Titre Original : Instant Family
De : Sean Anders
Avec Rose Byrne, Mark Wahlberg, Isabela Moner, Gustavo Quiroz Jr.
Année: 2019
Pays: Etats-Unis
Genre: Comédie
Résumé:
Pete et Ellie veulent devenir une famille. En adoptant 3 frères et sœurs, dont une adolescente rebelle de 15 ans Pete et Ellie réalisent très vite qu’ils n’étaient pas préparés à devenir parents du jour au lendemain ! Leur parentalité « instantanée » va les placer dans des situations inattendues, émouvantes et souvent hilarantes !
Avis :
Sean Anders, l’homme derrière Very Bad Dads et Comment tuer son Boss 2 ? revient avec une nouvelle comédie. Apprentis Parents, portée par Mark Wahlberg et Rose Byrne, est une comédie centrée sur l’adoption. Un sujet casse gueule avec lequel le cinéaste signe une comédie très américanisée.
Apprentis réalisateur ?
Comédie ultra classique, Apprentis Parents n’offre rien de bien original. Le long métrage repose sur le ressort comique de l’apprentissage de l’image paternelle et maternelle. Les vannes sont relativement éculées, les situations ultra attendues et les idées de mise en scène inexistantes. Apprentis Parents est la représentation d’un cinéma américain fast-food : vite réalisé, vite produit, vite vu, vite oublié. Malgré ses presque deux heures de film, le cinéaste parvient à garder un certain rythme et à capter l’attention du spectateur. Mais surtout, le duo Mark Wahlberg et Rose Byrne fonctionne à merveille. C’est le gros point fort du film. Un duo très alchimique et des acteurs parfaitement convaincants. Rose Byrne se la joue Nos Pires Voisins tandis que Wahlberg se laisse porter par un cinéaste avec qui il a déjà tourné. Mais le duo fonctionne à la perfection et est finalement le seul véritable intérêt du long métrage.
Une morale à l’américaine tendancieuse ?
Évidemment, thème de l’adoption oblige, le long métrage n’oublie pas de tomber dans un pathos dégoulinant de bons sentiments à l’américaine. A l’eau de rose suintante, Apprentis Parents n’oublie pas une bonne dose de mièvrerie pour séduire la classe moyenne de la ménagère quarantenaire américaine. Et ne parlons pas de ce happy-end exsudant qui tombe dans une surenchère déroutante de bons sentiments… Surtout que cette fin est relativement tendancieuse puisqu’elle prône un message à double tranchant déroutant. La famille adoptive entre en procès contre la mère biologique pour un dénouement au message étonnant. Préférant porter en lumière l’abnégation d’une famille riche blanche face à la décadence d’une mère seule latina. Préférant créer un happy-end autour de cette famille recomposée, laissant une mère dans le besoin sombrer seule dans la drogue et l’oubli. Une conclusion définitive plutôt que de prôner le passage de témoin, plutôt que louer la résurrection d’une femme face à ses vices, combattante émérite portée par le désir de retrouver ses enfants. Un happy-end au goût amer donc, qui déroute légèrement.
Comédie classique sans surprise, il n’en reste pas moins des ressorts émotionnels qui arrivent à relativement bien fonctionner quand le réalisateur évite les tartines de pathos. Apprentis Parents vaut surtout pour son duo d’acteurs. Mais on hésite encore de quelle manière considérer le happy end final dégoulinant de mièvrerie tandis que le propos condamne quand même toute réinsertion d’une ex-tolarde et droguée sans autre forme de procès.
Note : 11/20
Par Aubin