avril 20, 2024

Brant Bjork – Brant Bjork

Avis :

A l’instar de ses camarades de Kyuss, Brant Bjork est un incontournable de la scène stoner américaine. Batteur de Kyuss, de Fu Manchu de 1994 à 2001 (aux fûts sur quelques-uns des meilleurs albums du groupe), de Mondo Generator, Vista Chino et de deux doubles albums de Desert Sessions, il s’est lancé en solo en 1999 et a sorti une dizaine d’albums depuis. Depuis 2018, il a signé chez le label italien Heavy Psych Sounds et se sent comme un poisson dans l’eau comme semble l’attester le rythme effréné de ses sorties. Après l’excellent Mankind Woman et la très dispensable démonstration de branlette Jacoozzi suivi de la ressortie de son premier LP solo Jalamanta, Brant Bjork revient avec un album 100% composé par ses soins, seul aux instruments. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que si Jacoozzi semblait prétentieux, sur cet album self-titled, le mec est revenu à plus de simplicité. On n’a pas les paroles du siècle, mais qu’importe, on se laisse porter. Ici, le maître mot est : cool. Car Brant Bjork est la coolitude incarnée, et il n’a pas besoin de se forcer ou montrer toutes les 30 secondes qu’il est cool, tant ça transpire naturellement par sa musique et son chant.


Il suffit d’entendre les premières secondes de Jungle in the Sound pour avoir envie de dire machinalement « ooooh yeeeaaaah » en ondulant son corps sans contrôler quoi que ce soit. Sur Mary (You’re Such a Lady) on retrouve les atmosphères électriques. Jesus Was a Bluesman a un côté blues-rock endiablé et s’apprécie en roulant cheveux au vent (avec en prime un superbe refrain enjôleur). Cleaning Out the Ashtray, meilleur titre de l’album fonctionne sur une boucle toute simple mais hyper efficace et le refrain donne envie de chanter, toujours en conduisant car l’album invite à partir en roadtrip. Duke of Dynamite et son faux rythme donne une furieuse envie de headbanger et offre de belles envolées psychédéliques. Sur Shitkickin’ Now, ça transpire l’urgence, on tombe les rapports et on accélère à toute berzingue. La sublime Stardust & Diamond Eyes commence comme un hymne funky en diable et donne une furieuse envie de danser avant le bonhomme se fait séducteur sur le refrain qui caresse la nuque des demoiselles tout en douceur. L’ensemble se finit tout en sobriété avec la ballade acoustique Been So Long et on se dit que Brant Bjork en soirée ferait un carnage auprès de la gent féminine laissant tous les bellâtres en carton sur le carreau.

Incarnation de ce que le stoner a de plus cool, Brant Bjork déboule sous champis, en chemise à fleur et bermuda et rafle la mise avec ce voyage musical tout en décontraction dans ce que les 70’s pouvaient offrir de mieux. Certes, il fait toujours la même musique, mais c’est hyper efficace, catchy, super bien produit, et ça balance quelques très beaux solos bien sentis. A savourer seul ou en bonne compagnie, avec une bonne bière ou une margharita, en appréciant un bel été, tout simplement.

  • Jungle In The Sound
  • Mary (You’re Such A Lady)
  • Jesus Was a Bluesman
  • Cleaning Out The Ashtray
  • Duke Of Dynamite
  • Shitkickin’ Now
  • Stardust & Diamond Eyes
  • Been So Long

Note : 18/20

Par Nikkö

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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