décembre 11, 2024

Skin

De : Guy Nattiv

Avec Jamie Bell, Danielle Macdonald, Vera Farmiga, Bill Camp

Année : 2019

Pays : Etats-Unis

Genre : Biopic

Résumé :

L’histoire vraie de Bryon “Pitbull” Widner, membre d’un gang de néo-nazis qui fera face à des conséquences mortelles lorsqu’il décidera de changer de vie…

Avis :

Réalisateur israélien, Guy Nattiv a un joli début de carrière. Réalisateur très connu en Israël, il a réalisé déjà trois films qui ont eu leur succès. Ayant envie de travailler ailleurs, le réalisateur entre donc en Amérique par la petite porte. Revenant aux courts-métrages afin de se refaire un nom, il va réaliser deux films et c’est son deuxième, « Skin« , qui va être très remarqué, gagnant des prix un peu partout. Parlant des problèmes raciaux aux Etats-Unis, Guy Nattiv obtient suffisamment pour passer au long-métrage.

« Skin » est donc le premier long-métrage américain du réalisateur Guy Nattiv. « Skin« , c’est un peu le prolongement de son court-métrage. Porté par un Jamie Bell bluffant, « Skin » est un bon film qui nous entraîne dans l’horreur du racisme le plus primitif. Si on reprochera au film de Guy Nattiv de manquer d’émotion et de traîner un poil sur la longueur, il n’en demeure pas moins un divertissement intéressant, qui est heureusement pour lui, porté par un comédien extraordinaire qui fait toute la différence.

Bryon Widner est tombé dans le club des Vikings quand il était petit. Ce dernier est un club de suprématistes, qui ont bien l’intention de purifier l’Amérique. Le jeune homme fut recueilli par Fred et Sheeran, et le couple a fondé beaucoup d’espoir sur lui. Et alors que Bryon, dit « Pitbull », commence à se poser des questions, sa rencontre avec Julie, une mère de trois enfants, va tout changer. Dès lors, Bryon n’a qu’une envie, s’éloigner de ce mouvement qui n’est que haine. Mais comment faire pour retourner sa veste et surtout comment se réinsérer, quand le mouvement est marqué jusque sur son visage ?

Il y a des films qui donnent envie simplement parce que le comédien principal endosse un rôle qu’on n’imaginait pas et « Skin » est de ces films-là.

Pour son nouveau long-métrage, Guy Nattiv s’aventure sur un terrain qu’on peut aisément qualifier de brûlant, car si l’idée de parler des suprématistes blancs n’est pas vraiment neuve, il faut dire que ces films-là apportent toujours leurs petits lots de polémiques et autres reproches. « Skin » s’inspire d’une histoire vraie, celle d’un homme qui a ouvert les yeux et décidé de s’en sortir. Partant de cette idée ô combien prenante, on voyait déjà tous les sujets et les bouleversements que Guy Nattiv pouvait évoquer au sein de son métrage et dans un sens, c’est bien ce que le réalisateur fait. On ne peut le nier, sur l’ensemble, Guy Nattiv nous offre ce que l’on est venu chercher. L’intrigue est bonne et solide, le film et ses personnages passent par plusieurs étapes qui sont toutes intéressantes. Le réalisateur s’intéresse grandement au mouvement dont son film parle. Il aborde les recrutements, les endoctrinements, et bien entendu, il traite de la manière d’en sortir, si cela est possible. Le film aborde ses sujets avec sérieux, sans pour autant oublier le divertissement. Les personnages, du moins dans les principaux, ont du fond, et les évolutions sont assez captivantes.

Après, il faut aussi noter que dans cette intrigue, beaucoup d’éléments résonnent comme du déjà-vu. Dans un sens, même si cela reste très intéressant et intriguant, « Skin » ne fait pas dans la surprise, ce qui est dommage. Un peu plus d’audace aurait été la bienvenue. « Skin« , c’est aussi un film qui a tendance à avoir une deuxième moitié de film plus molle. Si tout reste intéressant, Guy Nattiv arrive à rendre aussi son film longuet, son intrigue tournant en rond.

Demeure alors Jamie Bell qui est impeccable dans le rôle-titre. Si le film de Guy Nattiv manque d’émotion et de quelque chose de percutant, il est aussi rehaussé grâce au comédien anglais qui donne tout ce qu’il a. Jamie Bell est un grand acteur, auquel on ne fait suffisamment pas attention, et même si un film comme « Skin » peut véhiculer des déceptions, il faut saluer le fait que le réalisateur ose donner les rênes à un comédien comme Jamie Bell. Surtout pour ce genre de rôle qui casse grandement son image. Après, pour rester du côté du casting, il faut saluer la talentueuse et trop méconnue Danielle MacDonald, ou encore Bill Camp qui en impose toujours autant et bien sûr, la flamboyante Vera Farmiga.

« Skin » est donc un bon petit film qui mérite qu’on s’arrête sur lui et au-delà, c’est un film qui mérite sa chance dans les salles obscures. Très bien interprété, s’aventurant sur le chemin d’une rédemption, ce qui est peu courant avec ce sujet, si « Skin » est moins percutant qu’un « American History X » ou un « Danny Balind« , il demeure toutefois à ranger sur la même étagère.

Note : 14/20

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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Une réflexion sur « Skin »

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