Titre Original : White Fire
De : Jean-Marie Pallardy
Avec Robert Ginty, Fred Williamson, Jess Hahn, Gordon Mitchell
Année: 1984
Pays: France, Angleterre, Turquie
Genre: Action
Résumé:
Bo et sa sœur Ingrid survivent au massacre dans lequel leurs parents sont assassinés. Vingt ans plus tard, les enfants désormais adultes travaillent dans une mine de diamants. Lorsqu’ils découvrent un mythique diamant, le « Feu Blanc », qui va leur attirer bien des ennuis.
Avis:
Jean-Marie Pallardy, un nom qui dans un domaine ne parle pas à la plupart des gens, mais pourtant, il existe un endroit où Monsieur Pallardy est une véritable star du petit écran, le cinéma nanardesque. Dans ce domaine-là, Jean-Marie Pallardy est un pape ! Et comment réfuter cet effet avec des films comme « Le Dossier érotique d’un notaire« , « L’arrière-train sifflera trois fois« , ou encore « Le Journal érotique d’un bûcheron » et « L’Amour chez les poids lourds » ? Rien qu’aux titres tout amateur de nanars a envie de s’y arrêter !
Pour sa troisième nuit hautement nanardesque, l’équipe de Nanarland a décidé de mettre en premier lieu un nanar puissance quatre. Un petit best of de n’importe quoi, un festival à lui seul, qui est capable de déclencher autant de passion que de rires et de larmes.
Incroyable dans son intrigue, « malaisant » ô possible, ce film n’est ni plus ni moins qu’une merveille, qui entre d’emblée dans mon panthéon des meilleurs nanars jamais réalisés. Merci, mille mercis Monsieur Pallardy !
Ingrid et Mike sont frère et sœur. Leurs parents ont été tués il y a vingt de cela. Mike et Ingrid habitent à Istanbul et avec des associés, ils trafiquent des diamants. Ingrid a la couverture idéale, puisqu’elle est secrétaire dans une société qui extrait des diamants du sol. Un jour, un employé tombe sur le diamant. Surnommé le White Fire, il est le plus gros diamant du monde, forgé dans la lave des volcans en éruption. Ingrid et Mike décident de le voler, mais la découverte d’une telle légende attise bien des convoitises et il se trouve en toute logique qu’Ingrid et Mike ne soient pas seuls sur ce coup-là.
Dans sa définition, un nanar, c’est un film tellement mal réalisé, qu’il en devient involontairement drôle et attachant et à cette définition, autant dire que « Vivre pour survivre » entre complétement dans cette catégorie. On ira même jusqu’à dire que c’est un monstre du genre, tant tout, mais absolument tout, est incroyable.
Pour reprendre, Allociné qui inscrit une accroche derrière la jaquette de son DVD (film qui d’ailleurs ressort en DVD le mois prochain chez Films Boutique), « Vivre pour survivre« , c’est « – A la fois un film d’auteur, un film d’action, un film d’aventures, d’horreur, un film de moustaches, un film de « Star Wars« , un film de diamant radioactif et un dépliant touristique sur la belle ville d’Istanbul », à cela j’ajouterai que pour compléter ce merveilleux programme (déjà bien chargé) que « Vivre pour survivre« , c’est aussi un sublime et malsain film d’amour ! Un film d’amour brillant qu’il fallait oser faire. D’ailleurs, plus d’une fois on va émettre de très forts doutes sur ce qui est en train de se dérouler à l’écran, rejetant pour le bien nos âmes cette géniale aberration.
Comme tout nanar, « Vivre pour survivre« , c’est aussi un scénario bidon qui ne tient pas la route une seule seconde et surtout qui ne va nulle part. Plus encore, le scénario de « Vivre pour survivre« , s’en va vers des chemins scénaristiques on ne peut plus osés. Des chemins « drôlement » répugnants qui assurent à l’ensemble d’emblée son statut de film culte.
Comme tout nanar, là encore, « Vivre pour survivre » est filmé avec les pieds, les idées de mise en scène, tout comme le montage, ont de quoi être hilarants. On ajoutera que le charme des eighties n’est qu’une petite cerise sur ce gâteau merveilleux et incroyablement fourni en gourmandises.
Enfin, pour notre plus grand plaisir, Jean-Marie Pallardy nous a réuni un casting palpitant. Un casting évidemment si mauvais qu’on ne peut qu’aimer ces acteurs et encore plus ces personnages, source de tant d’incohérences et autres incompréhensions. Nous célébrerons donc Robert Ginty, Belinda Mayne, Diana Goodman, Jess Hahn et Fred Williamson. Ensemble, ils forment une équipe qui gagne ! Une équipe qu’on aurait aimé, dans nos moments les plus sadomasochistes, suivre bien plus longtemps.
Surréaliste, bluffant et tout simplement incroyable, « Vivre pour survivre » est un monument de n’importe quoi. Un monument que je me suis même payé en DVD histoire d’y revenir quand j’en ai envie. Bref, ce film, c’est une expérience visuelle et sensorielle qu’on ne voit pas tous les jours ! Il faut clairement le voir pour le croire !
Note Nanar : 18/20
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Par Cinéted