décembre 9, 2024

Wonder Boy The Dragon’s Trap

Résumé :

Trouvez un antidote à la malédiction du Meka-Dragon qui l’a métamorphosé en mi-homme et mi-lézard. Cet anti-héro mutant explore donc les dangers de Monster Land dans sa recherche. Au cours de son aventure, le joueur se transforme en lézard, souris, piranha, lion et un faucon qui lui permettent de venir à bout de ce jeu de plate-forme empli d’action et d’aventure.

Avis :

A la fin des années 80, deux grandes firmes se menaient une guerre sans merci dans le domaine du jeu vidéo. Et si Nintendo était en tête avec sa Nes, Sega n’avait pas dit son dernier mot avec la Master System. Et c’est à cette époque que sort alors Wonder Boy III, un jeu de plateforme qui proposait aux joueurs de prendre le contrôle d’un pauvre garçon victime d’une malédiction, le transformant en plusieurs animaux, un lézard, une souris, un piranha, un lion et un faucon. Véritable succès, grandement en avance sur son temps en matière de graphisme et même de sensation de jeu, Wonder Boy III a su ravir le cœur des joueurs. Près de trente ans plus tard, une équipe, Lizardcube, décide alors de proposer un remake de cet épisode Master System, en faisant une refonte graphique complète tout en gardant l’histoire et sa rigidité de l’époque. Il en résulte alors Wonder Boy The Dragon’s Trap, un jeu tout simplement sublime pour les yeux, et rigoureux pour les doigts.

La première chose qui frappe dans ce jeu, ce sont les graphismes qui sont tout simplement sublime. D’entrée de jeu, on navigue en plein dessin-animé avec une animation complètement dingue. C’est beau, c’est fluide, et notre petit héros, garçon ou fille, donne l’impression de prendre le contrôle d’un personnage d’un quelconque animé d’aventure. Les décors, avec des tonalités pastels, sont superbes eux-aussi, jouant même avec les perspectives, nous faisant passer devant ou derrière certains poteaux, offrant ainsi une 2D splendide. Les décors sont d’ailleurs très variés, passant du village à la forêt, en allant vers la plage ou le désert ou encore le temple japonais. Mais le plus intéressant dans tout ça, ce sont les transformations et notre allure en fonction de l’animal que l’on joue. Là aussi, les designs sont magnifiques et offre une certaine douceur. Comment ne pas tomber en émoi devant Lion-Man, tellement mignon. Et il en va de même pour les ennemis, dont les mouvements sont fluides et les designs superbes. On peut voir la différence à tout instant avec le jeu original, puisque en appuyant sur la gâchette droite, on peut jouer avec les graphismes d’antan.

Toute l’intelligence du jeu réside dans sa fonctionnalité. Wonder Boy est formé d’un seul bloc que l’on peut visiter à foison. Le village sert de Hub en quelque sorte et sera le point de départ de toutes nos aventures, notamment lorsque l’on change d’apparence. Des zones d’accès s’offre alors à nous quand on devient tel ou tel personnage, puisque chacun, hormis Lézard-Man, à sa spécialité. Souris-Man peut se fixer sur les cubes quadrillés, Piranha-Man peut nager alors que Lion-Man, avec son attaque circulaire, peut briser des briques au sol, et bien évidemment, Faucon-Man peut voler. Il est possible de faire certaines zones avec tous les personnages, mais à chaque fois que l’on bat un boss et que l’on trouve une nouvelle apparence, on débloque l’accès à une nouvelle zone qu’il faudra trouver. C’est très intéressant et cela permet de rajouter de la durée de vie. Une durée de vie qui sera le gros point faible du jeu. Pour boucler l’aventure, il faut compter entre trois à quatre heures de jeu, ce qui était la norme à l’époque, mais plus aujourd’hui, et c’est bien dommage.

L’autre (petit) défaut du jeu réside dans sa difficulté. Même si elle est malléable, elle reste relativement ardue. Et cela pour plusieurs choses. Le remake garde la rigidité de l’époque au niveau du gameplay. Si les déplacements en ligne sont rapides et fluides, pour les sauts, c’est tout autre chose. On se fait parfois toucher à cause d’un glissement non voulu, ou alors parce que notre saut ne se déroule pas comme prévu à un pixel près. On perd parfois de la vie pour une petite erreur et c’est très frustrant. De plus, certains passages requièrent une vraie dextérité des doigts et des réflexes, car lorsqu’on se fait attaquer par les deux côtés et qu’il faut bien choisir sous peine de se faire toucher, c’est très difficile et parfois, on a juste envie de laisser tomber. D’autant plus que lorsque l’on meurt, on recommence au niveau du village et il faut se retaper tout le niveau pour réussir à atteindre le boss de la zone. Imaginez la frustration lorsque l’on arrive au boss et que l’on échoue face à lui. Il faut tout recommencer ! Frustrant, mais cela permet à la durée de vie de s’allonger. Il faut aussi noter une partie un peu RPG avec un équipement à gérer, des objets et armes à acheter, obligeant parfois à crafter pour avoir de l’argent et se payer l’équipement ultime.

Au final, Wonder Boy The Dragon’s Trap est un très bon jeu et surtout, un remake d’une grande beauté. C’est d’ailleurs là que le jeu gagne tout son intérêt, dans ce design tout mignon et digne d’un dessin-animé. Si l’on excepte une durée de vie assez faiblarde et une rejouabilité assez factice, il n’en demeure pas moins que le plaisir de jeu est bien présent et que se replonger dans de tels souvenirs fait toujours chaud au cœur.

Note : 16/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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