D’Après une Idée de : Darren Star
Avec Sarah Jessica Parker, Kim Cattrall, Cynthia Nixon, Kristin Davis
Pays: Etats-Unis
Nombre d’Episodes: 18
Genre: Comédie
Résumé:
Célibataire new-yorkaise, Carrie s’inspire de sa propre expérience, et de celle de ses amies, pour écrire des articles sur des thèmes touchant le sexe et les relations amoureuses.
Avis:
Petite série de la fin des années 90, « Sex and the City« , c’est la série que peu de monde avait vu venir. Créée par Darren Star, showrunner incroyablement à la mode dans ces années-là, parce que « Beverly Hills » ou encore « Melrose Place« , les douze premiers épisodes de la première saison de « Sex and the City » ont charmé et Carrie et ses copines se sont très vite trouvées une fan base. Succès oblige, la série s’est donc vu rehaussée son budget et de douze épisodes, pour cette nouvelle saison, elle se voit gratifier de six épisodes en plus, ce qui montera son nombre d’épisodes à dix-huit, c’est dire à quel point la production croyait en la série.
Si la première saison était excellente, peut-être n’était-ce qu’un coup de chance finalement et que très vite, les histoires d’amour de Carrie allaient tourner en rond et surtout la série perdre en intérêt. Alors ce cas de figure viendra par la suite, mais pour l’instant, la série, après avoir posé ses bases, nous revient plus en forme que jamais. Avec ses dix-huit nouveaux épisodes, « Sex and the City » va se faire plus mature, plus drôle et plus touchante. Décidément, Darren Star conclut ses années 90 de manière fabuleuse.
Carrie s’est séparée de son grand amour Mr Big et elle vit moyennement bien cette rupture. Alors qu’elle essaie de compenser comme elle peut, elle pourra toujours compter sur ses amies les plus fidèles, Miranda, Samantha et Charlotte. Miranda croit de moins en moins à l’amour et elle peine à croire qu’elle puisse un jour rencontrer l’homme de ses rêves. Charlotte, quant à elle, est pleine d’optimisme et sait très bien qu’un prince l’attend quelque part. Enfin, Samantha, comme elle dit elle-même, ne croit ni au Parti Républicain, ni au Parti démocrate, mais seulement aux parties génitales…
La plus girly des séries est de retour et pour sa deuxième saison, elle va faire les choses bien, se plaçant pile dans la lignée de ce qui a fait son succès, tout en y apportant une réelle touche d’intérêt, car la série va prendre en maturité et en sérieux. Gardant toujours cet humour qui fera mouche, gardant toujours cette nonchalance qui lui va à ravir, gardant toujours ce petit ton presque féroce et désinhibé, cette deuxième saison est on ne peut plus appréciable, car elle fait mûrir ses personnages et elle leur met sur le chemin des sujets qui sont intéressants. Jouant toujours sur les différences entre ces quatre amies, qui sont autant de façons de voir la vie, l’amour, le sexe et plus, la série trouve une très belle complémentarité avec elles et c’est avec un plaisir quasi-jouissif qu’on plonge dans le quotidien de ces quatre nanas pas comme les autres. Bien sûr, la série tient encore les petits défauts qui font partie de son ADN, une façon de se répéter, puisque bien souvent, les filles vont d’un rencart catastrophe à un autre, ou encore et toujours ce petit côté hors sol et superficiel quand la série s’attarde sur la mode, et cette façon de compenser une rupture par une paire de Manolo Blahnik à six cent dollars. Mais ces défauts font partie dans un sens du charme de « Sex and the City« .
Si ces petites récurrences sont-là, elles sont pleinement assumées et au-delà de ça, la série va bien plus loin et à travers tous ces épisodes, « Sex and the City » aborde tant et tant de sujets différents, que finalement, ces défauts en deviendraient presque invisibles. À travers ces dix-huit nouveaux épisodes, cette saison deux va traiter de l’amour évidemment, des relations amoureuses, de l’osmose d’un début de relation, mais aussi de la douleur de la rupture. La saison va parler de la confiance, la confiance en son couple, en soi ou encore en l’avenir. La série va poser plein de questions intéressantes sur l’engagement, sur les rapports hommes/femmes, notamment avec le personnage de Miranda qui se remet énormément en question. Pour les plus amateurs de la série, c’est dans cette saison qu’apparaît le personnage de Steve Brady, l’amour de sa vie, mais faut-il encore qu’elle y croit, et que lui aussi… Bref, bien entendu, la série va continuer ce qu’elle avait entrepris avec humour, drame et insolence, en ce qui concerne la liberté de la femme, la liberté sexuelle, la liberté du corps ou encore la liberté d’aimer. Comme toujours, « Sex and the City » ne juge personne, ne juge aucune sexualité et elle ne tombe pas dans le clientélisme que beaucoup de séries ont aujourd’hui. Tous les personnages qui vont et viennent dans la série ont un but précis, et font avancer les intrigues et les sujets. A noter que dans ces personnages qui vont et viennent, on trouvera ici Bradley Cooper, Dan Futterman (qui apporte avec lui un sujet passionnant), Justin Theroux qui fait un petit retour afin d’aborder l’éjaculation précoce, Bon Jovi, la séduisante Bridget Moynahan en grande rivale de Carrie, et pour la curiosité, on trouvera même Donald Trump en figurant…
Cette deuxième saison de « Sex and the City » demeure encore une fois une jolie réussite. Insolente, hilarante, pleine de vie, d’humour et d’amour, Darren Star, ses scénaristes et ses réalisateurs savent très bien ce qu’ils doivent faire et surtout comment le faire et ces dix-huit nouveaux épisodes sont tous ou presque de petites pépites dans lesquels on adore suivre les mésaventures amoureuses et sexuelles de ces quatre filles dans le vent. Tout comme on adore aussi se balader dans un New York loin de ce que l’on a l’habitude de voir, car oui, si la série parle très bien des relations amoureuses, elle est aussi en elle-même une déclaration d’amour à New York. Bref, cette deuxième saison, c’est que du bon.
Note : 16/20
Par Cinéted