confusion dans le lore du jeu, son background, fait un peu de peine à notre culture… Mais poursuivons. La première page des règles de scoring est simple à assimiler, tandis que la seconde, qui détaille les dés numériques, doit être relue plusieurs fois pour être pleinement comprise. Fort heureusement des exemples sont présents, couvrant la plupart des cas de figure. L’on se demande quand même pourquoi il est précisé de donner une feuille de scores à chaque joueur vu que sur une seule, il est possible d’entrer 6 joueurs, soit le maximum nominal pour une partie…

Le matériel est correct, les dés Franky sont de bonne facture et plutôt colorés. Les autres tranchent un peu avec le reste mais rien de choquant non plus. Un crayon est fourni avec la fiche de scores, ce qui est appréciable, et celle-ci récapitule les différentes façons de marquer des points.

Concernant le gameplay, on a donc droit à du classique, effectuer des lancers et conserver le ou les dés qui nous intéressent pour constituer la meilleure combinaison possible. Et comme mentionné dans les règles, les dés numériques sont là pour apporter un peu de piment. Le D10 oblige le joueur qui le sélectionne à mettre de côté un certain nombre de dés. Le bloquer sur une trop faible valeur ne lui rapportera quasiment rien, mais son tour ne sera pas perdu. A l’inverse, si le joueur attend pour le bloquer, il prend le risque que la valeur indiquée dépasse le nombre de dés qu’il peut mettre de côté, mais peut obtenir un résultat satisfaisant qui lui octroiera pas mal de PV. Concernant le D8, là encore c’est un pari à prendre. En effet, les faces Tête utilisées pour scorer avec ne pourront pas faire partie d’autres combinaisons, il va donc falloir choisir entre les Franky ou le D8… En sachant aussi que si l’on tente de scorer avec un D8 de valeur élevée, il faut quand même réussir à réunir suffisamment de faces Tête de même couleur, mais le jeu peut en valoir la chandelle.

Ces dés numériques sont donc à la fois le principal attrait du jeu mais également son défaut majeur : généralement, lorsque l’on joue à un jeu d’ambiance c’est pour sa prise en main rapide et son fun immédiat, or là il va nous être demandé d’effectuer des multiplications et autres opérations. Le côté fun disparaît quelque peu pour laisser place à plus de calcul, de prise de risque et de réflexion. C’est donc à se demander à qui est adressé ce jeu… Il n’est pas nécessairement trop complexe pour des habitués de jeux légers mais ils n’auront pas forcément envie de faire des maths autour de dés, en revanche il sera trop léger pour les amateurs de jeux complexes, sauf peut-être en tant qu' »entre deux » pour décompresser entre deux gros jeux. Quoi qu’il en soit, une variante prévoit de retirer le D8 du jeu pour alléger justement ce titre pour le rendre plus « casual ».

La rejouabilité est potentiellement illimitée, vu le style de jeu, et que la part de hasard est prépondérante. Et dans la même veine, vu le style de jeu, la part d’interactivité est nulle. Reste que le thème est relativement bien abordé (le monstre de Frankenstein au casino), avec des morceaux de monstres à reconstituer et des Eclairs pour les alimenter et leur faire marquer des PV.

Un titre à l’apparence simple qui donne l’impression d’être trop compliqué par rapport à ce qu’il devrait être, et qui par la même occasion ne sait pas réellement à qui il est destiné…

Note: 14/20

Par Flippy Who

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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