décembre 10, 2024

Sex and the City Saison 1

D’Après une Idée de : Darren Star

Avec Sarah Jessica Parker, Kim Cattrall, Cynthia Nixon, Kristin Davis

Pays: Etats-Unis

Nombre d’Episodes: 12

Genre: Comédie, Romance

Résumé:

Célibataire new-yorkaise, Carrie s’inspire de sa propre expérience, et de celle de ses amies, pour écrire des articles sur des thèmes touchant le sexe et les relations amoureuses.

Avis:

Dans les années 90, il y a un showrunner qui va se faire un nom qui marquera toute la décennie. Ce nom, c’est celui de Darren Star. Si aujourd’hui, le nom de Darren Star est moins scintillant, pour ne pas dire oublié, dans les années 90, c’est lui qui va créer beaucoup des séries à très gros succès de l’époque. Ainsi, Darren Star va donner naissance à ni plus ni moins que « Melrose Place« , « Central Park West« ,  » Beverly Hills » et « Sex and the City« … Rien que ça.

Parmi les séries emblématiques des années 90, peu de séries peuvent se vanter d’avoir à elle seule changer les esprits et les idées. Si l’on regarde les séries qui ont cartonné dans les années 90, entre « Friends« , « X-Files« , « Rosanne« , « Le Prince de Bel-Air« , « Buffy contre les vampires« , « Beverly Hills« , « Melrose Place« , « Une nounou d’enfer« , « Alerte à Malibu« , « Parker Lewis ne perd jamais« , ou encore « Walker Texas Ranger » ou « Charmed« , toutes, à leur mesure, offraient un divertissement, mais elles n’allaient pas vraiment plus loin (sauf « Buffy … » quand on y pense). Avec « Sex and the City« , Darren Star s’aventure au cœur de New York pour nous conter la vie de quatre new-yorkaises, dont le quotidien est mouvementé. Si cette première saison a, il est vrai, un peu vieilli, elle n’en reste pas moins moderne, audacieuse, aventureuse et libre, et c’est toujours un petit plaisir (coupable) de repartir déambuler dans les rues de Manhattan en compagnie de Carrie et ses copines.

Carrie Bradshaw a trente-deux ans, elle habite New York, elle est célibataire et elle tient une chronique sur les femmes et le sexe dans le New York Star. Ses chroniques s’inspirent de sa vie et celle de ses amis. Et sa vie, comme celle de ses amis, est mouvementée, entre rencontres, liaisons amoureuses et recherche de soi.

« Sex and the City« , ado, était l’une des séries que j’aimais le plus suivre (notamment parce qu’on y parlait de sexe comme jamais je ne l’avais entendu (confidence pour confidence)), mais j’avoue que cela devait bien faire dix ou douze ans que je ne m’étais pas replongé dans la série, malgré une envie qui me tiraillait depuis des années. Profitant de ce confinement, je me suis donc relancé dans cette première saison qui fête cette année ses vingt-deux ans, et même si cette première saison a parfois mal vieilli, ayant un côté superficiel parfois agaçant, dans sa façon de parler des femmes et des hommes, dans les sujets qu’elle aborde ou encore dans sa liberté, « Sex and the City » n’a pas perdu grand-chose de sa superbe. Elle demeure, encore et toujours, une série intéressante et plaisante à suivre.

« Sex and the City« , c’est une série dans laquelle on se laisse entraîner entre ses qualités et ses défauts. S’il faut quand même avouer que la série nage un peu dans le surréaliste, avec ces quatre copines qui ont des métiers de rêve, mangent dans les restaurants les plus chics de New York, s’achètent des chaussures à trois cent dollars comme toi tu t’achètes un DVD et vont de soirées de cocktails aux défilés les plus prisés dans les recoins les plus undergrounds de New York, elle n’en demeure pas moins une série qui réussit à tenir son univers, nous charme avec celui-ci (même si parfois, comme je le disais, elle apparaît de ce côté-là comme très superficielle) et surtout elle nous entraîne, car dans les sujets qu’elle aborde, dans les réflexions qu’elle se fait, dans sa façon de questionner les femmes, comme les hommes, dans son rapport à l’amour, au sexe, au plaisir, « Sex and the City » reste encore aujourd’hui moderne. « Sex and the City« , c’est une série qui, à travers les portraits qu’elle brosse de ses personnages, va parler avec beaucoup de liberté des relations amoureuses. Elle va parler du sexe, elle va parler des différentes générations, elle va parler des hommes et des femmes, de ce qui les unit ou désunit, elle va parler aussi bien parler des problèmes féminins que des problèmes masculins, la série n’oubliera personne, abordant aussi bien les identités que les genres, les amours, mais aussi les besoins, les frustrations, les envies. Bref, apparaissant encore aujourd’hui comme moderne, et même osée dans sa façon très franche de parler des relations et de sexe, on ne peut que rester assez admiratif quand on voit que la série vient de passer tranquillement le cap de ses vingt ans.

Ce qui fait aussi le succès de « Sex and the City« , c’est bien sûr tous ses personnages qu’on adore suivre, mais aussi le choix et le talent de ses actrices. C’est bien simple, il n’y a qu’elles qui peuvent incarner ces femmes (d’ailleurs, on a vu le résultat avec le spin off sur la jeunesse de Carrie, la série n’a tenu que deux saisons avant de disparaître…). Chacune est indépendante, chacune a son caractère bien trempé, chacune est une source infinie de sujets, et en même temps, elles forment ensemble un tout. « Sex and the City » ne peut exister sans l’une d’elles et les actrices qui les incarnent sont de petites merveilles. Que ce soit Sarah Jessica Parker, Kim Catrall, Cynthia Nixon ou Kristin Davis, elles sont toutes parfaites dans la peau de leur personnage. À noter pour cette première saison, de petits rôles pour de tout jeune Timothy Olyphant et Justin Theroux.

Côté mise en scène et épisodes, cette première saison s’établit sur douze épisodes d’un peu plus d’une vingtaine de minutes chacun (autant dire que ça se mange très vite, trop vite même). Adaptant un ton moderne même si elle est aujourd’hui datée, sentant les années 90 à plein nez, ce qui est génial avec cette série, c’est le ton qu’elle adopte dans sa narration. Chaque épisode se structure autour du sujet qui s’impose à Carrie et qu’elle va alors explorer pour les besoins de sa chronique. Dans un sens, chaque épisode est une chronique en image de Carrie et en plus d’être originale, d’offrir une bonne idée, le fait est que ça fonctionne très bien. On adore ce format, car il nous approche encore plus des personnages et notamment de Carrie, qui va à plusieurs reprises jusqu’à briser le quatrième mur pour s’adresser à nous, et ainsi se confesser, ou nous poser des questions, pouvant amener des réflexion chez nous. Bref, c’est vraiment intelligent.

Ces douze premiers épisodes de « Sex and the City » sont donc très bons. La série s’installe et elle se pose pour l’instant comme plaisante, divertissante et moderne. Certes, comme je le disais, quand elle s’attarde trop sur la mode, elle en devient superficielle. Certes aussi, elle a un côté surréaliste, mais dans son fond, comme dans sa forme, elle nous séduit bien souvent, en plus d’être touchante, on sourit et on rigole, car la série tient un bon humour et certaines répliques valent leur pesant d’or. Bref, cette première saison est une jolie réussite.

Note : 15/20

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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